"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, août 14, 2010

ISRAËL
LESULTRARELIGIEUX
CONTINUENT

DEBENEFICIER
DENOUVEAUXPRIVILEGES
Source : le site jerusalem et religions
en ligne le 14 août



Le gouvernement exempte
de service militaire
les èléves de Yéchiva
de plus de 22 ans


Que ne ferait-on pas pour économiser quelques centaines de milliers de shekels ? Voici plus de soixante ans que la question épineuse de l’enrôlement militaire des étudiants de yéchiva déchire le pays, mais il aura pourtant suffi d’un vote, réalisé dans la plus grande discrétion et tenu secret durant deux semaines, pour exempter de service militaire tous les ’harédim âgés de plus de 22 ans, qu’ils soient mariés ou pas. À l’origine de ce vote, le ministère des Finances, qui fait ainsi d’une pierre deux coups : d’un côté, il économise les centaines de milliers de shekels que lui coûtent les différents programmes destinés aux ’harédim désireux de s’enrôler dans Tsahal ; de l’autre, il encourage la population orthodoxe à rejoindre le monde du travail.

Le 15 juillet 2010 restera une date à marquer d’une pierre, noire pour certains, blanche pour d’autres. C’est ce jour-là en effet que le gouvernement a voté, dans le plus grand secret, l’exemption de service militaire pour tous les étudiants de yéchiva âgés de plus de 22 ans, qu’ils soient mariés ou pas. Alors que le débat autour de l’enrôlement des orthodoxes au sein de Tsahal accompagne le pays depuis sa création, il aura fallu un vote à main levée, dans le cadre des débats sur le budget, pour que cette question soit réglée. Tout au moins pour le moment. Le vote n’ayant pas été inclus dans les protocoles officiels, il aurait pu rester inconnu du public pendant encore de longs mois si une association laïque qui lutte pour l’enrôlement des orthodoxes dans Tsahal n’avait pas mis la main dessus et ne l’avait pas rendu public. Ni l’armée, ni la Knesset, n’ont été mis au courant.

Selon cette décision, tout étudiant de yéchiva âgé de 22 ans et plus pourra se contenter d’une année de service national civil (dans le cadre de Maguen David Adom ou dans un hôpital par exemple) et se tourner ensuite vers le marché du travail. Jusqu’ici, selon la loi Tal, censée encourager l’enrôlement des jeunes orthodoxes dans Tsahal, l’armée était en droit d’intégrer pour un service écourté tout ba’hour ayant décidé de mettre un terme à ses études à la yéchiva. Une autre option était envisageable, dans le cas où Tsahal n’était pas intéressé à enrôler ledit étudiant : une période d’un an de service national civil, dans le cadre d’associations d’aide aux démunis, d’organisations de secouristes ou encore dans des hôpitaux. En général, Tsahal renonçait aux services des orthodoxes de 22 ans mariés et pères de familles. Mais le vote du 15 juillet a changé la donne puisque désormais, Tsahal n’aura plus le droit de veto, ni même la priorité pour enrôler les ba’hourim, qui auront désormais entière latitude pour décider dans quel cadre ils souhaitent servir le pays et ce, qu’ils soient mariés ou pas. Cette décision gouvernementale qui, bien entendu, est clairement critiquée par les organisations laïques et l’opposition, ne fait néanmoins pas l’unanimité parmi les rabbanim orthodoxes qui craignent qu’elle pousse encore davantage de jeunes gens à quitter la yéchiva pour rejoindre le monde du travail. Le ministre des Finances, Youval Steinitz, a d’ailleurs été très clair sur le sujet : « Tsahal peut se débrouiller sans les orthodoxes et continuer de nous défendre. Par contre, si la communauté orthodoxe persiste à refuser de participer au monde du travail, nous allons droit à la catastrophe économique », a-t-il affirmé.

Quoi qu’il en soit, sur la scène politique et parmi les mouvements laïcs, on n’a pas l’intention de fermer les yeux sur le ’’ micmac ’’ du ministère des Finances. Le député Kadima, Yo’hanan Plesner, a exigé la réunion d’une session extraordinaire de la Knesset, malgré les congés d’été. Selon lui, « l’absence de débat public sur la question est antidémocratique ». Quant au mouvement pour la probité du pouvoir, il a déjà annoncé qu’il déposerait un recours à la Cour suprême contre ce qu’il considère comme une décision qui va à l’encontre du principe d’égalité.


Le coût des programmes orthodoxes
de Tsahal

En 2009, quelque 2 000 ’harédim ont effectué leur service militaire ou leur service national civil, parmi lesquels 1 100 dans un cadre civil et 800 au sein de Tsahal. Parmi les militaires, 400 ont choisi le programme Sha’har (acrostiche de Shérout ’Harédim, service orthodoxe), destiné aux orthodoxes de plus de 22 ans, majoritairement mariés et pères de famille. Sha’har forme professionnellement ses soldats qui rejoignent ensuite le marché du travail avec, en poche, un diplôme coté et une expérience professionnelle acquise sur le terrain.

Le programme Sha’har coûte relativement cher à l’État, qui accorde au soldat une paye d’environ 4 000 shekels par mois. On estime à 100 000 shekels le coût total de chaque adhérent au programme et à 20 millions de shekels le budget annuel de Sha’har.


Source : par Laly Derai, Hamodia, Version française, 11 août 2010

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