LACRISE
ENIRAN
SEPOURSUIT
Source : parismatch.com en ligne le 9 août
Iran
Tortures à mort
dans les prisons d’Ahmadinejad
Le responsable de la prison de Kahrizak incarcéré
Le directeur du centre de détention de Kahrizak, dans le sud de l'Iran, a été limogé et emprisonné après la mort d'au moins trois détenus depuis les manifestations qui ont suivi l'élection présidentielle de juin. "Trois policiers qui ont battu des détenus ont aussi été emprisonnés", rapporte l'agence Irna qui cite le chef de la police iranienne, Esmail Ahmadi-Moghaddam. Kahrizak a été construit pour y emprisonner les personnes coupables d'avoir transgressé les lois iraniennes contre le vice. La police a confirmé jeudi que de graves exactions y avaient eu lieu. L'ayatollah Ali Khamenei en avait ordonné la fermeture en juillet pour "absence des normes nécessaires" au respect des droits des détenus. (ParisMatch.com).
On s’est retrouvés debout, serrés comme des sardines, dans des sortes de conteneurs par plus de 40 degrés, pendant deux jours, sans toilettes, sans eau ni nourriture, avec des rats. Quand nos gardiens bassidji nous ont fait couler de l’eau à travers la porte, nous avons été obligés de laper le liquide comme des chiens. C’était dégueulasse : des saletés et surtout du sang. Car nous étions sanguinolents, battus avec des gourdins, le visage démoli. On a tous les dents cassées. Moi je n’entends plus d’une oreille. Mais je suis mieux loti que des camarades qui sont morts. » C’est un intellectuel d’environ 25 ans, avec qui nous avons pu entrer en relation, qui raconte ses conditions de détention à la prison de Kahrizak, près de Téhéran. Le jeune homme poursuit : « Nous avons vu des membres de notre “conteneur” pendus par les pieds pendant quarante-huit heures ; l’un d’entre eux, rendu à sa famille défiguré avec des yeux gonflés comme des balles de tennis violacées, est mort dans les bras de ses parents. Il y avait des viols tous les jours : trois des plus jeunes y sont passés, on entendait leurs hurlements. »
Reza Yavari, un autre prisonnier libéré : « Dans notre cellule, des gens tombaient dans le coma. Quand l’un d’entre eux est mort, on a protesté, nos geôliers, des voyous en civil (on les appelle “lebas shakhsi”), sont revenus, ont cassé les ampoules électriques, brandi le cadavre, braqué des torches sur nos visages : “On va vous enculer, vous tuer, c’est les ordres !” Ils ont attrapé un jeune de 16-17 ans, l’ont cogné comme des fous, certains ont protesté, ils leur ont infligé le même traitement. Le lendemain matin, quatre d’entre nous avaient succombé. » A la répression violente s’ajoute la corruption des mollahsAli Reza Beheshti, fils d’un grand ayatollah assassiné, calcule : « Quelque 1 700 prisonniers ont été acheminés à Ispahan car, à Téhéran, les prisons débordent.
On ignore combien il y a de morts, on les estime à au moins 360. Seulement 10 % des familles ont des nouvelles, et certaines, terrorisées, ne nous contactent pas. » Si, selon certains, il y a des bassidji et des pasdaran pour désapprouver ces méthodes, la majorité exécute les basses besognes sans états d’âme. Un camion vient d’être intercepté à la frontière turque avec... 7,5 milliards de dollars en liquide et 20 tonnes de lingots d’or ! Fortune des mollahs du régime ? Financement du Hamas, du Hezbollah ? Les ressources des ayatollahs semblent inépuisables... 1,6 milliard de dollars appartenant au fils de Khamenei (qui soutient Ahmadinejad) sont bloqués dans une banque londonienne. Quant à la manne saisie en Turquie, le premier ministre turc Erdogan a décidé de s’en servir pour ses investissements nationaux. C’est sans doute la version islamique de la realpolitik
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