Source : lemonde.fr
via l'Agence Reuters
Nouvelle journée décisive
pour le Premier ministre israélien
par Jeffrey Heller
JERUSALEM (Reuters) - Une nouvelle épreuve attend le Premier ministre israélien Ehud Olmert, déjà la cible de pressants appels à la démission : une manifestation à Tel Aviv qui devrait, selon ses organisateurs, rassembler au minimum 100.000 personnes.
Avant cette manifestation qui aura lieu dans la soirée sur la place Yitzhak-Rabin, le Premier ministre, vivement critiqué pour sa gestion de la guerre au Liban l'été dernier par une commission d'enquête, a dû affronter de nouveaux appels à la démission lancés par plusieurs députés.
Un débat a eu lieu à la Knesset sur les conclusions du rapport d'étape de la commission Winograd mais l'opposition n'avait pas déposé de motion de censure.
"Nous devons revenir devant le peuple et le laisser donner son opinion", a déclaré le chef de file de l'opposition et ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a réclamé la tenue d'élections anticipées. Plusieurs sondages pronostiquent une victoire du Likoud, si un tel scrutin était organisé.
Mais, en dépit des fissures qui sont apparues dans la coalition gouvernementale depuis la publication du rapport de la commission Winograd, celle-ci semble tenir le choc.
Olmert a balayé les appels à la démission lancés notamment par sa ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qui mène la révolte au sein du parti centriste Kadima et les "loyalistes" ont resserré les rangs autour de leur leader menacé.
Olmert et Livni, qui entretiennent des rapports tendus depuis plusieurs mois, se sont assis l'un à côté de l'autre à leur place respective au parlement et se sont largement ignorés durant toute la séance.
"Dans n'importe quel autre pays, le gouvernement aurait démissionné", a déclaré Danny Yatom, un député du Parti travailliste, principal partenaire de Kadima au sein de la coalition gouvernementale.
ENTRE 100.000 ET 150.000 PERSONNES ATTENDUES
Les travaillistes doivent désigner leur nouveau dirigeant le 28 mai lors d'une élection qui déterminera si le parti reste ou non au sein de la coalition.
Olmert a reconnu sa responsabilité dans de "nombreuses erreurs" pendant le conflit, lors duquel le Hezbollah a tiré 4.000 roquettes en direction d'Israël, écornant la réputation de la puissante armée israélienne. Il a cependant refusé de démissionner, affirmant être le mieux placé pour corriger ces erreurs.
"Ceux qui ont failli lors de la guerre ne peuvent pas être ceux qui réparent les erreurs", a rétorqué, jeudi, Netanyahu devant le parlement.
L'affrontement qui se joue actuellement en Israël et qui a pour enjeu la survie politique d'Olmert devrait se déplacer dans la soirée à Tel Aviv où les organisateurs de la manifestation - un ancien général, des réservistes qui ont combattu pendant la guerre de l'été dernier et des parents de soldats tués - attendent entre 100.000 et 150.000 personnes.
"Notre message sera que les dirigeants qui commettent des erreurs coûtant des vies humaines doivent poser leurs clés sur la table et partir", a dit Mickey Lebovitch, l'un des organisateurs.
Selon Tal Zilberstein, un conseiller d'Olmert, ce rassemblement devrait permettre à la population d'exprimer ses frustrations mais "cela ne veut pas dire qu'Olmert va désormais penser (...) qu'il doit quitter son poste et cesser de tirer les leçons de la commission Winograd".
La présidence de l'Union européenne a souhaité jeudi que la crise que traverse actuellement le gouvernement israélien n'entrave pas les efforts destinés à relancer le processus de paix au Proche-Orient.
"Il ne faut pas laisser une situation comme celle-ci, dans laquelle le gouvernement israélien (...) est sous pression, entraîner l'abandon de nos efforts communs pour renforcer le processus de paix", a déclaré à la presse le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
pour le Premier ministre israélien
par Jeffrey Heller
JERUSALEM (Reuters) - Une nouvelle épreuve attend le Premier ministre israélien Ehud Olmert, déjà la cible de pressants appels à la démission : une manifestation à Tel Aviv qui devrait, selon ses organisateurs, rassembler au minimum 100.000 personnes.
Avant cette manifestation qui aura lieu dans la soirée sur la place Yitzhak-Rabin, le Premier ministre, vivement critiqué pour sa gestion de la guerre au Liban l'été dernier par une commission d'enquête, a dû affronter de nouveaux appels à la démission lancés par plusieurs députés.
Un débat a eu lieu à la Knesset sur les conclusions du rapport d'étape de la commission Winograd mais l'opposition n'avait pas déposé de motion de censure.
"Nous devons revenir devant le peuple et le laisser donner son opinion", a déclaré le chef de file de l'opposition et ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a réclamé la tenue d'élections anticipées. Plusieurs sondages pronostiquent une victoire du Likoud, si un tel scrutin était organisé.
Mais, en dépit des fissures qui sont apparues dans la coalition gouvernementale depuis la publication du rapport de la commission Winograd, celle-ci semble tenir le choc.
Olmert a balayé les appels à la démission lancés notamment par sa ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, qui mène la révolte au sein du parti centriste Kadima et les "loyalistes" ont resserré les rangs autour de leur leader menacé.
Olmert et Livni, qui entretiennent des rapports tendus depuis plusieurs mois, se sont assis l'un à côté de l'autre à leur place respective au parlement et se sont largement ignorés durant toute la séance.
"Dans n'importe quel autre pays, le gouvernement aurait démissionné", a déclaré Danny Yatom, un député du Parti travailliste, principal partenaire de Kadima au sein de la coalition gouvernementale.
ENTRE 100.000 ET 150.000 PERSONNES ATTENDUES
Les travaillistes doivent désigner leur nouveau dirigeant le 28 mai lors d'une élection qui déterminera si le parti reste ou non au sein de la coalition.
Olmert a reconnu sa responsabilité dans de "nombreuses erreurs" pendant le conflit, lors duquel le Hezbollah a tiré 4.000 roquettes en direction d'Israël, écornant la réputation de la puissante armée israélienne. Il a cependant refusé de démissionner, affirmant être le mieux placé pour corriger ces erreurs.
"Ceux qui ont failli lors de la guerre ne peuvent pas être ceux qui réparent les erreurs", a rétorqué, jeudi, Netanyahu devant le parlement.
L'affrontement qui se joue actuellement en Israël et qui a pour enjeu la survie politique d'Olmert devrait se déplacer dans la soirée à Tel Aviv où les organisateurs de la manifestation - un ancien général, des réservistes qui ont combattu pendant la guerre de l'été dernier et des parents de soldats tués - attendent entre 100.000 et 150.000 personnes.
"Notre message sera que les dirigeants qui commettent des erreurs coûtant des vies humaines doivent poser leurs clés sur la table et partir", a dit Mickey Lebovitch, l'un des organisateurs.
Selon Tal Zilberstein, un conseiller d'Olmert, ce rassemblement devrait permettre à la population d'exprimer ses frustrations mais "cela ne veut pas dire qu'Olmert va désormais penser (...) qu'il doit quitter son poste et cesser de tirer les leçons de la commission Winograd".
La présidence de l'Union européenne a souhaité jeudi que la crise que traverse actuellement le gouvernement israélien n'entrave pas les efforts destinés à relancer le processus de paix au Proche-Orient.
"Il ne faut pas laisser une situation comme celle-ci, dans laquelle le gouvernement israélien (...) est sous pression, entraîner l'abandon de nos efforts communs pour renforcer le processus de paix", a déclaré à la presse le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
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