PASSERELLE
Source : 20minutes.fr via l'A.F.P.
en ligne le 9 septembre
Première grève anti-Hamas
dans la bande de Gaza
De nombreux fonctionnaires et commerçants ont observé dimanche pour la première fois une grève générale d'un jour à Gaza en guise de protestation contre les actes de violences des islamistes du Hamas.
Le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza le 15 juin à la faveur d'un coup de force armé contre les services de sécurité fidèles au président Mahmoud Abbas, a estimé que la grève avait "échoué".
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) -qui rassemble les mouvements palestiniens hormis le Hamas et le Jihad islamique- a appelé les habitants de la bande de Gaza à un mouvement de protestation après la répression contre des rassemblements organisés vendredi lors des prières.
"Cette grève générale est un moyen de protestation pacifique, non-violent, contre ce qui s'est passé vendredi. La force doit être utilisée contre l'occupation et non contre les Palestiniens", a affirmé à l'AFP Hazem Abou Chanab, un responsable du Fatah à Gaza.
Dans la ville de Gaza, la plupart des écoles publiques étaient fermées alors que les écoles de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) fonctionnaient.
Le directeur de l'établissement Zoheir al-Rayiss, dans le centre de la Gaza, a été battu par des membres de la Force exécutive, la police du Hamas, qui l'ont accusé d'avoir poussé les enseignants à la grève, a affirmé l'un d'entre eux à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Les universités d'al-Azhar, proche du parti Fatah de M. Abbas, d'al-Quds et d'al-Aqsa suivaient le mouvement de grève.
Dans le quartier commerçant de Rimal (centre de Gaza), seules quelques échoppes étaient ouvertes dans des rues relativement vides pour un dimanche, premier jour de la semaine pour les Palestiniens.
Le secteur de la santé était aussi touché. "Les médecins des hôpitaux, surtout de l'établissement de Chifa à Gaza, le plus grand de la bande de Gaza, ont cessé le travail", a affirmé sous le sceau de l'anonymat un médecin membre du Fatah.
Dans cet établissement, seuls les services d'urgence fonctionnaient, a-t-il précisé, soulignant toutefois que les employés membres du Hamas ou proches de ce mouvement avaient refusé de se joindre à la grève.
Les fonctionnaires de Ramallah, en Cisjordanie, où siège le gouvernement du Premier ministre Salam Fayyad nommé par M. Abbas, devaient cesser le travail pendant une heure dimanche en signe de solidarité avec la bande de Gaza.
Face à cette contestation sans précédent sous cette forme, le Hamas a tenté de minimiser l'importance du mouvement de protestation.
"Les commerces fonctionnent normalement dans les villes de la bande de Gaza, l'éducation se poursuit de manière générale à part quelques écoles ici ou là qui empêchent les cours en fermant les portes illégalement", a indiqué un porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, dans un communiqué.
"La grève n'a pas réussi et illustre l'échec des nouvelles méthodes employées par la direction de l'Autorité palestinienne pour affaiblir le Hamas", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Information du gouvernement de M. Fayyad, Riyad Al-Malki, a en revanche déclaré à l'AFP que "la grève est suivie à Gaza, selon les premières informations en notre possession".
Vendredi, la police du mouvement Hamas, qui a interdit les prières dans la rue, a dispersé violemment plusieurs rassemblements, blessant 20 Palestiniens et détenant quelques heures trois responsables du parti Fatah.
Des milliers de partisans du Fatah et d'autres mouvements avaient défié une semaine auparavant le Hamas en priant et manifestant dans les rues, lors des plus importantes protestations depuis le coup de force du groupe islamiste.
© 2007 AFP
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