LIEBERMANN
UNMINISTREISRAELIEN
DEXTRÊME-DROITE
QUIFAITBANDEAPART
Source : leconomiste.com en ligne
le 6 janvier


Israël:
Lieberman n’en fait
qu’à sa tête



Le très controversé ministre des Affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman, fait encore parler de lui. Il a récemment déclaré qu’il voulait maintenir sa position au sein de la coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahu malgré les rapports délicats qu’il entretient avec le Premier ministre. Pour Lieberman, il s’agit de l’alternative la plus réaliste: «je crois que la coalition actuelle est la meilleure solution, la meilleure possibilité», a-t-il déclaré. D’ailleurs, le ministre n’a pas raté l’occasion de souligner qu’il entretenait des relations «correctes» avec le Premier ministre, malgré la recrudescence des litiges politiques entre les deux hommes pour ce qui est du processus de paix avec les Palestiniens.
En ce sens, Lieberman continue de se positionner contre l’éventualité de tout accord politique avec les Palestiniens et écarte la possibilité d’une solution diplomatique au litige. Il a d’ailleurs récemment déclaré à la presse que la coopération économique et sécuritaire primait et qu’il fallait attendre au moins «une décennie» pour voir venir un accord politique entre les deux Etats. Lieberman dit prôner la prudence: il veut d’abord créer «davantage de dialogue et de confiance» et proposer «un accord intérimaire à long terme».
En outre, le chef du troisième parti d’Israël menace de rendre caducs tous les engagements de son pays si l’autorité palestinienne du président Mahmoud Abass décidait de proclamer unilatéralement un Etat palestinien indépendant. Il prétexte qu’une telle proclamation serait contraire à toutes les ententes signées entre les deux pays depuis les accords d’Oslo en 1993.
Le ministre des Affaires étrangères israélien s’en prend même à l’Europe et aux pays occidentaux qu’il accuse d’« hypocrisie» et nie que l’Etat hébreux soit isolé sur la scène internationale. Il a également reproché à la communauté internationale d’«en faire trop» à propos du conflit israélo-palestinien qu’il a qualifié d’«émotionnel».

A. N.