TOMBES
MUSULMANES
PROFANEES
NFRANCE
Source : lemonde.fr avec l'AFP en ligne le 6 avril
Profanation du cimetière Notre-Dame-de Lorette :
trois jeunes gens passent aux aveux
Deux majeurs de 22 ans et un mineur de 16 ans ont reconnu avoir profané jeudi 19 avril cinquante-deux tombes dans le carré musulman du cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette, près d'Arras. Ils ont expliqué leur geste par des motivations racistes, a annoncé dimanche 22 avril, le procureur de la république d'Arras, Jean-Pierre Valensi.
"Les auteurs présumés des faits ont été animés par une conviction assez confuse, une idéologie nazie ou néo-nazie et skinhead. L'un d'eux a déclaré que Hitler était son idole", a expliqué lors d'une conférence de presse le procureur, qui a décrit les trois jeunes hommes comme "un peu désoeuvrés". "Ils sont dans leur idéologie et ils n'en perçoivent pas la gravité, et notamment en quoi ils ont atteint une communauté", a-t-il expliqué. Il a précisé que les accusés avaient expliqué avoir bu ce soir-là une dizaine de canettes de bière , mais aussi que "les faits avaient été minutieusement préparés" :"ils avaient repéré les lieux, ils avaient acheté des bombes, ils s'étaient réparti chacun une rangée (de tombes à peindre, ndlr) (...) et ils avaient utilisé des cagoules".
Les deux majeurs seront jugés mercredi en comparution immédiate. "Même si aucun des mis en cause n'a été précédemment condamné, je présenterai au tribunal des réquisitions de la plus grande fermeté", a prévenu le procureur. Les accusés encourent cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. De son côté, le mineur devait êtreentendu dimanche par un juge des enfants.
Cinq jeunes gens originaires de la région, âgés de 16 à 22 ans, avaient été entendus vendredi soir par les gendarmes. "On a réussi à faire un rapprochement avec une voiture qui avait été aperçue sur le lieu des faits. On a réussi à identifier son propriétaire et c'est comme cela qu'on est tombé sur cinq personnes qui pouvaient être impliquées dans l'affaire", a expliqué Cécile Guillo, substitute du procureur.
La découverte de croix gammées et de slogans nazis dans le cimetière d'Ablain-Saint-Nazaire, l'un des plus importants cimetières militaires de la première guerre mondiale, a provoqué l'indignation de la majorité de la classe politique française. Cette profanation est intervenue peu après celle du carré juif du cimetière de Lille-Sud, au début du mois d'avril.
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Antisémitisme et racisme même combat,
On ne le répétera jamais assez. Pas d'antisémitisme sans racisme. Il n'y a pas de vague d'antisémitisme qui ne touche que les Juifs, comme certains gourous de la communauté juive voudrait nous faire croire. Lorsque l'antisémitisme avance, l'autre vague arrive, celle du racisme anti-musulman ou anti-noir suit inévitablement.
Ce terrible drame qui vient de toucher un cimetière, marqué par l'Histoire de la première guerre mondiale du XXè siècle, qui a vu 150 tombes musulmanes profanées, saccagées, vient de donner une cinglante démonstration. Il y a quelques jours seulement d'autres tombes, juives celles-là avaient elles, aussi, été profannées et avaient été immaculées d'inscriptions nazis.
Le racisme et l'antisémitisme ne seront éradiqués que par un combat commun, partagé et non par comme un conbat, séparé, isolé. C'est dire combien il y a urgence à voir les responsables communautaires et religieux, autour des pouvoirs publics, se mettre à table et se pencher avec attention sur ce mal qui ronge la France depuis la nuit des temps, le racisme et l'antisémitisme.
C'est tous ensemble et par un travail éducatif approfondi que cet endémie trouvera sinon une solution, du moins un début de solution.
Le racisme et l'antisémitisme concernent tous les membres de la communauté française. Qui que ce soit. Quelque soit leurs origines, leurs opinions ou leurs sensibilités religieuses.
Enfin, à l'heure où nous publions cet éditorial, aucun communiqué -du CRIF entre autres- provenant des institutions juives toujours prêtes à bondir ou à s'émouvoir, dès qu'il s'agit d'un acte antisémite, ne soit encore émis. On ne peut dans ce cas, s'émouvoir, demander le soutien de la communauté nationale, si du côté de la communauté juive il n'y a pas aussi, prise de conscience du fait raciste. Son cri d'alarme ne sera entendu que si il s'étend jusqu'aux faits racistes.
Le racisme, l'antisémitisme, c'est l'affaire de tous. Sans exception.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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