UNEATTAQUEDISRAËL
CONTRELIRAN
OUI,MAIS!......
Source : expresse.be en ligne le 15 février 2012



"Une attaque israélienne sur l'Iran
sera une opération très complexe
et sophistiquée"



Selon Charles Wald, un général de l’US Air Force à la retraite qui avait mené la campagne aérienne de la coalition contre les Talibans en Afghanistan, une attaque aérienne sur l’Iran sera une opération très complexe, qui impliquera probablement un grand nombre d’avions, qui devront attaquer deux douzaines de cibles de façon presque simultanée.
« Ce sera bien plus sophistiqué que tout ce que l’on a pu faire jusqu’à présent », estime-t-il. Par comparaison, les attaques d’Israël sur le réacteur de Osiraq en 1981 en Iraq et une attaque en Syrie en 2007 étaient des opérations beaucoup plus simples qui ne nécessitaient que la frappe d’une cible érigée sur le sol.

Les Iraniens ont tiré les leçons des attaques israéliennes de la Syrie et de l’Iraq. Ils ont disséminé leurs installations nucléaires dans tout le pays, et certaines d’entre elles ont été fortifiées pour résister aux bombardements. L’espace aérien iranien est protégé par un réseau de radars et de roquettes anti-aériens, informatisé de façon moderne. Ils pourraient eux-mêmes attaquer Israël ou riposter par l’intermédiaire d’alliés comme le Hamas à Gaza ou le Hezbollah au Liban.

Selon Wald, un autre problème viendrait du rayon d’action limité des avions F-15 et F-16 israéliens, qui ne pourront probablement pas parcourir toute la distance nécessaire en autonomie, ce qui implique qu’il faudra prévoir un ravitaillement aérien ou atterrir quelque part en chemin pour refaire le plein. Quel pays dans la région serait prêt à donner son aval pour laisser les avions exécuter cette opération sur son sol ? Le ravitaillement aérien pose aussi des problèmes : il faudra probablement faire accompagner les avions ravitailleurs KC-130 de chasseurs pour assurer leur protection.

La route la plus courte verrait le survol de l’Iraq par les avions israéliens. Depuis le retrait des troupes américaines, l’Iraq n’est plus capable de protéger efficacement son espace aérien, ce qui pourrait procurer un effet de surprise. A l’entrée de l’espace aérien, il faudrait probablement utiliser des avions supplémentaires pour brouiller les signaux radar et neutraliser de cette manière les tirs de roquettes.

Ce ne sera pas une mince affaire. « Les Israéliens sont extraordinairement créatifs", affirme cependant Colin Kahl, un professeur de Georgetown et un ex-officiel du Pentagone chargé de superviser la politique au Moyen-Orient. « Personne ne sait exactement comment ils vont faire ça ».