"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, mai 08, 2009

UNEACTUALITE
BRÛLANTEAUCENTRE
DUNCOLLOQUEANÎME
JEUDI14MAI



INEDIT
Diasporablog


1ère PARTIE



Derrière les initiales A. E, se cache une des chevilles ouvrières de l'Union des Etudiants Juifs de France, dans le sud-ouest de la France. Infatigable partisan du dialogue entre les différentes communautés, A.E cherche à déceler les racines du mal. On appréciera la clairvoyance de son analyse sur cette propension qu'ont certaines populations, en particulier, en Europe, à vouloir prolonger le conflit israélo-palestinien sur leur propre territoire déplaçant ainsi la confrontation proche-orientale en conflit d'identité.
A. E pose de réelles questions à la communauté européenne qui regarde ces soubresauts inter-communautaire comme des épiphénomènes au nom d'une certaine idée de la liberté d'expression. Mais elle en oublie son passé.

"L'EUROPE ET LES RELIGIONS, FACE A L'MPORTATION DU CONFLIT P¨ROCHE-ORIENTAL" est l'objet d'un important colloque qui aura lieu ce jeudi 14 mai à Nîmes.
Réflexions sur ce thème par A. E, l'un des organisateurs de cette manifestation, à haut risque.

Bernard Koch


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« L’Europe, et les Religions, face
à l’importation du conflit Proche-Oriental ».



Il est constant, lorsque l’on tente d’aborder de près ou de loin, le conflit israélo-palestinien, d’entendre des remarques de gens effarouchés, refusant de débattre ou de discuter d’un sujet aussi épineux. Et pourtant, cette thématique sans conteste passionnelle, est chaque jour abordée, que l’actualité s’y prête ou non. Si on croit laisser cette question à nos portes, par modestie, lâcheté, neutralité, méconnaissance ou simplement par humilité, le conflit n’en brûle pas moins sous nos fenêtres.




En effet, qu’un évènement au Proche-Orient ait lieu ou non, nos mosquées s’embrasent, nos synagogues brûlent, les lieux de cultes, les centres communautaires, et les cimetières sont menacés, incendiés, tagués ou profanés, des mères tremblent pour leurs enfants, d’autres pleurent et hurlent des propos de haine, en appelant à la vengeance et à la justice divine. Nul n’est à l’abri. Quiconque porte un signe ostensible, ou est suspecté d’appartenir à telle ou telle communauté est potentiellement victime, et est en tous les cas, cible de la haine. Les victimes se multiplient, comme les propos ouvertement racistes, antisémites, ou négationnistes.


Un conflit lointain engendre devant nos yeux une méconnaissance de l’autre, une négation de sa personne et de son histoire ; ses spécificités deviennent objets de haine, nourrie de préjugés, d’amalgames et de raccourcis. Le triste et indéniable constat que l’on retire de ces observations, c’est qu’un fossé d’incompréhensions mutuelles de plus en plus grand, se creuse au sein même de toutes les Sociétés, qu’elles soient Orientales ou Occidentales. L’Union Européenne n’échappe malheureusement pas à cette pandémie de craintes et de haines, qui fait étrangement écho, à une Histoire et à un passé pas si lointain, qui raisonne encore dans toutes les consciences et mémoires.

L’Europe, loin d’être épargnée par cette haine, malgré son passé récent, qui faut – il le rappeler, constitue l’une des raisons de la naissance de L’Union Européenne, (originellement CECA), se voit devenir le berceau et la base des idéologues de tout bords, qui sous le voile pudique et innocent des libertés fondamentales (liberté d’expression, de réunion, de circulation…), réutilisent, revisitent, redécouvrent, ce passé, avec ses idées, ses idéologies et ses pulsions sanguinaires, aux relents racistes, xénophobes et fascisant. Dans tout ceci, ils plongent et récupèrent des idées et combats qu’ils font leurs, trouvant dans l’Histoire, la matière première de leur propre lutte, les motifs d’espoirs de succès, agrémentés du rêve toujours vivace, et qui se transmet de générations en générations, d’un règne prochain semblable à la grandeur passée.

