"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, mai 08, 2009

UNEACTUALITE
BRULANTEAUCENTRE
DUNCOLLOQUEANÎME
LEJEUDI14MAI





INEDIT
Diasporablog




"L'EUROPE ET LES RELIGIONS FACE
AU CONFLIT PROCHE-ORIENTAL"



L’Union Européenne offre une diversité de réactions face aux Religions à l’instar des Etats membres, qui eux-mêmes adoptent des positions nombreuses. Si la laïcité est un concept partagé par l’ensemble des Etats membres, il est surtout formalisé en France et en Turquie (où il est constitutionnalisé). Dans le reste de l’Union Européenne, le principe de séparation des Eglises et de l’Etat est acquis dans quasiment tous les pays. En effet, au sein de l'Union Européenne, divers pays ont des systèmes confessionnels, c'est-à-dire que l'État reconnaît une religion officielle ou dominante : entre autres, le Royaume-Uni (Église anglicane en Angleterre et presbytérienne en Écosse) ; le Danemark et la Finlande (protestantisme luthérien) ; l'Irlande, la Belgique, l'Espagne, Monaco, l'Italie, Saint-Marin, (catholicisme) ; la Suisse (variable selon les cantons), la Grèce (orthodoxie grecque). Dans ces cas, il n'y a pas égalité de traitement entre les religions mais des prérogatives (souvent d'ordre financier, parfois juste d'ordre honorifique). Il convient de noter que parmi les Etats candidats à l’adhésion à l’Union Européenne, on trouve des pays à population majoritairement musulmane, à l’instar de la Turquie, de l’Albanie et de la Bosnie.

On rappelle souvent qu’en Terre Sainte (peu importe le point de vue) les trois Religions ont été réunies, mais on oublie aussi que c’est le cas en Europe également, où les trois religions cohabitent de façon variable en fonction des pays. La présence juive remonte à plusieurs siècles, de même que celle des musulmans (si Charles Martel a arrêté les Arabes à Poitiers, ceux – ci se sont maintenus dans le sud de la France durant des siècles, d’où sont issus divers métissages.), sans oublier de rappeler que l’Europe a une base originelle judéo-chrétienne.
Les Religions sont donc intrinsèquement des éléments inhérents à l’Europe, et ont historiquement été des acteurs de la construction de celle-ci. Dans l’histoire européenne, dans différents lieux et à différents siècles, on trouve des exemples de proximité et d’ententes entre les Religions, les communautés, les croyants et individus. Mais on trouve également l’inverse, l’horreur des persécutions, les pogroms, l’inquisition, les expulsions, la Shoah…

Il est donc indéniable, que les Religions, l’Europe, et l’Homme, sont intimement liés, et sont condamnés à trouver les moyens d’une entente, non pas à l’instar simplement de l’Andalousie Musulmane (souvent citée comme exemple), mais d’une nouvelle forme d’entente tenant compte des spécificités du monde actuel, de la situation politique mondiale d’aujourd’hui, et des particularismes qui tentent de s’affirmer en luttant farouchement contre la dictature de ce qui est déclaré comme l’Universel. L’Andalousie musulmane, doit donc être un modèle à étudier, mais surtout un modèle à parfaire et à compléter au sein de l’Europe.

Les Religions qui sont censés avoir le même but, celui du bonheur et de la Paix de l’Homme, influent également sur les débats sociaux qui secouent l’Union Européenne, l’euthanasie est le dernier exemple en date. Les Religions ne se détournent pas du fait politique, au contraire elles font entendre leurs voix dans les différents débats qui secouent l’Europe, et s’invitent ainsi de plus dans les réflexions, y compris celles qui ont pu concerner la naissance d’un Traité ou d’une Constitution européenne.

C’est l’objet même de la présente Conférence, que d’évoquer les dangers pour l’Europe, les Hommes et les Religions, liés à l’importation dans notre pays, dans nos villes, nos villages, nos quartiers, du conflit Proche-Oriental. Un peu à l’image de l’historien qui étudierait la période de l’Andalousie Musulmane, faisant le tri entre les fantasmes, les croyances, les réalités et les faits, il nous faudra, exposer la situation actuelle de manière la plus objective et précise possible, faire un état des lieux, décrire les situations diverses, dénombrer les actes d’hostilité liées aux évènements du conflit israélo-palestinien, et plus généralement du Proche-Orient, disséquer les maux. Et en toute humilité, analyser, et partager les expériences de chacun, et réfléchir sur les moyens d’enrayer le fossé grandissant, et cette haine qui s’ancre de plus en plus profondément dans chacune des communautés. C’est ainsi que seront pointés ensemble les carences ou les lacunes, les complicités ou les lâchetés des hommes politiques européens, les intégrismes ou les attitudes pyromanes des autorités religieuses, culturelles, cultuelles…, les communautarismes, mais surtout cette crise identitaire, qui ronge l’Europe elle-même, toute entière.

Sur cette base, et grâce aux œuvres et actions nombreuses déjà réalisées en silence par des personnes convaincus du combat antiraciste et pour le vivre ensemble, nous tenterons lors de cette Conférence de trouver des solutions grâce à l’expérience de ceux qui ont fait du combat contre les racismes, l’antisémitisme, le négationnisme, la xénophobie, le combat de leur vie, contribuant de toutes leurs forces et de tout leur charisme à promouvoir une frontière de fraternité, résultat du dialogue interreligieux dont ils sont de farouches partisans ou promoteurs, souvent au péril de leur vie. Refusant l’importation du conflit Proche-Oriental, ils sont à l’origine de rencontres, actions, évènements… pour tenter non seulement de faire cesser la vague de haine silencieuse ou explosive selon les périodes, mais aussi, au – delà de ces actions, de tenter de promouvoir un vivre ensemble, et une fraternité perdue, qu’ils tentent parfois d’exporter, et ce, autant que possible au Proche-Orient, au terme d’initiatives concrètes.

« Le 21 ° siècle sera religieux ou ne sera pas », il semble qu’aux portes de l’Europe certains ont décidé qu’il serait, non seulement religieux, mais surtout intégriste et haineux. Cette position dangereuse, trouve un écho de plus en plus grand dans nos villes, et nos lieux de cultes. Il appartient donc à chacun de se remettre en cause, et faire sa propre autocritique, préalable nécessaire pour renouveler des discours religieux souvent anachroniques, généralement orientés volontairement vers les pans les plus haineux, à l’encontre de ceux qui ne partagent ni leurs religions, ni leurs idéologies, ni leurs valeurs, ni leurs convictions.

La clé de la frontière de haine et de violence religieuse qui s’érige, tant aux frontières de l’Europe, qu’au sein même de l’Union Européenne, si, comme l’a éventuellement prédit André Malraux dans sa célèbre formule le 21° siècle devait être religieux, se trouve être la Liberté. En effet, la clé c’est la Liberté. Libre à chacun de prendre position, libre à l’Europe de garder le silence, ou de prendre position. Une position claire et commune. C’est dans cette alliance originale (Europe, ou Etats membres et Religions), généralement dévoyée, que l’on trouvera sans doute une frontière et un barrage à la haine, à l’antisémitisme, aux racismes, et à toutes les formes d’atteintes aux symboles et aux hommes, au sein de l’Europe dans son ensemble.


A. E.




SUITE ET FIN

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