DEVOUS
AMOI



LES ELECTIONS AU GRAND RABBINAT :

UN CHAMP DE RUINES



Il y a quelques jours, dans l'un de nos éditos sur l'état calamiteux de la communauté juive de France au cours de cette campagne dévastatrice au Grand Rabbinat de France, nous espérions qu'un arbitre de poids, influent, "ose siffler la fin du jeu de massacre" que se livrent les partisans des deux candidats en lice.

Pour la première fois, deux Présidents d'organsiations clés de la communauté juives sortent enfin de leur mutisme et signent en commun un communiqué demandant la fin des hostilités.

On ne sait si cet appel aura de l'effet. Il a l'avantage d'exister et peu, peut-être ammener, -encore faut-il qu'ils le veuillent- les candidats à inviter leurs troupes respectives à plus de sérénité et de respect des convenances entre les concurrents. Ils pourraient par la même occasion tranmettre leur sagesse et donc leur commander de ne pas surtout confondre élection présidentielle à l'américaine et élection au grand rabbinat pour désigner le meilleur de nos sages. Le plus représentatif de l'ensemble de la communauté juive. Qu'elle soit religieuse ou pas!

Derniers de ces avatars, l'attitude de certaines responsables d'associations féminines juives qui nous ont peu habituées à s'engager dans l'arêne politique du Grand Rabbinat, éloignées qu'elles sont de tout centre de réflexions et de décisions de la sphère spirituelle.

Cette fois, l'une d'entre elles, ne compte pas aller de main morte, pour défendre son candidat et abattre le candidat du camp d'en face.

Selon nos informations, Nathalie Cohen-Bezerman, Présidente de la plus importante organisation féminine de la communauté juive, la W. I. Z. O. (Women's International Zionist Organisation), s'apprête à publier dans quelques jours,, dans un grand quotidien, un papier incendiaire contre le Grand Rabbin de France, Joseph Sitruck, n'hésitant pas ainsi à employer les mêmes méthodes réprimandables utilsées par ses partisans.
Il y a dans cette affaire qui n'en finit pas de faire couler beaucoup de salives au sein d'une communauté incrédule et abassourdie par tant de médiocrités, de la part de ceux qui se lancent dans cette bataille à tord et à travers, inconscience et irresponsabilité.

Comme le laisse entendre le communiqué commun paraphé par le CRIF et le FSJU, il est fort à parier, hélas, que les faits qui se déroulent durant cette campagne, qui sommes toutes, auraient du avoir lieu, normalement dans le calme et le recueillement, ne manquera pas de laisser dans les échéances électorales à venir des traces indélibiles.

Le visage de la communauté juive vient de permuter. En pire.

Le judaïsme français tel qu'il a été jusqu'à cette dernière joute électorale, plutôt consensuel et légaliste, vit sans doute, à partir de ces divisions à outrance, ses derniers instants.

Cette fois, ça passe ou ça casse.


Bernard Koch