"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, septembre 19, 2008

RACISME
ANTISEMITISME
Source : letemps.ch en ligne l 19 septembre



Au Conseil des droits de l'homme,
la liberté d'expression gagne une première victoire




ONU.
Vendredi, lors de la 9e session du Conseil des droits de l'homme, un rapport recommande de ne pas créer une nouvelle norme juridique sur la diffamation des religions.

par Stéphane Bussard,



C'est une petite victoire pour les tenants de la liberté d'expression. Le concept de diffamation des religions promu par l'Organisation de la conférence islamique et une partie du groupe africain n'a pas eu les faveurs du Conseil des droits de l'homme (CDH) de l'ONU. C'était pourtant le thème qui avait mis cet organe subsidiaire de l'Assemblée générale de l'ONU dans tous ses états ce printemps. Si le CDH cédait sur ce point, avertissaient certains Occidentaux, c'était «la fin de la crédibilité du Conseil». Vendredi, au Palais des Nations, Githu Muigai, rapporteur spécial sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d'intolérance, a pourtant jugé nécessaire de ne pas promouvoir le concept sociologique de diffamation des religions, mais plutôt de s'en tenir à la norme juridique de non-incitation à la haine raciale ou religieuse.

Githu Muigai a repris dans son rapport les conclusions de son prédécesseur Doudou Diène qui abondait dans le même sens. Ambassadeur de France auprès des Nations unies à Genève parlant au nom de l'Union européenne, Jean-Baptiste Mattéi s'est félicité de ce revirement. «Il est fondamental de faire la distinction entre la critique des religions ou des convictions et l'incitation à la haine religieuse. Seule cette dernière(...) devrait être interdite.» Pour l'ambassadeur de France, la liberté d'expression est un élément essentiel des démocraties et l'essence même de la manifestation de la liberté de pensée et de conscience. «On ne réduira pas les tensions en empêchant des idées sur les religions et les convictions. C'est en promouvant et en protégeant le droit à la liberté de religion(...) que l'on empêchera la manifestation d'expressions sur les religions ressenties comme intolérantes.»



Nouvelle forme d'antisémitisme

Plusieurs pays occidentaux et latino-américains ont appuyé ce refus de créer une nouvelle norme sur la diffamation des religions. Mais certains Etats à majorité musulmane n'ont toutefois pas courbé l'échine. L'ambassadeur d'Algérie à l'ONU, Idriss Jazaïry, s'est insurgé contre cette vision de la liberté d'expression. «L'islamophobie prend le relais de l'antisémitisme devenu politiquement incorrect dans de nombreux pays riches. La liberté d'expression ne doit pas permettre de créer une nouvelle forme d'antisémitisme correct contre les Arabes et les musulmans (ndlr: l'arabe est aussi une langue sémite).» L'ambassadeur syrien auprès de l'ONU, Faysal Khabbaz Hamoui, a pour sa part déploré que des Etats et des institutions continuent d'interpréter la liberté d'expression de façon abusive pour humilier certains groupes religieux. «Il est étonnant que la liberté d'expression n'intervienne pas quand il s'agit de parler du siège de Gaza.» A l'issue de ce bref débat au Conseil des droits de l'homme, la question de la diffamation des religions est enterrée. Mais il n'est pas exclu qu'elle rebondisse à tout moment.

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