"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, juillet 06, 2008

LALIBERATION
DINGRIDBETANCOURT
Source : la newsletter de Primo-Europe
diffusée le 6 juillet



Betancourt libre. Et après ?


L’enseignement majeur que l’on pourrait tirer de la récente libération d’Ingrid Betancourt se résume en cette formulation simple :Non seulement on peut ne pas négocier avec le terrorisme mais on se doit de ne pas négocier avec le terrorisme.

Evidence ? Lieu commun ?Voire…

Il suffit de constater la rapidité avec laquelle le bel unanimisme des premières heures se lézarde. Alvaro Uribe croulait sous les louanges le jour de la libération d’Ingrid, après avoir été vilipendé pendant des années pour son intransigeance face aux terroristes des FARC. Deux jours après, sa stratégie est déjà remise en cause : Ingrid, dit-on, aurait pu être libérée bien plus tôt si le gouvernement colombien avait fait preuve de plus de souplesse. L’abdication devant le terrorisme est une maladie chronique et les rémissions sont toujours de courte durée.

C’est aussi une maladie contagieuse : notre Président, élu sur la base d’une rupture espérée avec la ligne de son prédécesseur a déçu, beaucoup déçu. Bien plus que son «Monsieur Marulanda» adressé le 1er avril (ça ne s’invente pas !) au chef terroriste, ignorant du fait qu’il était déjà décédé depuis une semaine, c’est le choix de sa stratégie aux côtés d’Hugo Chavez qui est regrettable. Ce choix est même désespérant, comme si atteindre les plus hautes fonctions de l’Etat devait s’accompagner inexorablement de l’abandon de ses déclarations de foi et de ses promesses électorales. Tout comme Ahmadinejad au Moyen-Orient, Chavez se veut le fédérateur de l’Amérique latine, le Simon Bolivar du 21e siècle. Or, l’Histoire a montré que rares sont les fédérateurs autoproclamés qui n’ont pas mené leur époque et la région du monde sur laquelle ils influaient vers la catastrophe. Ce genre d’individus sont des diables avec qui, certes, on peut dîner, mais à condition de disposer d’une très longue cuiller. Or Sarkozy a choisi de dîner sur la même banquette que lui, tapes dans le dos à la clé. Même si l’échec de cette stratégie commune franco-vénézuélienne est une bonne nouvelle, il est à craindre que la leçon ne soit pas retenue pour autant.Sarkozy, finalement, cède un peu plus tous les jours. La doxa bien-pensante pacifiste finit par avoir raison de sa détermination et de son originalité.

C’est sans surprise, et somme toute comme son prédécesseur, qu’il a basé sa stratégie sur les promesses faites à la famille d’Ingrid Betancourt : la sortir de la jungle à n’importe quel prix, y compris celui de prendre le risque de modifier le cours de l’Histoire. Pendant de trop longs mois, une partie de la politique étrangère de la France a été dictée par les voix de Mélanie et Lorenzo, les enfants d’Ingrid Betancourt, le chanteur Renaud étant chargé de la musique.

Oui indubitablement, choisir de renforcer le terrorisme en lui offrant des gages, c’est modifier le cours de l’Histoire. Choisir de payer un prix lourd pour faire libérer des otages, c’est faire monter le prix des victimes des enlèvements futurs, c’est rendre l’action terroriste rentable et le monde de demain irrespirable.Cette maladie est contagieuse. La preuve en est que même les dirigeants israéliens actuels en sont atteints. Israël, jusque-là connu – et même bafoué pour cette attitude – pour son intransigeance avec le terrorisme accepte désormais la règle du jeu imposée par le Hezbollah et le Hamas.Nous vivons l’ère de la grande fête décadente autour du veau d’or pacifiste. Hier, sur le parvis de l’Hôtel-de-Ville de Paris, pas une seule voix, pas même celle d'un Marek Halter, n’a prononcé le nom de l’otage franco-israélien, Guilad Shalit, pris entre les griffes du Hamas depuis plus de deux ans.Un seul geste courageux, un seul, aurait pu nous faire espérer que cette victoire sur les FARC n’est pas qu’un feu de paille : le remplacement instantané de la photo de Betancourt par celle de Shalit sur le fronton de la mairie de Paris.Cela n’arrivera pas car nous avons déjà accepté de nourrir encore longtemps ce crocodile dont le projet ultime est pourtant clair : nous dévorer.


Jean-Paul de Belmont © Primo,
5 juillet 2008

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