"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, mai 08, 2009

UNEACTUALITE
BRÛLANTEAUCENTRE
DUNCOLLOQUEANÎME
JEUDI14MAI


INEDIT
Diasporablog


2è PARTIE

"L'EUROPE ET LES RELIGIONS FACE
AU CONFLIT PROCHE-ORIENTAL"


La négation des frontières résulte, tant de gens qui se revendiquent de communautés religieuses identiques, que de gens aux liens lointains, ou sensibles au poids de plus en plus fort des idéologies. Bien entendu, les plus universalistes et transfrontaliers, sont les plus intégristes. Ainsi, voit-on émerger des groupes ou groupuscules, qui niant leur situation présente et effective, en arrivent à revendiquer une identité, une nationalité, un attachement qu’ils n’ont pas.

Le cas le plus flagrant est sans conteste celui du conflit israélo-palestinien où, ici même en Europe, les cris « nous sommes tous palestiniens » le dispute aux paroles de bi-nationaux qui revendiquent leur seul amour d’Israël, délaissant parfois leur nationalité européenne. Ces individus clament cet amour, avec la même vigueur et force et conviction, qu’ils clament leur haine de la France, ou du pays dans lequel ils vivent en Europe.

Qui sont donc ces citoyens européens ? Qui sont donc les citoyens européens ? Où sont – ils donc ? Disparaissent – ils sous une bannière ou un étendard pour faire le Djihad ou leur Aliyah et défendre ainsi ce qu’ils considèrent comme leur Etat, au détriment de leur Etat national membre de l’Union Européenne ?

Même si on voit s’élever des murs de séparation relationnelle, de haine ou d’indifférence ici ou là, les frontières ne sont rien d’autre qu’un concept avant tout intellectuel. Ce concept n’est pas sans conséquence au grès des évènements du conflit israélo-palestinien. Des conséquences non seulement pour les acteurs ou figurants qui sont sur le terrain, mais aussi symptomatiquement de plus en plus au – delà des frontières du Proche–Orient pour s’inviter hors de nos télévisions et dans nos villes, maisons, cimetières ou lieux de cultes, heurter nos concitoyens européens.

C’est donc une véritable crise profonde qui est sous jacente à ces évènements ou heurts, une crise identitaire, phénomène patent, réel, palpable, et pourtant délaissé par les médias au profit de son frère siamois, plus porteur médiatiquement et qui répond plus aux attentes sensationnalistes des uns ou des autres, chacun selon ses opinions, « le communautarisme ».
La crise identitaire est d’autant plus profonde qu’elle est l’embryon de la future bête immonde, toujours rampante, selon les termes de Bertolt Brecht qui visait à nous faire garder la plus grande vigilance, et qui se redressera de nouveau, à défaut de solutions profondes et de grande ampleur. La nécessité d’agir, et de contrer l’importation du conflit Proche-Oriental en Europe est d’autant plus grande, que les agressions fluctuent au gré des évènements ou simplement des reportages quotidiens.

Le fossé religieux, culturel, d’ignorance, de méconnaissance et de haine de l’autre se creuse, au profit d’une glorification des plus farouches partisans d’un intégrisme sans bornes, d’une séparation radicale d’avec les autres, niant ainsi les fondements de notre société : la Liberté, l’Egalité et la Fraternité. Seul compte donc, non l’humanité enfantée par l’humanisme, symbole de l’ennemi comploteur, ni les échanges, ni les individus qui, selon les dogmes n’ont vocation à se mêler aux autres que dans un cadre public religieusement et strictement délimité, mais la communauté au sens le plus restrictif et la fraternité au sens ethnico-religieux du terme, elles seules comptent plus que tout.

L’Europe ne peut rester indifférente. Ses propres valeurs sont niées, dévoyées et réutilisées dans une optique non plus d’amour, et de construction d’une Europe unie et pacifique, mais dans une optique de haine, d’intérêts étrangers et contraires à l’Europe, pas seulement lors de manifestation de franges de population pro – X ou pro – Y, mais au quotidien, que les cris de haine retentissent, ou que les prières de haines soient prononcées en silence. L’Europe ne doit pas être esclave et spectatrice du drame qui germe dans ses propres entrailles, et ronge ses propres fondements, dont elle est victime, et contre laquelle les générations futures auront toute légitimité de reprocher ce silence assourdissant, ou ces déclarations tant maladroites que fuyantes de certains hommes politiques.

L’Europe est condamnée. Elle est condamnée soit à prendre conscience de sa réalité actuelle, de sa situation effective, de sa diversité niée, délaissée ou mal maîtrisée, des maux qui la rongent, des fossés qui fissurent les fondations et fondements de sa construction si durement réalisée au prix de millions de vies, et d’efforts dont l’Histoire témoigne. Soit elle est condamnée à se déchirer, en peuples, ethnies, communautés, groupes, groupuscules, idéologies, et ressombrer ainsi, dans les abymes des moments les plus tristes et obscurs de son histoire.

A l’heure d’aujourd’hui, et en l’état de la complexité de la situation, on préfère l’inaction, ou les sourires hypocrites censés rassurer les peuples. Mais en agissant ainsi, on creuse un fossé irréversible, entre Orient et Occident, entre riches et pauvres, entre démocrates et intégristes… Si les frontières sont un concept, le choc des civilisations aussi. On ne peut se contenter de théories, il faut du concret, des actes, des actions, et redécouvrir ce que les pères fondateurs tenaient comme acquis et comme base d’une Europe plus belle, car plus juste, où les haines, les préjugés, les inégalités et injustices n’auraient pas de place, car seul compterait le bonheur de tous les Hommes.

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