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Source : francesoir.fr en ligne le 23 mars
La Syrie entre en éruption à Deraa
Le pouvoir de Damas a réprimé brutalement une manifestation à Deraa, dans le sud du pays, afin d'en finir avec la contestation qui s'exprime depuis vendredi.
À Deraa, dans le sud de la Syrie, le siège du parti Baas avait été incendié lundi dernier par des manifestants.
Cinq jours de manifestations et déjà dix morts. Le régime de Bachar el-Assad a eu la main lourde dans la nuit de mardi à mercredi contre les manifestants de Deraa, dans le sud du pays. Cinq personnes ont été tuées lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, près de la mosquée Omari, qui sert depuis vendredi de point de rassemblement aux manifestants. Visiblement, leurs appels à la libéralisation politique, à la fin de la corruption et à la levée de l'état d'urgence (en vigueur depuis 1963) n'ont pas été entendus par le pouvoir de Damas. Lequel a imputé les violences à Deraa à un « gang armé » qui aurait attaqué un convoi ambulancier.
Encerclés autour de la mosquée par les forces de sécurité, le bon milliers de protestataires comptait camper sur place jusqu'à la satisfaction de leurs revendications politiques, a expliqué un militant des droits de l'Homme. On ignore s'ils étaient armés. Mais les choses ont dégénéré peu après minuit. « L'électricité a été coupée et les tirs ont aussitôt commencé », selon cette même source. L'UE a fermement condamné la « répression » des manifestants tandis que le Haut commissariat de l'ONU a demandé à la Syrie d'ouvrir une enquête transparente sur les violences du week-end. Huit cents personnes auraient en outre été arrêtées à Deraa ces derniers jours, selon des ONG.
À l'instar de Deraa, la contestation a touché d'autres villes syriennes comme Jassem ou Nawa. Les protestataires ont répondu à l'appel d'une page Facebook ouverte mi-mars dans la lignée des révoltes dans le monde arabe et intitulée « la révolution syrienne contre Bachar el-Assad 2011 ». Parmi ses revendications : que le parti Baas, qui dirige le pays depuis un demi-siècle, déserre l'étau de sa main de fer et en finisse avec l'état d'urgence. Bachar el-Assad, le jeune président qui a succédé à son père Hafez el-Assad mort en 2000, a libéralisé partiellement l'économie mais refusé de lâcher du lest sur la sphère politique. Par ailleurs, la contestation du pouvoir présidentiel s'exprime aussi par les griefs contre les chiites alaouites, une minorité dont font partie les Assad.
Par
G. F. V.
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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