LESELECTIONS
AUCFCM
Source : lemonde.fr en ligne le 9 juin
Conseil français du culte musulman :
le RMF, soutenu par le Maroc,
en tête des élections
Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), soutenu par le Maroc, a remporté, dimanche 8 juin, les élections pour le renouvellement des instances du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui avaient été boycottées par la Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris (FNGMP), soutenue par l'Algérie. Le RMF a obtenu 43,2 % des suffrages, devant l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) avec 30,2 % et les musulmans turcs 12,7 %, a annoncé dimanche le CFCM. 4 666 délégués étaient inscrits pour ce vote et la participation a été de 81 %. Il s'agissait d'élire les 25 conseils régionaux du culte musulman qui, à leur tour, vont élire le bureau exécutif et le président du CFCM le 22 juin.
Ces résultats mettent le RMF, soutenu activement par Rabat pendant la campagne électorale, en position favorable pour remporter le poste de président du CFCM. Selon plusieurs dirigeants musulmans, une nouvelle direction devrait permettre au CFCM de s'attaquer à un certain nombre de problèmes que doivent affronter la deuxième religion de France et ses cinq millions de fidèles, comme la formation des imams, la construction de nouvelles mosquées et l'organisation des pèlerinages à La Mecque.
LUTTE D'INFLUENCE
"C'est un nouveau départ", a déclaré Haydar Demiryurek, secrétaire général du CFCM et responsable du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF). Le CFCM est paralysé depuis sa création en 2003 par les rivalités entre les groupes de différentes sensibilités qui le composent et son président Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, qui avait été imposé à la présidence par le ministre de l'intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, alors que son groupe n'était arrivé que troisième aux élections.
Mais le gouvernement a refusé d'intervenir cette fois-ci, et Dalil Boubakeur a annoncé que sa fédération boycotterait les nouvelles élections en dénonçant l'organisation du scrutin sur des critères basés sur la surface des lieux de culte.
Derrière le différend sur le mode de scrutin, se joue une lutte d'influence entre la FNGMP soutenue par l'Algérie et le RMF créé en 2006 avec le soutien du Maroc. La Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris n'occupe que 15 % de la surface cultuelle en France mais se présente comme l'organisation musulmane la plus ancienne et la mieux établie du pays.
Anouar Kbibech, président du RMF, vainqueur du scrutin, a déclaré que la nouvelle direction au CFCM était désireuse de voir la Grande Mosquée de Paris rejoindre le Conseil. "La Grande Mosquée de Paris a une grande importance symbolique, a-t-il déclaré. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour la voir revenir."Trois candidats sont en lice pour devenir président du CFCM : il y deux Marocains (Mohamed Moussaoui du RMF et Fouad Alaoui, de l'UOIF) et un Turc (Haydar Demiryurek, du CCMTF). La logique du vote place Mohamed Moussaoui en position d'hyper-favori.
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