"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, mai 26, 2009

LEPROCES
DESMEURTRIERS
DILANHALIMI
Source : lejdd.fr en ligne le 25 mai



Le procès de Fofana démarre vraiment

Par Michel DELÉAN


Sans public, ni journalistes, le procès à huis clos de Youssouf Fofana et des 26 autres membres présumés du "gang des barbares" suit son cours depuis trois semaines, à la cour d'assises des mineurs de Paris. Faute de pouvoir assister aux débats, le JDD a interrogé sept avocats - de la défense et de la partie civile - dont la plupart ont demandé à rester anonymes pour cause de "publicité restreinte" décidée par la justice.

Les premiers jours du procès ont été consacrés à l'examen de personnalité des accusés, des jeunes de banlieue à l'existence plus ou moins cabossée. La cour a ensuite détaillé les premières tentatives d'enlèvement, une demi-douzaine, qui sont reprochées à la bande. Tous les accusés ne sont, en effet, pas jugés pour l'affaire Ilan Halimi, ce jeune homme qui avait été enlevé, séquestré, torturé dans une cité de Bagneux (Hauts-de-Seine), puis finalement abandonné agonisant dans une rue, le 13 février 2006. Plusieurs de ces jeunes contestent d'ailleurs les faits qui leur sont reprochés, quand ils ne nient pas leur appartenance à la bande. Leurs avocats, eux, bataillent sur le manque de preuves.Un moment fort a eu lieu mercredi. Un homme qui avait été attiré dans un hall d'immeuble par une jeune fille, puis frappé et laissé pour mort par plusieurs des accusés est venu à la barre raconter ce qu'il a vécu. "Il a traité ses agresseurs de lâches, explique Muriel Ouaknine-Melki, son avocate. Il est choqué par le fait que pas un seul, dans la bande, n'ait rompu la loi du silence pendant les vingt-quatre jours qu'a duré le supplice d'Ilan Halimi." Parmi les victimes et leurs familles, on ressent d'ailleurs un certain malaise à être placé en face du box où les accusés se retrouvent, papotent et rigolent parfois pendant les suspensions d'audience. Les rétractations de plusieurs témoins, face à la cour d'assises, ont également été mal vécues.

Côté défense, on rappelle qu'il s'agit de jeunes qui sont détenus depuis trois ans. Et plusieurs avocats ont soulevé les violences qu'ils auraient subies en garde à vue. Des photos de visages tuméfiés ont été montrées aux jurés.Les accusés se retrouvent, papotent et rigolent Entre deux diatribes antisémites, Youssouf Fofana est calme. Plusieurs avocats le trouvent même un peu déphasé, peut-être à cause de son régime d'incarcération à l'isolement. En début de semaine, toutefois, le principal accusé a tenu à faire une déclaration provocatrice. Il n'acceptera plus de parler qu'à trois personnes : la présidente en tant que représentant de l'autorité, l'avocat général en tant que représentant de la société, et Me Szpiner... en tant que "représentant du sionisme".

Toujours aussi difficile à cerner, Fofana a décidé mercredi de récuser l'un de ses avocats, Isabelle Coutant-Peyre, dont certaines questions lui auraient déplu, et en se demandant à voix haute si elle ne porte pas un nom juif...La défense des jeunes accusés n'est pas simple. "On passe beaucoup moins de choses à nos clients qu'à Fofana", peste un avocat. La plupart des défenseurs, une vingtaine, ont rédigé un communiqué scandalisé, le 13 mai, dans lequel ils protestent contre les "atteintes graves à la présomption d'innocence" de leurs clients lors d'une émission de télé, et déplorent que soit "bafouée quotidiennement la règle de la publicité restreinte des débats".

Mardi, la partie la plus éprouvante du procès va commencer avec l'examen de l'enlèvement d'Ilan Halimi. Certains accusés espèrent-ils que Fofana prenne tout sur lui, diluant ainsi leurs propres responsabilités, comme on l'entend parfois? "Je n'ai aucun pronostic, chaque minute est imprévisible", se borne à répondre Emmanuel Ludot, le défenseur de Fofana.

Le procès doit s'achever le 10 juillet.

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