"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, mai 01, 2009

LEPORTRAIT
DEFOFANALECAÏD
DUGANGDESBARBARES
Source : lhumanite.fr en ligne le 29 avril


Y. Fofana :
« Ils m’obéissaient tous »



Pour les experts, le principal accusé a trouvé le « plein-emploi » de ses capacités intellectuelles dans son projet criminel.

À la cité de la Pierre-Plate, on le surnommait « Django », « Oussama », « Mohamed » ou tout bonnement « le Boss ». Youssouf Fofana, aujourd’hui vingt-huit ans, dit de lui : « Je suis un barbare, enfant des cités. » Né en France dans une fratrie de sept, il a été élevé jusqu’à quatorze ans dans un quartier populaire du 12e arrondissement à Paris. A grandi auprès d’un père aujourd’hui retraité après trente ans de manutention et d’une mère femme de ménage, qui avaient émigré en France, depuis la Côte d’Ivoire, « pour avoir une meilleure vie ». Leur cinquième enfant n’a visiblement pas le même regard : « Ça fout la haine de voir ses parents comme ça, nettoyer des chiottes… Je savais depuis petit que je serai délinquant. » Les psychiatres chargés de son expertise ne relèvent rien d’« atypique » dans son histoire, si ce n’est que le jeune homme est « enfermé dans la fatalité de son appartenance ethnosociologique ».

« Vers dix ans jusqu’à quatorze ans, je voulais devenir avocat, défendre les gens. Mais à l’âge de dix ans, les larcins… » raconte encore l’écolier « agitateur » que l’on envoie bientôt dans un lycée professionnel, section « installation sanitaire ». Puis, ce sont les petits boulots : technicien de surface quatre mois, téléopérateur deux mois. La prison aussi, notamment entre dix-huit et vingt et un ans, pour vols. « L’argent et le pouvoir », voilà, selon l’intéressé, les moyens indissociables qui lui permettront de sortir de sa condition. Youssouf Fofana veut tout et tout de suite. Aussi fomente-t-il des « enlèvements de juifs » afin de gagner de l’argent.

Plusieurs fois, « le Boss » aura des propos antisémites en parlant d’Ilan Halimi à ses comparses : « Il n’est pas comme nous, c’est un juif, ce n’est pas un pote. » Et les psychiatres de souligner que, sur le groupe, « l’effet de contagion et d’adhésion à une telle formule s’est montré efficace ».

Pas de doute, pour ceux qui l’ont examiné, Youssouf Fofana a trouvé le « plein-emploi » de ses capacités affectives, relationnelles et intellectuelles dans ce projet criminel. « J’ai été le chef, oui, ils m’obéissaient tous », s’enorgueillit-il volontiers. La culpabilité ne l’atteint guère. Facilement provoquant, dans le défi permanent, Fofana a écrit plusieurs lettres d’insultes à ses parents et ses juges. En prison, il refuse désormais tout contact avec des détenus non musulmans, une religion qu’il a commencé à pratiquer après son premier passage en prison. C’est avec des « je vous emmerde tous » et des « j’ai la haine », qu’il a congédié plus de trente avocats. Nul doute que lors de son procès, comme celui où il a récemment comparu pour « outrage », Fofana jouera d’une attitude méprisante et outrancière.



S. B.

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