NEGOCIATIONSDIRECTES
ISRAELIENS/
PALESTINIENS
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COUPSDEMENTON
Source : lacroix.com via l'AFP
en ligne 1er septembre à 19h 15
sur Diasporablog à 20h 22
WASHINGTON
Proche-Orient:
tour de chauffe pour
les négociations directes
avec Obama
Barack Obama recevait mercredi les protagonistes du processus de paix au Proche-Orient à la veille de la reprise des pourparlers directs israélo-palestiniens à Washington, sur fond de scepticisme et d'un regain de violence en Cisjordanie.
M. Obama a accueilli en milieu de matinée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans le Bureau ovale de la Maison Blanche pour une rencontre bilatérale.
Au cours d'une journée consacrée à la relance de ce dossier, "grande priorité" de sa politique étrangère, le président américain doit ensuite recevoir successivement le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le roi Abdallah de Jordanie et le président égyptien Hosni Moubarak.
A l'issue de ces rencontres, M. Obama doit s'exprimer seul face à la presse à 17H20 (21H20 GMT). Lui et les quatre dirigeants effectueront également des déclarations à 19H00, avant de se retrouver une heure plus tard pour un dîner qui lancera formellement les négociations.
Ces dernières entreront jeudi dans le vif du sujet au département d'Etat. M. Obama, ainsi que sa diplomatie, se démènent pour parvenir à une telle étape depuis le début de son mandat en janvier 2009.
Mardi, l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a annoncé une "présence active et soutenue" des Etats-Unis dans ces négociations.
Après 20 mois sans dialogue, après 62 ans de conflit et plusieurs échecs retentissants, l'Amérique croit aujourd'hui à "une fenêtre de tir" pour une solution à deux Etats dans le délai imparti d'un an, a dit M. Mitchell.
C'est une perspective "réaliste", a-t-il soutenu, tout en convenant que "beaucoup de gens sont d'un avis contraire".
La situation sur le terrain et certaines déclarations semblaient de nature à nourrir ce pessimisme mercredi. La veille, quatre colons israéliens ont été tués dans une attaque en Cisjordanie, revendiquée par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Mercredi, M. Netanyahu a appelé "toutes les parties", dont les colons juifs, à la "retenue". La veille, il avait affirmé que l'effusion du "sang des civils israéliens ne restera pas impunie".
Les discussions entre Israéliens et Palestiniens avaient cessé fin 2008, avec l'offensive israélienne sur Gaza. Leur reprise suscite peu d'illusions, en raison avant tout du fossé entre les positions des deux parties.
Les Palestiniens veulent fonder leur Etat sur l'ensemble des territoires occupés par Israël depuis 1967. Ils sont prêts à accepter des échanges, mais cela ne suffira pas à régler la question du statut de Jérusalem. Les Palestiniens veulent que l'est de la ville soit leur capitale, tandis qu'Israël considère la Ville Sainte comme sa capitale indivisible.
Un haut responsable du bureau de M. Netanyahu a répété mercredi cette position, contredisant le ministre de la Défense Ehud Barak qui avait suggéré que les quartiers arabes pourraient revenir aux Palestiniens.
Le sort des réfugiés palestiniens divise également profondément les parties, tout comme la volonté d'Israël que le futur Etat palestinien soit démilitarisé.
La colonisation israélienne, partiellement gelée, est également une menace sur l'ensemble du processus. Les Palestiniens ont déjà prévenu que toute reprise des implantations -le moratoire s'achève en principe le 26 septembre- tuerait la négociation dans l'oeuf.
Mais selon le bureau du Premier ministre israélien, M. Netanyahu a assuré à la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qu'il n'avait pas l'intention de prolonger ce gel.
De son côté, M. Moubarak a affirmé dans un entretien au New York Times qu'un gel complet de la colonisation était crucial pour le succès des négociations.
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