ISRAËL
ETLESELECTIONS
AMERICAINES
Source : leséchos.fr en ligne le 4 novembre


Obama, McCain et les rêves d'Israël


Avant les élections américaines, la gauche et la droite israéliennes ne font pas du tout le même rêve. La gauche israélienne, raconte le quotidien « Haaretz », rêve que Barack Obama est élu et qu'il fait de la résolution du conflit israélo-palestinien sa priorité. Son vice-président, Joe Biden, obtient la signature d'un accord de paix divisant l'ancienne Palestine en deux Etats. Israël revient à ses frontières d'avant la guerre de Six-Jours et un Etat palestinien est créé.

Dans le rêve de la droite, John McCain est élu. Sa priorité, c'est l'anéantissement du programme nucléaire iranien et du terrorisme. Des centaines d'avions de chasse détruisent les installations nucléaires et les raffineries pétrolières en Iran. Le président Mahmoud Ahmadinejad est traduit devant la Cour internationale de justice et, après la défaite du Hezbollah et du Hamas, Israël garde le contrôle de la Cisjordanie, des hauteurs du Golan et de Gaza... Evidemment, selon le journal israélien, aucun de ces deux rêves ne se réalisera.

Le nouveau président américain fera simplement quelques promesses en exprimant son soutien à la création d'un Etat palestinien et critiquera les ambitions nucléaires de l'Iran. Car sa principale tâche sera le sauvetage de l'économie mondiale et le gouvernement israélien s'efforcera de faire le moins de bruit possible, poursuit le « Haaretz ». Car les quatre grands sujets au centre des relations israélo-américaines (processus de paix, Iran, aide militaire et contrôle des armements) ont chacun le potentiel d'engendrer des différends. « Si Obama est élu, il sera une partie intégrante de la campagne électorale en Israël » car Tzipi Livni (Kadima) tentera de convaincre les électeurs israéliens qu'une victoire de son rival de droite Benyamin Netanyahu provoquera de sérieuses tensions avec le nouveau président américain.

Une élection de McCain créerait en revanche moins de problème en Israël. Obama, en tout cas, découvrirait toutes les difficultés à jouer les médiateurs en raison de la division des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza. Il est de toute façon peu probable, conclut le journal, qu'il ait assez de temps libre pour le Moyen-Orient alors qu'il serait plongé dans la résolution de la crise financière