ISRAËLVERS
DESCONCESSIONS
Source : sudquotidien.sn en ligne
le 22 juillet 2011
Israël favorable
à de « grandes concessions »
par Ibrahima DIALLO
Le gouvernement israélien est prêt à faire de « grandes concessions pour aller vers la reconnaissance d’un Etat palestinien à côté d’un Etat juif dans la paix, en tenant compte des nouvelles réalités sur le terrain ». Cependant une déclaration unilatérale d’un Etat palestinien est « contre-productive » et mettrait fin aux « pourparlers ». C’est l’ambassadeur d’Israël à Dakar qui donne ainsi la position de son pays sur le processus de paix au Moyen-Orient.
« Nous sommes pour la solution de deux Etats pour deux peuples parce le peuple israélien est très fatigué de cette situation. Et nous sommes prêts à faire de grandes concessions pour aller vers la reconnaissance d’un Etat palestinien à côté d’un Etat juif dans la paix, en tenant compte des nouvelles réalités sur le terrain ». C’est l’ambassadeur d’Israël au Sénégal Gideon Behar qui donne ainsi la position de son pays par rapport au processus de paix au Moyen Orient. C’est à l’occasion d’un point de presse organisé hier jeudi 21 juillet à sa résidence à Fann Hock.
Selon le diplomate, son pays est toujours pour l’Existence d’un Etat israélien à côte d’un Etat palestinien. Et cela passe par des négociations directes entre Israël et la Palestine. « L’essentiel c’est de parler directement, parce que nous vivons dans un espace très proche. Il faut renouer les négociations avec les Palestiniens et parler directement avec eux ».
Interpellé sur la décision unilatérale de déclaration d’un Etat palestinien, l’Ambassadeur répond qu’une telle décision n’est pas productive et metrait fin aux pourparlers. « Une déclaration unilatérale d’indépendance d’un Etat palestinien à l’assemblée des Nations Unies sera contre-productive, négative, parce que elle va déjà marquer la fin des pourparlers entre Israël et la
Palestine ».
Et de s’interroger sur laquelle des deux entités qui gèrent les territoires palestiniens reconnaître ? « Il faut connaitre les réalités qui existent aujourd’hui dans les territoires palestiniens. Il y a deux entités séparées : le Hamas qui contrôle la bande de Gaza et l’Organisation pour la libération de la Palestine (Olp) qui contrôle la Cisjordanie. L’un n’accepte pas le droit de l’autre d’exister, alors comment il faut faire pour les reconnaître ? Pour dire qu’il y a beaucoup de questions ouvertes pour l’assemblée des Nations Unies » explique-t-il.
S’agissant de la question du problème des frontières des deux Etats indépendants, l’ambassadeur précise qu’on doit tenir compte du fait que les réalités ont changé. « Depuis 1967, la réalité a beaucoup changé. On ne peut pas revenir aux mêmes frontières ».
Le diplomate rappelle que depuis les accords d’Oslo de 1993, chaque Premier ministre, depuis Itsak Rabin « a cherché à reconnaître aux Palestiniens le droit d’avoir leur Etat à côté d’un Etat juif dans la paix. C’est cela que nous souhaitons. C’est dans l’amitié, la paix et la santé qu’on peut réaliser des choses importantes ». Or « les tensions, l’instabilité, les guerres ne sont pas bonnes ». C’est pourquoi « il faut cultiver la paix, se parler, échanger avec nos voisins de la Palestine pour trouver la stabilité au niveau du Moyen Orient. Il n’y a pas d’autre possibilité » reconnaît-Gideon Béhar.
Et pour ce qui est des Etats africains qui décident de reconnaitre un Etat palestinien déclaré de manière unilatérale, il rassure que cette décision n’affectera en rien la coopération avec son pays. « Notre coopération est indépendante de cela. Nous continueront à travailler parce que nous sommes ensembles. Israël est un pont entre l’Afrique et le reste du monde » car c’est le seul « pays à avoir une frontière terrestres avec l’Afrique » en Egypte.
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