DEVOUS
AMOI
L'EDITO DE DIASPORABLOGJ
JUIFS DE France – ISRAEL :
LE FOSSE ?
S’il n’y a pas de rupture à proprement parler entre la communauté juive de France et le Gouvernement israélien, en tout état de fait, si on se penche d’un peu plus près sur les gesticulations des premiers, responsables communautaires et autres institutions juives et l’on regarde avec plus d’attention les prises de positions et réactions des autres, ministres israéliens et Premier Ministre, et si, à tout cela, on y ajoute les analyses dithyrambiques que la presse israélienne a publié ces derniers jours, il ne fait aucun doute, qu’entre l’Etat d’Israël et la majorité des Juifs de France, on sent comme un parfum de début de fracture. Ou, en tout cas, de mésententes entre frères qui ne se comprennent plus. A moins que la communauté juive ait, comme à l’accoutumée, quelques difficultés à traduire le message clair qu’Israël veut faire passer : les relations entre la France et Israël viennent d’entrer dans une nouvelle ère où règne déjà, estime et confiance réciproques. Et il est vrai qu’il y avait bien longtemps que la France et Israël ne s’étaient pas retrouver dans une telle atmosphère.
Pourtant, cela n’a pas empêché, quelques couacs, cet été. Il y eut tout d’abord, cette déplorable manifestation, organisée conjointement par le CRIF au lendemain de la prise de fonction de son nouveau Président, Richard Prasquier, et l’U.E.J.F, son Président nouvellement élu à sa tête, sur la Place de la République qui devait, en principe, montrer l’hostilité de la communauté juive devant la présence en France de membres du Hezbollah libanais, invités, comme élus de l’Assemblée nationale du Liban, à une réunion voulue et mise en pratique par le nouveau Ministre français des Affaires Etrangères, Bernard Kouchner. Alors même que le gouvernement israélien s’était peu ou faiblement mobilisé sur cette action diplomatique française. Résultat de cette initiative : fiasco.
De nombreux messages et des réactions sur le net sont venus amplifier cette cacophonie .
Un site français, par exemple, situé très à droite de l’échiquier politique israélien, ne s’est pas privé, quelques jours après la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien de Libye, de « taquiner », et le mot n’est pas trop fort, Cécilia Sarkozy pour son rôle dans cette affaire. Comme un regret, moins de cent jours après l’élection d’avoir appeler à voter Nicolas Sarkozy.
Depuis plusieurs semaines, un groupe de juifs d’extrême-droite, radicaux diront certains, violemment anti-musulmans, lancent par mail et de manière très agressive, des appels à rupture entre le gouvernement français et la communauté juive française. Il n’y a pas que ceux-là ! Il suffit d’être à l’écoute des « paroles libres » des radios juives parisiennes pour constater une certaine dérive d’une part non négligeable de la communauté juive en France. Il est vrai, juste un peu plus policés, parce que sélectives.
L’absence de position forte et claire sur les relations entre la France et Israël, l’absence –ou le refus- de réels débats sur le conflit qui opposent sur le terrain Israéliens et Palestiniens, les tergiversations des dirigeants de la communauté juive institutionnalisée sur ces différents dossiers risquent, si on n’y prend garde, de laisser le terrain vacant à la partie radicale de cette communauté qui n’attend qu’un signe pour lever la tête, bondir et élargir son influence.
En cette veille des fêtes juives, un vaste défi est lancé aux responsables de cette communauté.
Contrairement à ce que croient certains, Israël n’est pas qu’un objet touristique ou une caisse à collecte, c’est aussi un Etat qui demande à être mieux entendu.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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