PRESIDENTIELLE2007
DEVOUSAMOI
L'Edito de Diasporablogj
LE DEBAT ROYAL - SARKOZY :
L'INERTIE FACE A L'ACTION
Non! il n'est pas juste de dire, comme l'ont fait, dès ce matin, la plupart des commentateurs au lendemain de cet ultime face-à-face entre les deux finalistes concourant pour la présidentielle 2007, Nicolas Sarkozy, sous les couleurs de l'UMP, et Ségolène Royal, sous celles du Parti Socialiste que l'issue de ce "combat" ss soit soldé par match nul. Comme si tout se valait! Comme si, en matière politique, tout était égal!
Il y eut d'abord, d'entrée de jeu, deux attitudes, deux mentalités, qui se sont opposées, et qui marquaient la limite de leur teritoire respectif. Du côté de la candidate socialiste, l'arme la plus utilisée dans ce combat "mortel" fut la flèche empoisonnée, l'arrogance, le mépris de son adversaire; de l'autre, le bouclier, la volonté de trouver des consensus et des accords possibles, dépassé le clivage gauche-droite sur certains sujets (l'immigation, l'Iran...). D'un côté, la tentative d'abaisser le débat; de l'autre, à l'inverse, la recherche de l'apaisement.
Le débat projet contre projet n' a pas eu lieu, comme les Français l'espéraient, car faute d'avoir des idées claires sur son programme, Ségolène Royal a préféré l'esquiver, comme lors des primaires au PS.
C'est bien compétence contre incompétence que s'est déroulé le débat entre les deux compétiteurs pour une place à l'Elysée.
Nicolas Sarkozy se présentait en homme de dossiers, réfléchi, déterminé à agir. Résumant ainsi sa présidence : dialogue social + action. Nicolas Sarkozy, pressé de réussir face à une Ségolène Royal laissant sous-entendre que, tout compte fait, elle ferait du sur place puisque ses décisions seraient dictées par la voix des syndicats ou le jury populaire. Bref, une présidence sans responsabilité, sans prise de risque, sans créativité. Une présidence où l'inertie serait le maître-mot. Ne rien faire pour insatisfaire personne. D'ailleurs, Patrick Poivre d'Arvor, à propos de la définition de sa présidence, devra la ramener à plusieurs reprises vers son devoir de répondre sur ce sujet, sans que Ségolène Royal, comme à son habitude, daigne à cette exercice, réduisant le débat à des généralités convenues, creuses.
Trois quart d'heure de colère, feinte ou sincère, de Ségolène Royal contre l'un des projets de Nicolas Sarkozy qui consiste à mieux prendre en compte la situation des handicapés afin de leur donner toute la place qu'ils sont en droit d'avoir dans la société française, ont mis à bat le masque sur une partie de la personnalité de la candidate. Pugnace? Combative? Non! Hargneuse! Tout simplement!
Trois quart d'heure qui ont permi, à la candidate du PS, là encore, de tourner le dos à des sujets qu'elle maîtrise visiblement pas : les questions internationales. On l'a entendu sur le Darfour. Elle préconise un boycott de la Chine pour les Jeux Olympiques de 2008, alors même, qu'un de ses tout premiers voyages à l'étranger, comme candidate à l'élection présidentielle fut de se rendre en Chine. Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais!
Dire de ce débat, qu'il en sort un match nul, est comme on vient de le voir, en quelques lignes, un contresens et une contre-vérité. Façon de ne pas se mouiller, de ne pas prendre position au dernier moment afin de ne pas mécontenter, de froisser, à quelques jours du 2è tour, le français friand de média par ces temps qui courent.
Une sorte de consensus mou fort dommageable pour le débat démocratique.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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