OPTIMISMEMESURE
AWASHINGTON
Source : la revue de presse de l'Ambassade
de France en Israêl
diffusée le 3 septembre
Les négociations ont été lancées
et les parties ont déclaré :
nous allons élaborer un accord
d’ici un an
Barak Ravid
et Natasha Mozgovaya
Haaretz
Lors d’une cérémonie solennelle au département d’Etat américain, à Washington, Israël et l’Autorité Palestinienne ont repris hier les négociations directes, mettant fin à un gel diplomatique de plus d’un an et demi. Hillary Clinton, le Premier ministre Binyamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Mahmud Abbas se sont entendus sur leur objectif : parvenir à un accord-cadre déterminant les principes de la résolution du conflit. La prochaine session des pourpiers aura lieu à Charm el-Cheikh, le 14 septembre prochain.
Après la cérémonie d’ouverture, les trois délégations se sont réunies, puis Netanyahu et Abou Mazen ont été reçus par Hillary Clinton et George Mitchell pendant plus d’une heure. Ensuite Clinton et Mitchell ont laissé Netanyahu et Abou Mazen s’entretenir en tête-à-tête pendant deux heures. Netanyahu et son entourage exprimaient hier leur satisfaction et leur optimisme suite au déroulement des négociations à Washington, et plus particulièrement des discussions entre les deux dirigeants. L’entretien avec Abou Mazen a porté sur les problèmes de fond et non pas uniquement sur des points techniques. « Ce n’était pas uniquement un débat théorique », a indiqué une source dans la délégation israélienne. Les deux dirigeants ont convenu de garder confidentiel le contenu de leur rencontre, et de ne permettre aucune fuite. Toutefois, Nabil Shaath, membre de l’équipe palestinienne pour les négociations, a indiqué qu’Abou Mazen avait précisé [à Netanyahu] que les Palestiniens quitteraient les négociations si la construction était relancée dans les colonies. Une source dans la délégation israélienne a indiqué que si l’on parvenait à un accord, il serait soumis à un large débat public en Israël, et qu’on ne pouvait pas exclure la tenue d’un référendum.
L’accord essentiel obtenu lors de cette première session a été la décision de tenir la deuxième session dans deux semaines. Le 14 septembre, Netanyahu et Abou Mazen se rendront à Charm el-Cheikh pour deux jours, en présence d’Hillary Clinton et de l’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell. Ensuite, les deux dirigeants continueront à se voir tous les quinze jours.
Netanyahu expliquait hier l’importance de ces entretiens fréquents en tête-à-tête : « Ce qu’il faut maintenant, ce n’est pas une abondance d’équipes de négociations, mais que les dirigeants tranchent. Sans les réunions à l’échelon des dirigeants, il sera impossible de régler les différends ».
Lors d’un briefing à la presse, Mitchell a déclaré hier que les parties avaient convenus que l’objectif était de parvenir d’ici un an à un accord-cadre qui déterminera les principes d’un règlement du conflit et de la création d’un Etat palestinien. Selon lui, il a été décidé que les discussions se dérouleraient loin des médias « pour permettre aux parties de traiter des questions sensibles ». Avouant que les écarts entre les parties restaient importants, il a néanmoins qualifié la première session de « productive ».
Malgré l’optimisme, dès la cérémonie d’inauguration quelques unes des profondes divergences entre les parties ont été révélées publiquement. Netanyahu a déclaré dans son discours attendre des Palestiniens qu’ils reconnaissent Israël en tant qu’Etat-nation du peuple juif ; Abou Mazen, qui a pris la parole après lui, a rejeté ces propos, précisant que l’OLP avait d’ores et déjà reconnu l’existence de l’Etat d’Israël en 1993. Il a également précisé que les négociations ne commenceront pas de zéro et qu’il fallait prendre comme base l’expérience acquise lors des précédentes négociations.
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