La particularité de la situation actuelle, c’est que, ceux qui soufflent sur les braises de haine et d’antisémitisme encore chaudes, sont des européens, ce qui est classique, mais sont les nouveaux européens, enfants des dernières vagues d’immigration, qui font donc leur un passé qui ne l’est pas. Et dans le but de soutenir « leurs frères palestiniens », et combattre « l’ennemi sioniste » absorbent et revisitent les théories qu’on pensait mortes dans les camps de la Seconde Guerre Mondiale. Ils s’allient sans vergogne aux xénophobes, aux extrémistes de tout bords, et à tous les nostalgiques de cette période.

Les flammes qui brûlent au Proche – Orient, se reflètent dans les yeux de gens désœuvrés, incultes, ou au contraire d’intellectuels qui conceptualisent la haine et en font le cheval de bataille d’un combat dont ils se sont érigés en porte-voix, ou tribun occasionnel, guidés par les seules pulsions de vomir leur haine de l’autre, ou leur amour d’une patrie qu’ils ne peuvent défendre les armes à la main, et qui par conséquent mitraillent par dépit, de leurs mots, propos, attaques, dénonciations, injures, ceux qui s’opposent à leur Etat ou à leur rêve d’Etat, ou à leur fantasme de grand Etat.

Ces yeux enflammés, ont propagé et propagent la haine, dans les cœurs, les bouches, les poings levés, jusqu’à l’embrasement d’êtres et de populations avides de sang et de vengeance. Cette haine, contagieuse et rampante, gagne chaque jour de nouveaux adeptes, et le nom de victimes, où l’énonciation d’attaques contre tel ou tel lieux à caractère culturel ou cultuel, font parfois la « Une » des journaux.

De l’individu lambda à l’intellectuel, du croyant à l’athé, du pratiquant à l’intégriste, de l’humaniste au souverainiste, tout le monde est ici, spectateur de ce fossé qui se creuse au sein de notre République Française fraternelle, et de notre Europe pacifique.
Les accords de Maastricht entendaient supprimer les frontières et rendre patent ce qui n’était qu’un espoir et un rêve pour les pères fondateurs, faire naitre ces « Etats-Unis d’Europe » que Victor Hugo appelait autrefois de ses vœux, en permettant ainsi des avantages réels aux citoyens, grâce à une large liberté de circulation des biens, des individus et des richesses dans l’espace européen.

Quelques années après, on peut faire un premier bilan de ce Traité, de l’évolution et de la construction européenne. Les conséquences en sont contrastées. L’ouverture des frontières, avantage indéniable, n’est pas sans conséquence, surtout au lendemain du 11 septembre 2001. Ainsi, beaucoup de critiques fusent sur diverses thématiques particulières, notamment la question sécuritaire, qui est le sujet majeur qui anime et inquiète l’Europe toute entière. Des voix de plus en plus audibles chez les partis d’extrêmes – droites, réclament ouvertement l’expulsion de certaines populations, et regrettent de plus en plus la disparition des frontières, solutions selon eux à tous les maux des sociétés européennes.

Mais une frontière n’est pas nécessairement faite d’un mur ou de barbelés. Elle ne suit pas obligatoirement de façon fidèle, les frontières que nous offrent les cartes géographiques. Ainsi, des frontières peuvent exister simplement dans l’esprit de tout un chacun, entre des individus d’origine, de nationalité, de culture, ou de religions différentes, et ce alors même qu’ils se côtoient et vivent dans les mêmes quartiers, où grandit chaque jour entre ces populations, une forte haine ou indifférence.

A l’inverse, certains peuvent s’estimer proches de populations lointaines avec lesquels ils pensent posséder des liens les unifiant. Ils fondent leurs pensées ou propos sur une histoire qu’ils jugent commune, sur des similitudes ou identités religieuses, culturelles, ethniques, idéologiques, communautaires, sur l’actualité, ou simplement sur l’hostilité à l’égard d’un peuple, ethnie, nation, pays, jugé comme étant un ennemi commun. Malgré les distances, ou les différences indéniables, la frontière est alors niée. Seule compte la fraternité affirmée, la solidarité revendiquée, l’union prônée, et la haine hurlée à l’unisson, tous en cœur sous un même étendard, et le drapeau honni foulé du pied, et brûlé sous un flot de crachats.

Ces images nous les voyons sans aucun doute régulièrement à la télévision, mais les évènements se déroulent aussi, et de plus en plus souvent, ici, sous nous fenêtres, dans nos villes, nos quartiers, nos commerces ou centres culturels ou cultuels.

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