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Source : iraelvalley.com en ligne le 2 février
VERS UNE JURISPRUDENCE
VANESSA PARADIS ?
Après l'annulation de son concert à Tel Aviv, la Knesset nomme un Comité de travail en charge d'étudier les moyens de lutter contre les tentatives de boycott
Par Marc Brenner,
à Tel Aviv
Les autorités ont-elles enfin décidé de se mobiliser contre le boycott d’Israël ? Mardi 1er février, à l’initiative de la députée centriste Ronit Tirosh (Kadima), la commission de l’Education, de la Culture et des Sports de la Knesset s’est réunie à Jérusalem afin d’évoquer publiquement ce problème.
L’assemblée était présidée par Alex Miller, jeune député du parti Israel Beytenou. A ses cotés, outre Ronit Tirosh, avaient pris place les députés Yaakov Katz (Union Nationale), Nissim Zeev (Shas), ainsi que l’ancien mannequin Anastassia Michaeli (Israel Beytenou), véritable icone de la communauté russophone.
Pendant plus d’une heure, les débats ont donc porté sur la question du boycott des artistes internationaux amenés à se produire en Israël.
Le célèbre producteur Shuki Weiss, qui avait produit Madonna et le groupe Depeche Mode l’an passé, a longuement pris la parole, exprimant son inquiétude face à ce phénomène. Il a également rappelé qu’il avait déjà tenté d’alerter à plusieurs reprises les autorités israéliennes à ce sujet. En vain jusqu’ici.
Dernière victime en date, le jeune et talentueux producteur David Stern avait également été invité à se présenter devant la commission parlementaire. Le mois dernier, le concert de Vanessa Paradis qu’il avait organisé à l’Opéra national de Tel Aviv – il devait se tenir le 10 février prochain – a été soudainement annulé.
Lors de l’exposition des faits, la commission parlementaire a notamment relevé que des lettres de menaces étaient parvenus à l’entourage de l’artiste française, tandis que l’organisation propalestinienne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions) avait lancé plusieurs appels à la chanteuse pour qu’elle renonce à se produire en Israël.
Un correspondant israélien à Paris a noté qu’une manifestation s’était déroulée à Conflans Sainte-Honorine, au soir du 15 janvier 2011, devant le théâtre où se produisait Paradis, et que l’annulation du concert a été officialisée quelques heures après. Depuis, une vidéo circule sur le site YouTube, intitulée: “Vanessa, n’y va pas !”
Le député Miller s’est adressé à David Stern afin qu’il apporte des éclaircissements sur les pressions dont a été la cible Vanessa Paradis et qui pourraient avoir pesé sur sa décision. Dans plusieurs déclarations officielles, le producteur franco-israélien, au même titre que la société Auguri Productions, en charge de la nouvelle tournée de Vanessa Paradis, ont affirmé que des “motifs professionnels” étaient à l’origine de cette annulation.
Hier, avec sa fougue habituelle, David Stern a continué à défendre la position de l’artiste, n’excluant cependant pas que d’autres facteurs aient pu rentrés en ligne de compte. “Quelques soient les véritables motifs de cette annulation, le préjudice financier reste colossal”, a-t-il déclaré devant la commission. Et de poursuivre: “Soyons clairs, je m’élève fermement contre ces procédures d’intimidation qui portent aussi bien atteinte à ma profession qu’à la légitimité de mon pays”, conclue Stern.
Un comité de travail pour répondre
au boycott
A l’issue des débats, le député Alex Miller s’est adressé solennellement aux déléguées du ministère de la Culture et du ministère des Affaires Etrangères. Il a estimé nécessaire que les producteurs israéliens qui oeuvrent pour la venue d’artistes de renommée internationale soient davantage protégés par la législation.
A l’unanimité, la commission s’est accordée à dire que ces mêmes producteurs menaient une action positive pour la promotion d’Israël et de sa culture. Selon toute vraisemblance, l’annulation du concert de Vanessa Paradis aura au moins favorisé une prise de conscience au sein du parlement israélien.
Plusieurs mesures ont donc été décidées, à commencer par la mise en place d’un Comité de travail chargé d’étudier les moyens de faire face au boycott culturel d’Israël et d’aider à protéger les producteurs locaux, notamment par une meilleure prise en charge des compagnies d’assurance.
Placé sous la responsabilité du ministère de la Culture, ce comité de travail devra présenter ses conclusions à la commission parlementaire de la Knesset dans 90 jours. A l’instar de Yaakov Katz, les députés de la commission de l’Education, de la Culture et des Sports de la Knesset se sont engagés à l’élaboration d’une proposition de loi visant à légiférer contre le boycott culturel d’Israël et à protéger les producteurs de spectacle.
Cette réunion spéciale organisée par la Knesset intervient quinze jours après que le Bureau National de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA), dirigé par l’ancien commissaire Samy Ghozlan, ait déposé une plainte contre X suite à l’annulation du concert de Vanessa Paradis à Tel Aviv. -
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