PASSERELLE

Source : lemonde.fr via l'AFP
en ligne le 7 septembre



Liban:
la gauche et l'UDF
émettent des réserves


Les députés de gauche et de l'UDF se sont félicités jeudi de l'action du gouvernement et de Jacques Chirac pour la cessation des hostilités au Liban mais ont émis des réserves sur la diplomatie française notamment à l'égard de l'Iran et de la Syrie.
"La France a bien agi au Liban face à un conflit inutile et meurtrier", a déclaré le président du groupe socialiste Jean-Marc Ayrault lors d'un débat à l'Assemblée nationale sur le Liban.
Mais il a qualifié la proposition française de conférence internationale sur le Proche-Orient de "prématurée et irréaliste". Il a regretté "le refus de parler avec la Syrie" et souligné que la "paix au Liban passe par une négociation directe entre Israël et l'Etat libanais incluant toutes les forces politiques, y compris le Hezbollah".
Le président de l'UDF, François Bayrou, a "apprécié d'emblée l'équilibre de la ligne fixée par le président de la République" mais critiqué "les signes multipliés en direction de l'Iran" par le chef de la diplomatie Philippe Douste-Blazy qu'il a "trouvés estomaquant et dangereux".
Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, s'est félicitée que "la France devienne un des principaux artisans du cessez-le feu au Moyen-Orient" mais souhaité qu'une "solution politique" associe "tous les pays de la région y compris l'Iran et la Syrie".
Elle a estimé qu'une "définition claire" du rôle de la Finul était "nécessaire" pour "accompagner une solution politique" qui doit associer "tous les pays de la région y compris l'Iran et la Syrie".
Pour le groupe UMP, son président Bernard Accoyer s'est félicité que "La France ait su mobiliser, convaincre, entraîner ses partenaires de la communauté internationale, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies, et tous les acteurs de la région, pour faire adopter la résolution 1701".
Mais il a regretté les "polémiques soulevées sur de prétendus +atermoiements+ de la France" qui "ont pu trouver des relais complaisants chez certains responsables politiques".
Il a dénoncé les "propos déplacés" de "certains présidentiables de l'opposition plus enclins à constituer prématurément des états-majors électoraux qu'à écouter les conseils avisés des états-majors militaires".