"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, novembre 04, 2008

CAMPAGNE
ELECTORALE

AMERICAINE

DE VOUS
A MOI


POURQUOI JE VOTERAI BARAK OBAMA
LE 4 NOVEMBRE
SI J'ETAIS JUIF AMERICAIN


Dans quelques heures plus de 150 millions d'électeurs aux Etats-Unis vont se précipiter sur les urnes pour élire celui qui, selon eux, est en mesure de représenter leur nation aux 50 états, celui qui sera capalble de bouleverser leur société en plein tangage, gouverner jusqu'à ce jour, à vue. Apparemment sans aucun réel objectif.

Mais ces élections ont, en plus, quelques choses de différents, d'inhabituels, d'inattendus. Cette année, ces élections pour lesquelles le monde entier n'en finit pas de retenir leur souffle, revêtent un caractère particulier dont on ne mesure pas, pour l'instant, leur impact.
30 ans après avoir, de longues luttes, recouvré leurs droits civiques, la population afro-américaine voit filler devant elle, un homme doué, attachant, issu de ses rangs. A deux marches de la Maison-Blanche, le sommet de la planète. A quelques haies seulement de la victoire suprême. Demain l'Amérique pourrait bien, les sondages sont unanimes là-dessus, se réveiller avec un Président métis. Une révolution. Un changement de mentalité nécessaire pour ce pays aux multiples contours. Fascinant, pas toujours facile à cerner.

Si j'étais juif amricain, je me souviendrais que nombre de membres de ma communauté ont été aux côtés de la communauté noire américaine dans son combat pour retrouver ses droits civiques et contre la ségrégation et l'apartheid qu'elle subissait aux Etats-Unis. Une situation inhumaine comparable à celle vécue, tout au long de son Histoire par le peuple juif. Bien au contraire. Une attitude solidaire doit prévaloir.

J'aurais aussi en mémoire l'image de la longue file de Rabbins assistant au lendemain de son assassinat, aux obsèques nationales du Pasteur Martin Luther King.

On ne le répètera jamais assez combien la musique juive et la musique des Noirs américains (jazz, godspel,...) ont su si bien se marier et donner à cette musique du métissage, ce mélange de cultures émigrées, toute sa subtance énergétique, toute sa dimension universelle.
On pense tout naturellement à Guerschwin.

Rien que par le rappel de ces quelques points de répères dans l'Histoire qui réunit Juifs et Noirs américains, moi, juif américain, je n'ai aucune raison de craindre à voir arriver au sommet de l'exécutif de mon pays, un candidat d'une autre communauté, d'une autre culture que la mienne, en l'occurence, la communauté noire ou métis.

Ce qui compte dans la décision d'un électeur face aux urnes, c'est le programme d'un candidat, sa manière de poser les problèmes et de les résoudre.
Pour un électeur juif américain, c'est avant tout la qualité de la gouvernance dans l'intérêt général du pays.
Il ne sera, sans doute, pas indifférent à la relation qu'entretiendra celui qui deviendra Président avec sa communauté. Obama a largement montré combien il se sentait proche de la communauté juive. A l'écoute de ses inquiétudes.

Dans une interview qu'il a accordée au journaliste juif américain Jeffrey Goldberg publié, il y a six mois dans Atlantic.com, reproduit par Diasporablog à cette époque, Barak Obama rappelle ceci :
" j’ai toujours dit en plaisantant que ma formation intellectuelle s’est faite au travers d’universitaires et d’écrivains juifs, et cela bien que je ne le sache pas à l’époque.
Que ce soient des théologiens ou Philip Roth qui m’a aidé à forger ma sensibilité, ou des écrivains populaires comme Leon Uris [l’auteur d’ »Exodus »].


Juifs et Noirs, ici comme ailleurs, ne sont jamais éloignés. Leur destin les rapprochent plus qu'ils ne les séparent.

Et puis, pour tout juif qui se respecte, il y a ce lien si passionné et si passionnel avec l'Etat d'Israël. Si j'étais juif américain, je n'oublierai oublier ce très beau voyage qu'a entrepris au début de cet été le candidat démocrate en Israël. Une visite sans fausse note. Rien ne l'obligeait. Pourtant, il y est allé. Un franc succès. Je retiendrai en premier lieu son souhait de voir Jérusalem restée Capitale de l'Etat juif. Souhait plusieurs fois réitéré. Un attachcment à Israël sans ambiguïté. Lorsqu'on l'interroge sur la dernière guerre au Liban, en 2006, Obama répond :
" Lorsqu’Israël a envahi le Liban il y a deux ans, j’étais en Afrique du Sud. Évidemment, ce n’est pas les Etats-Unis, et on y entend plus de commentaires critiques sur les actions d’Israël, alors on m’a posé des questions là-dessus lors d’une conférence de presse, et là, comme pendant tout l’été, j’ai été catégorique sur le droit d’Israël de se défendre. J’ai dit qu’il n’y a pas un seul Etat sur terre qui se laisserait faire s’il avait deux soldats kidnappés".

Sera-t-il le Président américain qui poussera les belligérents du conflit israélo-palestinien à conclure un accord de paix? Pas si sûr! Quel Président américain a-t-il déjà réussi cet exploit, tant cet objectif ne dépend pas que de lui, mais de toutes les parties en cause.

Si j'étais juif américain à l'heure de voter, je n'oublierai pas, surtout pas, que parmi les valeurs auquelles le judaïsme est profondement attaché, il y a cette ouverture aux autres, à tout autre qui n'est pas soi, à l'autre différent de lui. La tolérance planté au coeur même de l'esprit du judaïsme, comme nous le rappellent si bien, Manitou ou Steinzaltz, dans Les leçons sur la Torah ou Les Juifs et leur avenir. Pour le judaïsme, même si certains de mes corréligionnaires feignent de l'ignorer, il n'y a aucune place pour un sentiment raciste, pour la haîne de son prochain. Aucun texte halahique ne le stipule
Voilà pourquoi, et pour beaucoup d'autres raisons encore, si j'étais juif américain, aujourd'hui, 4 novembre 2008, je rejoindrai, sans hésiter, les 70% d'électeurs juifs qui mettront dans l'urne, le bulletin de vote au nom de BARAK OBAMA



BERNARD KOCH

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est un execellent article qui témoigne de ton engangement dans le dialogue des cultures et dans le mouvement de soutien à Barack Obama. On en avait discuté les mois derniers et voilà que tu le publies au moment décisif.
Tout mon soutien et mes sincères amitiés.
Djibril K.