"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, février 22, 2011

REVOLTES
DESPEUPLESARABES
KADHAFI
PRÊTACOMMETRE

UNGENOCIDE
Source : lemonde.fr avec l'AFP

en ligne le 22 février à 21h 35
sur Diasporablog à 21h 51




Libye :
Kadhafi prend le risque
d'encourager une guerre civile



Un Mouammar Kadhafi très menaçant. Alors que les manifestations, violemment réprimées par le régime, continuent en Libye, Mouammar Kadhafi s'est exprimé pour la première fois en direct sur la télévision d'Etat, mardi 22 février. Il a menacé les manifestants armés de la peine de mort et appelé ses partisans à descendre dans la rue.


Dans son discours, le dirigeant libyen a rejeté d'emblée les appels à son départ du pouvoir, clamant : "Mouammar Kadhafi n'a pas de poste officiel pour qu'il en démissionne. Mouammar Kadhafi est le chef de la révolution, synonyme de sacrifices jusqu'à la fin des jours." Il a longuement parlé de la situation à Benghazi, épicentre de la révolte, y revenant à plusieurs reprises, opposant les habitants de cette ville au reste des Libyens, dans un ton très proche d'un appel à la guerre civile.



"On aurait pu utiliser des chars et des avions. On va commencer ce travail cette nuit", a-t-il indiqué, sans que l'on sache ce qu'il entendait par là. Des témoignages ont déjà fait état de bombardements sur plusieurs villes libyennes en début de semaine. Imperturbable, Mouammar Kadhafi a promis de mater la révolte même si cela nécessite de "purger la Libye maison par maison".

Le dirigeant, au pouvoir depuis 1969, a appelé l'armée et la police, mais aussi ses partisans, à reprendre la situation en mains pour "rétablir l'ordre". Il a martelé la nécessité de se tourner vers les comités populaires, établis lors de son arrivée au pouvoir : "En Libye, on ne manifeste pas dans les rues, on va aux comités populaires."


A Tobrouk, "tous les symboles du régime sont détruits". Cécile Hennion, envoyée spéciale du Monde, est arrivée en fin d'après midi, mardi 22 février, à Tobrouk, ville libyenne située à une centaine de kilomètres de la frontière avec l'Egypte. Elle a pu franchir un point de passage vers lequel affuaient des centaines de travailleurs égyptiens fuyant la Libye.

Le long de la route côtière menant à Tobrouk, elle a noté la destruction de tous les symboles du régime, dont les monuments rappelant le Livre vert du "guide" de la révolution, et le remplacement du drapeau vert de la Jamahiriyya (Etat des masses) par l'oriflamme tricolore de l'indépendance libyenne, en 1951.

Selon les témoignages qu'elle a recueillis sur place, la ville s'est soulevée cinq jours auparavant. Une place de la ville a été rebaptisée du nom d'une victime de la répression du régime, dans les années 1980. Une partie de l'armée aurait pactisé avec l'opposition. En fin de journée, des informations provenant de la rebellion qui a pris le contrôle de la ville de Benghazi, à plus de trois cents kilomètres à l'ouest de Tobrouk faisaient état de tirs à l'arme lourde de la part des forces restées loyales au colonel Kadhafi.


Merkel : une intervention "effrayante". A l'issue du discours, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a estimé que l'utilisation de la violence dans le pays est "totalement inacceptable". La chancelière allemande Angela Merkel a de nouveau appelé à "l'arrêt de la violence", jugeant l'intervention du colonel Kadhafi "effrayante". Silvio Berlusconi a eu Kadhafi au téléphone mardi, selon l'agence de presse officielle libyenne Jana. Le s'est vu assurer. "Le dirigeant frère a rassuré son ami Berlusconi, en lui disant que la Libye allait bien et que son peuple (...) était garant de la sécurité, de la stabilité et de l'unité nationale".

La Ligue arabe a quant à elle annoncé que la participation de la Libye aux réunions de l'organisation panarabe était suspendue. Lors de leur réunion au Caire, les représentants des vingt-deux pays arabes ont également indiqué qu'ils allaient recommander à la réunion ministérielle de la Ligue, le 3 mars, d'envisager la suspension de la Libye "en tant que membre" de cette instance.

Dans la soirée, le Conseil de sécurité de l'ONU était toujours réuni à New York. Les Occidentaux veulent que "des mesures rapides et claires" soient annoncées. "Nous espérons que quelque chose sortira du conseil afin de protéger le peuple libyen", a indiqué de son côté Ibrahim Dabbashi, ambassadeur adjoint de la mission libyenne à l'ONU, qui a fait défection lundi. Bien que la Chine et la Russie s'opposent traditionnellement à toute ingérence dans les affaires intérieures d'un pays, "tout le monde reconnaît qu'il s'agit d'une situation très grave et que la violence a atteint un niveau choquant", a indiqué un diplomate sous couvert de l'anonymat.

Défections diplomatiques et politiques. Des diplomates libyens se sont élevés contre le régime au pouvoir dans leur pays, encourageant l'armée libyenne à renverser le "tyran" Kadhafi, qu'ils accusent de "génocide" contre son peuple. Fait important, le ministre de l'intérieur libyen a fait défection au régime peu après le discours de Kadhafi. Il a annoncé son soutien à la "révolution du 17 février", selon la chaîne de Al-Jazira. Le ministre a exhorté l'armée à passer dans le camp du peuple et à répondre à ses "exigences légitimes".

Dans les heures précédant l'intervention du dirigeant libyen, les réactions internationales se sont multipliées pour condamner la violence à l'égard des manifestants. La haute commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a exigé l'ouverture d'une "enquête internationale indépendante" sur les violences, évoquant de possibles "crimes contre l'humanité".


Les rapatriements continuent. Plusieurs pays étrangers, dont la France, le Royaume-Uni ou encore l'Allemagne, ont annoncé qu'ils rapatriaient leurs ressortissants. Paris a ainsi décidé d'envoyer trois avions militaires à Tripoli. L'un d'eux n'a pas pu se poser à Tripoli et a été dérouté vers Malte.

Les ressortissants des pays voisins, eux, se pressent aux frontières : plusieurs milliers de Tunisiens ont fui la Libye ces dernières heures, la plupart par la frontière ouest. La Tunisie compte au total trente mille ressortissants en Libye. A l'autre bout du pays, des centaines d'Egyptiens – ils sont environ un million et demi d'expatriés –, entassés sur des tracteurs et des camions, ont afflué au point de passage de Saloum.

La production de pétrole affectée. Plusieurs groupes pétroliers ont annoncé la suspension de leur activité. La production d'hydrocarbures en Libye a commencé à ralentir mardi, risquant de déstabiliser encore plus un marché du pétrole déjà fébrile. Les cours du brut pointent à des niveaux records depuis 2008. Mardi, à l'ouverture du marché à New York, le cours du baril a gagné plus de 8 %.

Les promesses rassurantes du premier producteur de pétrole de l'OPEP, l'Arabie saoudite, ne semblent pas apaiser les marchés. "L'Arabie saoudite a une bonne capacité excédentaire et y a eu recours lorsque cela s'est avéré nécessaire par le passé", a assuré le vice-ministre saoudien du pétrole, Abdelaziz Ben Salman. En France, le litre de gazole à la pompe s'est vendu à plus de 1,30 euro, son plus haut niveau depuis septembre 2008.

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