MARINELEPEN
DELAPRESSEISRAELIENNE
ALAPRESSEJUIVE?
APRES HAARETZ,
NON, A LA PRESENCE
DE MARINE LE PEN
DANS LES MEDIAS JUIFS FRANCAIS
Même si elle en a vu beaucoup d'autres, l'événement restera vraisemblement marqué dans les annales de la presse israélienne. Celle, qui sera à coup sûr, dans les prochains jours, la nouvelle Présidente du Front National, Marine Le Pen, fille de son père, a accordé, ce week-end, une interview choc dans un quotidien israélien. Et pas des mondres, le plus à gauche dans l'éventail de la presse israélienne.
Aucune question qui fâche ne lui a été épargné. Avec sa verve qu'on lui coonait depuis la place qu'elle occupe dans les médias français, et son air «mine de rien», sans phrase à l'emporte-pièce, juste une pîncée d'idéologies, Marine Le Pen ne se démonte pas. Non sans une certaine arrière-pensée politique et un un ravalement de façade, en passant, sur le Parti qu'elle aura à gérer d'ici peu
Fini, les outrances antisémites à la sauce de papa, les «durafour crématoire» «la Shoah est un détails de l'Hisotire». L'ère du Front National est plutôt, en apparence, de s'alliéner quelques voix juives qui en ont assez avec les Musulmans et d'ici mai-juin 2012 tenter d'élargir la passerelle.
Un vrai casse-tête pour les insitutions communautaire dont seul, pour l'instant, vient de s'émouvoir et de s'alarmer, il y a quelques jours, le Grand Rabbin de France dans une interview sur une radio juive.
Difficile de ne pas être attiré par les clairons du FN quand Marine Le Pen déclare au journaliste du Haaretz qui l'interroge que «tout compte fait le Front National est en faveur du sionisme et a toujours défendu le droit à l’existence d’Israël». Puis, plus loin dans l'interview, à la question sur la présence d'un Président dela République de foi ou de culture juive, la future présidente du Front Naitonal ne s'emballe pas. Tout en citant son adversaire potentiel Dominique Strauss-Khan, elle ajoute : «on ne juge pas les gens sur leur couleur, leur religion, mais sur leur valeur». Ouf! Nous sommes rassurés! Nous sommes sortis de l'auberge, croit-on!
L'idéologie nouvelle du Parti d'extrême-droite, pétainiste à souhait, n'est plus de s'en prendre aux Juifs. Son nouveau cheval de bataille, le nouveau paria est le Musulman, celui qui mérite la vindicte du peuple, sur qui toutes les peurs doivent se reposer. Comme hier, l'immigré de tous poils ou le Juif. Pour les Juifs, cette fois, le tour est joué ou presque. Il n'y a plus qu'à rammaser la mise et le Front Natrionale est entré dans le giron des gens fréquentables.
Le coup médiatiaque est, à vrai dire, parfaitement bien huilé. Tant du côté du quotidien israélien de gauche, Haaretz, que du côté de Marine Le Pen. Coup de chapeau aux deux protagonistes!
La question qui se pose désormais : un média juif français est-il en mesure, en droit de reprendre le flambeau de son confrère israélien et d'accueillir à son tour Marine LePen.
Le média juif français ne peut, en aucun cas, se confondre avec un média israélien professionnel, établi, lui, dans un esprit de totale liberté d'expression, au coeur même d'un fonctionnement démocratique exemplaire, exceptionnel. Presse israélienne vécue par ses lecteurs comme un second Etat auquel le premer Etat n'a aucun intérêt à s'y opposer. Quoiqu'il lui en coûte! On vient de le voir avec l'affairee Moshé Katzav. Cette presse israélienne qui est là, fixée, comme un observateur aux aguêts, près à bondir au moindre fait, est à l'opposé, en France, de médias communautaires, réduits, eux, à leur plus simple expression militante, marqués par peu professionnels, un doigt de nombrilisme, si éloignés des réalités de la société française. Et par son militantisme excessif et son absence d'analyses sérieuses et pointilleuses, la présence de Mairne Le Pen sur ces antennes ou dans ces écrits ne pourrait servir que les partis pris des uns et des autres. Et par voie de conséquence servir la candidate d'extrême-droite qui ne demande dans son escarcelle électoral qu'à se refaire son image et la santé de son Parti sur le dos d'une communauté juive complaisante à son égard, prête à signer un pacte.
Le risque pour la presse juive en France est, tout à fait, remarquable, et doit être pensé avec beaucoup d'attention et de sens des responsabilités pour ne pas être pris à quelque mois des élections présidentielles comme un cautionnement hautement périlleux et durement interprété. Comment enfin lutter pour que l'Histoire de la Shoah soit transmise, sans encombre, dans les écoles et flirter peu ou prou avec une extrême-droite toujours aussi vigoureuse, même transformer par une «chirurgie esthétique» plastifiée.
NON, DONC, A LA PRESENCE DE MARINE LE PEN DANS LA PRESSE JUIVE EN FRANCE.
LE CONTRAIRE SERAIT PURE FOLLIE
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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