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MILITAIRESET
DIPLOMATES REJOIGNENT
LEPEUPLEENREVOLTE
Source : nouvelobs.com via
l'Agence Reuters en ligne le 21 mars
Au Yémen, généraux et
cadres du régime rejoignent
l'opposition
par
Mohammed Sudam
et Cynthia Johnston
SANAA
Un important général proche du président du Yémen Ali Abdallah Saleh a annoncé lundi son soutien aux opposants et, selon Al Djazira, plusieurs cadres de l'armée et du régime ont fait de même.
Depuis que des tireurs d'élite ont tué 52 manifestants dans la capitale Sanaa vendredi, plusieurs ministres, ambassadeurs et cadres du parti au pouvoir ont démissionné.
Cette hémorragie autour du président Saleh accroît les risques de guerre civile au Yémen, allié des Occidentaux dans la lutte contre Al Qaïda.
Le président Saleh a limogé son gouvernement dimanche soir. Depuis le début de la contestation il y a deux mois, il a annoncé qu'il quitterait le pouvoir en 2013 et promis des réformes politiques, ce qui n'a pas fait taire l'opposition dans ce pays de 23 millions d'habitants.
Les manifestants, qui étaient des dizaines de milliers dans les derniers rassemblements, exigent le départ du chef de l'Etat, au pouvoir depuis 32 ans.
Lors d'une allocution télévisée, le général Ali Mohsen, qui commande la zone militaire dans le Nord-Ouest, a dit les soutenir, sans toutefois annoncer sa démission ou demander le départ du président Saleh.
"Nous annonçons notre soutien pacifique à la révolution pacifique de la jeunesse et à ses demandes et nous poursuivons notre mission (...) de maintien de l'ordre et de la stabilité dans la capitale", a-t-il déclaré sur l'antenne d'Al Djazira.
"Le Yémen est aujourd'hui plongé dans une crise grave (...) qui résulte de pratiques anticonstitutionnelles et illégales des autorités, d'une politique de marginalisation et de l'absence de justice", a ajouté Mohsen, affirmant que la répression poussait le pays vers la guerre civile.
GÉNÉRAUX, DIPLOMATES
ET POLITIQUES
Le général Mohsen est un parent de Saleh, issu comme lui de l'influente tribu al Ahmar, dont les membres occupent des postes-clés du régime.
Selon Al Djazira, deux autres généraux, le commandant de la zone Est et celui de la région d'Amran (nord de Sanaa), ont annoncé leur soutien aux manifestants, ainsi qu'un ancien ministre de la Défense et conseiller de l'armée.
Dans les rangs politiques, l'ambassadeur du Yémen en Syrie, le vice-gouverneur d'Aden, épicentre d'un mouvement sécessionniste, et le vice-président du parlement ont également démissionné ou annoncé leur soutien au mouvement populaire.
"Je démissionne après le massacre de la place Taghyr (place du Changement)", a dit l'ambassadeur en Syrie, Abdel-Wahhab Taouaf, à Al Djazira.
L'armée a semblé reprendre le contrôle des rues de la capitale dimanche. Les policiers, auxquels les manifestants imputent le carnage de vendredi, étaient remplacés par des soldats en treillis, armés seulement de bâtons en signe d'apaisement.
La journée meurtrière de vendredi a incité Saleh à décréter pour une durée d'un mois l'état d'urgence. Celui-ci renforce les pouvoirs de la police et restreint les libertés de réunion et de déplacement.
Avec Martina Fuchs
et Firouz Sedarat à Dubaï, Bertrand Boucey
et Clément Guillou pour le service français,
édité par Gilles Trequesser
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