"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, septembre 10, 2008

LALIBERTE
DEXPRESSION
ENRUSSIE
Source : leCourant.info en ligne le 10 septembre


Natalia Morar, cette journaliste
qui gêne le Kremlin



Portrait.

Dans la ligne de mire des services de renseignements russes, Natalia Morar est persona non grata en Russie depuis décembre 2007. LeCourant a rencontré cette reporter passionnée d’investigation dans une Russie où il ne fait pas bon être journaliste.


« Vous êtes une atteinte à la sécurité nationale ». Voilà la raison invoquée par les autorités russes pour refuser de naturaliser Natalia Morar. Pourtant, cette jeune journaliste d’origine moldave remplissait toutes les conditions pour acquérir la citoyenneté russe : elle vivait depuis six ans à Moscou, avait trouvé du travail et s’était marié à Ilia Barabanov, un journaliste russe. La rencontre avec Natalia et Ilia est marquante. La fraîcheur et l’entrain de ces deux jeunes journalistes (lui a 23 ans et elle 24) contrastent avec la dureté et la dangerosité de leur métier dans le pays. Le couple, de passage à Paris, a accepté de s’entretenir avec quelques journalistes et associatifs.

La rencontre s’est faite au siège de l’association Jeudi Noir, rue de la Banque.
Natalia Morar se rappelle du 16 décembre 2007. Elle s’est vu interdire l’entrée en Russie. Alors qu’elle revenait d’un voyage de presse en Israël, des policiers à l’aéroport de Moscou lui ont expliqué qu’elle devait faire demi-tour. La cause, Natalia la connaît : « Mon enquête la plus récente, celle sur le financement occulte de la campagne électorale de certains partis politiques russes a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai été expulsée de Russie cinq jours après la publication de cette enquête, cela a dû jouer. Mais selon des sources du FSB (services de renseignements russes, ndlr), ce qui a le plus joué, c’est ma grosse enquête sur le blanchiment de 5 millions de dollars provenant de Russie, et transférés sur une banque autrichienne. Je pense que c’est l’enquête la plus gênante que j’ai faite. »


Le récit de son expulsion ici :
Natalia Morar - Le récit de son expulsion de Russie
envoyé par LeCourant
Aujourd’hui, celle qu’on surnomme Natasha a dû retourner à Chisinau, dans sa Moldavie natale. Continue-t-elle à écrire des enquêtes ? « Je vis en Moldavie depuis 9 mois, mais le but du FSB est de m’empêcher de faire mon travail d’enquête. Vous comprendrez que ce n’est pas facile de faire des enquêtes sur la Russie à partir de la Moldavie ou de la France ; donc je n’ai pas pu faire de journalisme d’investigation récemment car c’est impossible par mail ou Internet. » Pour les journalistes en Russie, la situation n’est pas meilleure. Bilan des dernières affaires dans le pays de Vladimir Poutine :


Natalia Morar - Etre journaliste dans la Russie de Poutine
envoyé par LeCourant

Natalia reste tout de même correspondante de Novoe Vremia (Les temps nouveaux en français), un journal libéral à l’audience confidentielle, mais dont les ventes ont explosé après l’arrestation de Natalia Morar. Le journal était proche d’Anna Politkovskaïa, journaliste critique du Kremlin assassinée à Moscou le 7 octobre 2006. Aujourd’hui, malgré les barrières du FSB, Natalia a la farouche envie de continuer à exercer une profession qui est venue à elle.
« Un matin j’ai reçu un appel me disant ‘Je recherche des nouveaux talents, viens t’essayer au journalisme, tu verras si cela te plaît !’, alors que je n’avais jamais été journaliste. Les Temps nouveaux démarrait, et la rédactrice en chef m’a invité à faire un stage », se rappelle la jeune Moldave. Mais pour elle, rien d’incongru à se lancer dans des enquêtes qui font la lumière sur la corruption politique. « Avant cela j’ai travaillé au sein de l’ONG ‘Open Russia Foundation’ de Mikhail Khodorkovski et je coordonnais un mouvement de jeunes démocrates. » De quoi susciter des vocations ?



Raphaël Moran et Walid Berrissoul.

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