LECHRONIQUEUR
DERTL
JUGEPOUR
PROPOSRACISTES
Source : lepost.fr en ligne le 12 janvier
Zemmour,
le Dieudonné des Noirs
et des Arabes !
Pour que toute la France sache que l'on est un sale raciste, faut-il encore que les médias s'occupent de nous, s'intéressent à nous, nous filent des plateaux, des micros et une addition géante de temps d'interview.
Ça c'est la condition de voir ses opinions pénétrer dans tous les foyers, de créer un séisme dans le paysage antiraciste et d’émouvoir tous les Français qui ne mangent pas de ce pain là.
Le racisme se sert maintenant en spectacle, comme des sketchs bien organisés et dont les acteurs écrivent les scénarios après avoir reniflé l’air du temps qui leur est favorable.
Exister par l'immonde, parce que la presse est friande, gourmande, parce que le curseur de l'audimat doit franchir la barre au maximum et sûrement aussi pour nous offrir en image, le "courage" de ces kamikazes de la haine.
Explosion en direct de verbes haineux envers qui l’on veut pourvu que ça saute sur le plateau, que la France entende la déflagration et qu’ensuite, cette même presse qui a crée les conditions, viennent relayer les dégâts en montrant le nombre de victimes, de blessés de la société, voire de morts que cela a provoqué. Ces victimes qui tentent courageusement de passer de la cave au rez-de-chaussée, péniblement et que chaque ceinture d’explosifs de clous discriminants renvoie ailleurs, loin de l’ascendeur censé les installer dans le paysage, celui de la communauté nationale comme des Français à part entière.
Zemmour, c’est un peu le Dieudonné des Noirs et des Arabes. Il prétend affirmer une réalité, juste énoncer un constat lorsqu’il justifie les contrôles au faciès parce que ces gueules n’ont rien de visages d’enfants de chœur.
Mais dans les commentaires de tas d’articles de journaux publiés sur Internet, il y a aussi des tas de pseudos qui disent la même chose que Zemmour et parfois même avec encore plus de violence. Sauf que ces milliers de petites lignes noyées dans la toile ne créent aucune secousse, pas même un frémissement dans la presse ou encore dans le landerneau antiraciste.
Dieudonné , quant à lui, en a après les juifs et lui, crie qu’il n’est pas antisémite ; Non, non, il veut juste rappeler que les juifs détiennent tous les pouvoirs (médias, justice, politique, culture) etc, que l'horreur de la Shoah occulte trop d'autres pans de l'histoire etc.… Rien de raciste, pas de racisme et que ceux qui ne comprennent pas, ne veulent pas comprendre, entendre et bondissent juste au son de mots clés aillent faire leur procès ailleurs.
Zemmour comme Dieudonné constatent en n’ayant visiblement pas les mêmes jumelles et angle de vue.
D’ailleurs, Zemmour n’a rien d’un journaliste, ni d’un philosophe ou encore d’un érudit de l’actualité. C’est un guignol, juste un pitre qui face à Domenach sur i>Télé, chaque semaine, se jette sur le micro pour commenter des sujets dont on n’apprend rien.
Ainsi, 30 ans, nous dit Zemmour, que les antiracistes ne veulent pas voir la France en scanner, en IRM, au travers du squelette de sa République et seulement là, je le rejoins.
La société s’organise et les médias piochent ce qu’ils veulent dedans. Ceux sont eux qui décident d’accréditer un combat ou de le rendre invisible. Ce sont encore eux qui s’exaspèrent du mal-être de notre monde mais qui nous en servent tous les ingrédients pour qu’à notre tour, nous le voyions avec les lunettes ajustées à la vue qui leur convient.
Comment doit-on procéder pour dénoncer des réalités sans être projeté dans un camp et quel est le bon dictionnaire qui pourrait nous donner les bons mots, les mots justes pour faire avancer le débat sur la question ?
Je me suis ravisée mille fois d’écrire mon avis sur la question, tant sur celle des conditions de vie des Arabes, des Noirs, des pauvres ou encore celle des boutiques antiracistes. À chaque fois, j'ai crains le malentendu, la mise au ban, non pas par la presse qui verrait peut être vendeur une posture comme la mienne (enfin ce n'est pas certain) mais justement, par ceux qui prétendent détenir le monopole de la pensée idéale, politiquement correct, acceptable de l'antiracisme, pure comme la blancheur de la neige fraîchement tombée sur le sol.
Mais la vie n’est pas aseptisée et l’on ne peut pas stériliser les individus en aspergeant leur histoire, leurs opinions, leurs idées avec des kärchers pour leur faire dégouliner ce qu’ils peuvent porter de haineux, dégueulasse, xénophobe ou encore violent.
La France, ce n'est pas comme celle "vue du ciel" par Yann Arthus-Bertrand ; Vue dans les rues, on y croise des Blancs, des Noirs, des Jaunes, des Arabes, des gros, des petits, des grands, des jeunes, des vieux, des citadins, des ruraux, etc.… Et quand on est sur le bitume, on voit de près toutes ces différences.
Et le vrai débat, ce n'est pas tant ni de faire de la concurrence dans des spectacles où "Plus raciste que moi, tu meurs" revient comme le titre favori de milliers de débats télévisés dont l’angle est de cogner sur cette plaie de notre société,
Ce n’est ni sortir la pompe à incendie dès qu’un mot clé traversent le bocal à une heure de grande écoute.
Non, tout ça n’apporte pas grand-chose car s’évertuer à vouloir polir le langage de milliers de citoyens revient à faire l’effet d’un anxiolytique sur un angoissé ; on soigne le symptôme, pas la cause.
Il est encore en France, par exemple, des écoles qui se composent d’une grande majorité d’enfants noirs, maghrébins, pauvres, Français pour la majorité, et de condition sociale modeste, très modeste, logés dans des cités où ils ne sont aussi qu’entre Noirs, Arabes, pauvres.
La France a le paysage qui se craquelle depuis des décennies ; le bitume, les champs de blé ont cédé et les fissures sont à présent des trous géants, béants, que l’on évite ou si l’on ne peut faire autrement, que l’on enjambe en prenant de l’élan pour ne pas tomber de dedans.
Et si l’on mettait autant de charges médiatiques, politique, citoyenne, associative dans les malaises sociaux, facteurs d’engrais pour les showmen du racisme et les autres, alors peut être que nous n’aurions pas besoin de rappeler à chaque fois, qu’être raciste, ce n’est pas bien !
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