LEGYPTE
AUXPORTES
DELADEMOCRATIE
Source :parismatch.com en ligne
le 21 mars
Les Egyptiens votent le changement
Les Egyptiens ont massivement voté en faveur de la réforme constitutionnelle proposée par l'armée et promettant des élections rapides.
Marie Desnos
Parismatch.com
Tant pis pour Amr Moussa et Mohammed ElBaradeï. Ce que veulent les Egyptiens plus que tout aujourd’hui, c’est le changement. Et l’organisation rapide d’élections. Ils l’ont prouvé dans les urnes, samedi, en votant à 77,2% «oui» au référendum organisé par l’armée, contre 22,8% «non», le tout avec une participation record pour le pays: 41,2%. Face aux fraudes massives des précédents scrutins, les Egyptiens se sont en effet habitués à bouder les urnes sous Moubarak, leur président chassé du pouvoir le 11 février dernier. Cette fois-ci, 171 190 des votes ont été annulés, précise Al Jazeera, a priori parce que les bulletins ne présentaient pas le cachet officiel nécessaire. La presse a salué de manière unanime ce référendum «historique» et cette «mobilisation record» des électeurs, qui étaient potentiellement 45 millions à pouvoir voter (il suffisait d’avoir 18 ans et une carte d’identité valide).
9 amendements pour commencer
L’ex-directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et le secrétaire général de la Ligue arabe, souvent présentés comme les deux candidats les plus probables à la prochaine présidentielle, n’ont pas encore commenté ces résultats. Ils avaient eux appelé à voter contre ce référendum, qui prévoit neuf amendements constitutionnels, insuffisants selon eux. La principale mesure de la réforme est la limitation du nombre de mandats présidentiels et leur durée (deux mandats de quatre ans maximum contre un nombre illimité de mandats de six ans jusque-là). Les conditions pour se présenter vont également être assouplies –jusqu’à présent, les indépendants ne pouvaient être candidats-, et l’état d’urgence, imposé depuis 1967, ne pourra désormais outrepasser six mois que sur validation par référendum. L’argument fort de cette consultation nationale était la promesse d'élections législatives d’ici septembre. L'une des dispositions, l'article révisé 189, exige en effet que le nouveau Parlement désigne une assemblée constituante dans les six mois de son mandat, laquelle sera chargée de rédiger une constitution entièrement nouvelle, qui -si elle est approuvée dans un référendum distinct- entrerait en vigueur dès l'année prochaine.
D’après eux, que l’on appelle les «réformateurs», la Constitution remaniée ne permettra pas d’éviter un nouveau dictateur; une refonte totale est nécessaire, souligne le quotidien égyptien «Al-Masri Al-Youm». En revanche, les Frères musulmans et les héritiers du Parti national démocrate (PND) d’Hosni Moubarak avaient appelé à voter «oui». Le porte-parole des premiers, Essam al-Aryane, a «félicité» les Egyptiens pour cette «page tournée». «Nous allons entrer dans une nouvelle étape», pour le pays, a-t-il ajouté selon le quotidien algérien «El Watan.» Mohammed ElBaradeï, qui avait pourtant été accueilli en héros à son retour au pays, a été bousculé samedi, un groupe de personnes l’empêchant de se rendre aux urnes et scandant «On ne veut pas de toi». La question qui se pose désormais est: qui sera le prochain président égyptien?
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire