"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, août 06, 2009

HILLARYETBILL
ENPLEINEGLOIRE
Source : lefigaro.fr en ligne le 5 août


Les Clinton de retour
sous les feux de la rampe



Laure Mandeville,
correspondante à Washington



La puissance du «couple Clinton» (ici en décembre 2008) a pesé lourd dans la décision du président Obama de proposer à Hillary le prestigieux de secrétaire d'Etat.

Bill et Hillary, le couple le plus célèbre de l'establishment américain, n'ont pas hésité pas à dérouler une partition à deux voix sur l'épineux dossier de la Corée du Nord.

Voici donc les Clinton de retour sous les feux des projecteurs. Tout auréolé du succès de sa médiation à Pyongyang, Bill est rentré mercredi de Corée du Nord via Los Angeles accompagné des deux journalistes extirpées des griffes du dernier régime stalinien du monde.

Hillary, l'œil rivé sur la délicate mission «privée» de son mari, a pour sa part entamé au Kenya une tournée africaine de onze jours, beaucoup plus médiatisée que ses précédents voyages. «J'ai parlé à mon mari… Il n'est pas vrai qu'il se soit excusé pour obtenir la grâce d'Euna Lee et de Laura Ling», a lancé mercredi la secrétaire d'État, contestant la version nord-coréenne, avant d'appeler le régime communiste à cesser ses «actions provocatrices» pour revenir aux négociations.

Face au dictateur Kim Jong-il, son époux a apparemment joué de persuasion et de diplomatie. Plus tranchante, la secrétaire d'État, qui a récemment fustigé «le comportement d'ados à problèmes» des Nord-Coréens, garde à cœur de montrer la fermeté de l'Amérique sur le nucléaire. Une fois de plus, Bill et Hillary, le couple le plus célèbre de l'establishment américain, n'hésitent pas à dérouler une partition à deux voix sur l'un des plus épineux dossiers de la politique étrangère américaine - avec l'aval de la Maison-Blanche.

Il est d'ailleurs frappant de constater qu'à Washington le gotha politique et médiatique continue de parler «des» Clinton au pluriel, malgré leur destin individuel exceptionnel. L'Amérique n'a jamais eu peur des histoires de famille politiques, comme le montrent la saga des Kennedy ou des Bush. «Ils forment un couple avec des liens très forts», raconte le journaliste Carl Bernstein.


Parfaite complémentarité

Rarement, couple est revenu de si loin, meurtri par les frasques de l'ancien président avec la jeune stagiaire Monica Lewinsky, qui lui valut une procédure d'impeachment et faillit lui coûter son poste. Forcés de se livrer à une «psychanalyse» publique, les deux époux ont pourtant réussi à surmonter la tempête, préservant leur puissant tandem au service de leurs ambitions. Ceux qui les connaissent racontent à quel point ils se complètent et ont besoin l'un de l'autre, pour avancer en politique. Hillary est aussi méthodique que Bill est brouillon, aussi disciplinée qu'il est intuitif.

Ce duo de choc a d'abord fonctionné au service du succès de Bill Clinton, pendant ses deux mandats. Profondément immergée dans les affaires politiques du pays, Hillary disposait - une première pour une First Lady - d'un bureau dans l'aile ouest, pas dans l'aile est qui abrite traditionnellement les quartiers de l'épouse présidentielle. Elle était tellement partie prenante au processus de décision que le personnel de la Maison-Blanche l'avait surnommée «la Cour suprême». À l'inverse, devenu un retraité très actif au service de la lutte contre le sida ou du sauvetage des victimes du tsunami de 2006, Bill Clinton a mis son expérience, ses puissants réseaux, ses contacts internationaux et ses lucratifs cachets de conférencier de luxe au service de la carrière de sa femme, quand celle-ci est devenue sénateur de New York, puis candidate à la présidentielle de 2008. En première ligne pendant la campagne, il a été au cœur de la mise sur pied de la machine de guerre électorale de l'establishment démocrate, destinée à battre Barack Obama pendant les primaires. Rétrospectivement, certains affirment que ce fut une erreur, l'omniprésence de Bill ayant convaincu l'électorat que l'élection de Hillary équivaudrait à une sorte de restauration.


«Ravi d'être utile»

Il n'empêche que l'incontournable puissance du «couple Clinton» a pesé lourd dans la décision du président Obama de proposer à Hillary le très prestigieux poste de secrétaire d'État. S'inspirant de son mentor Abraham Lincoln, qui avait constitué une «équipe de ses rivaux», le nouveau président a compris que sa meilleure option, face aux Clinton, serait de neutraliser leur potentiel de nuisance en les cooptant. De nombreuses élucubrations ont alors fusé pour prédire l'étouffement d'Obama dans l'é­treinte de ses nouveaux alliés. Il n'en a rien été, du moins pour l'heure. Depuis six mois, Hillary comme Bill n'ont eu de cesse de démontrer leur loyauté envers leur nouveau patron. Adoptant, attitude inhabituelle chez eux, un profil discret, pour mieux laisser Obama prendre la lumière. La photo, d'ailleurs assez sinistre, de Bill Clinton flanqué de Kim Il-jong, qui faisait mercredi la une de tous les journaux américains, vole provisoirement la vedette au très médiatique chef de l'État américain. «Je serai ravi d'être utile à Barack Obama, avait lancé l'ex-président après l'élection. Mais j'essaierai de ne pas être trop dans le passage.»

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