"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, juillet 17, 2008


DIALOGUES
ENTREMUSULMANS

ETJUIFS
Source : lefigaro.fr en ligne le 17 juillet



Le roi d'Arabie fait un geste
d'ouverture vers les juifs

par Georges Malbrunot



Lors d'une conférence interreligieuse à Madrid, le souverain saoudien a accepté mercredi de serrer la main à des rabbins. C'est une première.

Seul invité venu d'Israël, le rabbin David Rozen ignorait jusqu'au dernier moment s'il allait être autorisé à serrer la main du roi Abdallah d'Arabie saoudite. À l'issue de la cérémonie d'ouverture d'une conférence interreligieuse hier à Madrid, le gardien des lieux saints de l'islam fit le geste historique devant une nuée de photographes. C'est une première dans l'histoire d'une monarchie ultraconservatrice guidée par le wahhabisme, cette doctrine rigoriste de l'islam sunnite.

Sous la verrière du Palais du Prado à Madrid, le monarque saoudien venait d'appeler à la tolérance et à l'approfondissement du dialogue entre les grandes religions, devant des dignitaires juifs, musulmans, chrétiens et bouddhistes. Il nous faut «vaincre l'extrémisme et le fanatisme, que notre dialogue soit un appui à la foi, un soutien à la paix, une aide à la fraternité face au racisme», a affirmé Abdallah, en ouverture de ce forum de trois jours parrainé par Riyad et auquel assistaient le roi d'Espagne, Juan Carlos, et l'ancien premier ministre britannique Tony Blair.

L'hymne à la concorde prononcé par le chef de la Maison des Saoud a été applaudi debout par quelque deux cents invités, parmi lesquels le cardinal Jean-Louis Tauran, représentant du pape Benoît XVI, et le grand rabbin de France, Gilles Bernheim.
Le roi Abdallah cherche à améliorer l'image de l'islam, ternie par les accusations de terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, perpétrés par 15 Saoudiens sur les 19 membres des différents commandos. «Cette conférence est une révolution copernicienne, s'enthousiasme un diplomate européen qui connaît bien l'Arabie. Voir la Ligue islamique mondiale organiser un forum interreligieux, après avoir été l'instrument de la propagation de l'islam radical à travers le monde et avoir envoyé Ben Laden en Afghanistan, c'est quasi surréaliste.»


Briser un tabou

Abdallah veut faire bouger les lignes dans son royaume, où toute pratique religieuse non islamique est interdite. En 2007, il fut le premier roi saoudien à rencontrer un pape au Vatican. Au printemps 2008, il lança l'idée de dialogue interreligieux, qui se concrétisa début juin par une première rencontre à La Mecque. Seuls les musulmans étant autorisés à se rendre sur cette terre sainte, la réunion fut consacrée à l'amélioration des relations avec le chiisme, l'autre branche de l'islam.
Madrid est la seconde étape du dialogue. Le roi Abdallah aurait souhaité que la session se tienne chez lui. Mais accueillir en Arabie des rabbins et des évêques relève encore du domaine du tabou. L'ouverture esquissée par le souverain est combattue par les plus radicaux au sein du puissant establishment religieux saoudien. Après la rencontre de La Mecque le mois dernier, un groupe de 21 oulémas avait ainsi édicté une fatwa qualifiant les chiites d'«hérétiques».
Les images montrant Abdallah aux côtés de membres des communautés juives seront-elles diffusées en Arabie ? «Abdallah assume totalement les risques de sa politique d'ouverture», affirme un diplomate pour qui «ses gestes forts lui permettent de tester les réactions de ses sujets».
«Nos différences ne doivent jamais nous mener au conflit ni à la confrontation», a prévenu hier le souverain saoudien, soucieux «d'ouvrir une nouvelle page» dans ses relations avec les «infidèles», comme on dit souvent en Arabie quand on évoque les non-musulmans. Beaucoup reste à faire, mais hier «le roi a fait un pas important», se félicitait le rabbin américain Steve Jacobs, venu de Los Angeles.

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