"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, janvier 16, 2011

LAVOLLEE
ENECLATS
DUREGIMETUNISIEN
ETSESREPERCUSSIONS
SURLESETATSARABES
Source : leparisien.fr en ligne
le 16 janvier



De sérieux risques de contagion
dans le monde arabe


BRUNO FANUCCHI
(AVEC RAHIM BELLEM À ALGER)



La Tunisie aura été le premier pays arabe à se débarrasser d’un régime dictatorial et cela va bien évidemment donner des idées aux peuples voisins. Victimes des mêmes maux (un chômage important, une corruption omniprésente, des hausses de prix à répétition et une répression parfois brutale), trois pays peuvent à leur tour être touchés par une révolte de la rue.


L’Algérie
Théâtre d’une flambée de violences au début de l’année, qui s’est étendue comme une traînée de poudre d’Oran à Constantine et a déjà fait 5 morts, plus de 800 blessés (dont 732 membres des forces de l’ordre) et un millier d’arrestations, l’Algérie connaît depuis quelques jours un calme précaire, même si dans ce pays tout peut basculer. Les Algériens ont suivi avec passion ce qui se passait juste à côté de chez eux. Etonnés que Ben Ali ait été lâché aussi vite, ils rêvent qu’il en soit de même pour le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis avril 1999, mais sans oser y croire. « Les Tunisiens vivent aujourd’hui ce qu’on a vécu à Alger en 1988. Ils disent leur ras-le-bol du système et on les tue comme ils nous ont tués avec ce seul slogan : Silence ou crève! », nous confiait il y a quelques jours Ahmed, un habitant de Bir-Khadem, à la périphérie de la capitale, effrayé par le nombre de victimes de la répression en Tunisie. Les Algériens se félicitent néanmoins que les islamistes — toujours aux aguets à Tunis comme à Alger — « n’aient pas réussi à récupérer le mouvement ». Leader du Front islamique du salut (FIS) aujourd’hui dissous, Ali Belhadj a même été hué par les jeunes manifestants lors de sa sortie la semaine dernière à Bab el-Oued. Une chose est sûre : s’il y a de nouvelles manifestations, elles seront sévèrement réprimées.

Le Maroc
Ces derniers jours, la rue marocaine s’est montrée très solidaire du peuple tunisien. Elle a été surprise et même stupéfaite par la tournure et la rapidité des événements. A Rabat comme dans les autres grandes villes du royaume, on sent monter une certaine peur. « L’exemple tunisien peut être contagieux et embraser l’ensemble des pays du Maghreb », souligne une journaliste qui préfère garder l’anonymat, tout en reconnaissant que « Mohamed VI, qui a succédé à son père Hassan II en juillet 1999, a fait plus que lui pour les infrastructures et le niveau de vie dans le pays ». A Marrakech, Fès, Agadir ou Ouarzazate, ce sont les milieux et opérateurs touristiques qui s’inquiètent le plus du risque de contagion de manifestations pouvant déstabiliser le régime. D’autant qu’au Maroc les islamistes ont pratiquement pignon sur rue et sont très présents et actifs dans toutes les couches de la société et n’attendent que le moment propice pour tenter leur chance.

L’Egypte
C’est le pays dont la situation ressemble le plus à celle de la Tunisie de Ben Ali. Au pouvoir au Caire depuis l’assassinat d’Anouar el-Sadate en octobre 1981, le président égyptien Hosni Moubarak règne sans partage depuis bientôt trente ans et ne s’apprêterait au mieux à céder le pouvoir — lors de l’élection présidentielle prévue à la fin de l’année — que pour passer la main à son fils Gamal. Une réalité de plus en plus mal vécue par nombre d’Egyptiens ne supportant plus leur raïs, des conditions de vie difficiles, la corruption et le manque de libertés dans le pays.

Aucun commentaire: