"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, juillet 04, 2008

DESARABES
POURISRAËL

Un Retour sur la Terre d'Israel


Collectif Arabes Pour Israel



En 1291, les Malelouks d'Égypte font la conquête de Jérusalem. Durant leur règne de 225 ans (1291-1516), la Terre d'Israël ne reçu pas de nom pour la désigner. Lorsque les Turcs ottoman (1517-1918) chassent les Mamelouks en en 1516, la Terre d'Israël n'avait toujours pas de nom. Durant les quatre cents ans de domination Turque ottomane, la Terre d'Israël resta encore sans aucun nom. Les Turcs ottomans se contentèrent de la diviser, sans la nommer, en cinq districts administratifs reliés à la province de Damas. L'historienne israélienne Renée Neher-Bernheim déclare dans son livre publié en 2001 chez Calmann-Lévy que, pour la première fois depuis l'époque gréco-romaine, une même souveraineté s'est installée de manière stable, quatre siècle durant, sur la Terre d'Israël. Cette souveraineté s'est terminée à la fin de la Première Guerre mondiale en 1918. Ce qui constituât, un précédent important dans l'histoire mouvementée et souvent chaotique des régions qu'on appelle aujourd'hui le Moyen-Orient.C'est seulement après que le général britannique Allenby Edmund mis fin à la domination des Turcs ottomans sur la Terre d'Israël que les Anglais décidèrent d'officialiser le non de «Palestine» pour nommer la Terre d'Israël, dont le territoire à se moment là s'étendait de la Méditerranée aux confins de la Mésopotamie (Irak) (1)Une terre sans peupleEn 1918, la Terre d'Israël se meurt depuis des siècles car son peuple avait été remplacé par des populations pour lesquelles l’endroit n'était le plus souvent qu'un lieu de passage, de séjour provisoire.

Aucun peuple ne s'était intéressé jusque là à en faire sa terre, son pays. La Terre d’Israël n'était qu'une province lointaine, pauvre et perdue, livrée à des nomades. Les forêts avaient disparu, les villes tombaient en ruines et pendant des siècles, pas une ville nouvelle n'y avait été construite. Par qui et pour qui le serait-elle? Chateaubriand l’a décrite ainsi, dans son Itinéraire de Paris à Jérusalem : «Mais grâce au despotisme musulman, ce sol n'offre de toutes part que des chardons, des herbes sèches et flétries entremêlées de chétives plantations de coton, de doura, d'orge et de froment. Ça et là paraissent quelques villages toujours en ruines, quelques bouquets d'oliviers et de sycomores.»(Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.)Et Jérusalem qui était le «joyau de la Terre» ? Voici ce que rapporte Lamartine, dans son Voyage en Orient (1835) : «Nous fumes assis tout le jour en face des portes principales de Jérusalem... Nous ne vîmes rien, nous n'entendîmes rien ; le même vide, le même silence à l'entrée d'une ville de 30 000 âmes, pendant les douze heures du jour, que si nous eussions passé devant les portes mortes de Pompéi ou d'Herculanum.» Et Mark Twain, dans Les Innocents à l'étranger, résume ainsi le récit du voyage qu'il a fait en 1867 dans ce que les Anglais nommèrent la Palestine en 1918 : «Une région désolée dont le sol est suffisamment riche mais abandonné aux mauvaises herbes. Une morne et silencieuse étendue... La désolation présente est telle que l'imagination la plus fertile ne pourrait gratifier ce paysage d'un semblant de vie ou de mouvement. Nous n'avons pas vu un seul être humain sur notre trajet. À peine ça et là un arbre ou un caroubier. Même l'olivier et le cactus, dernier amis des sols pauvres, semblent avoir déserté le pays.»En 1913, le rapport de la Commission Royale de Palestine indique : «La route menant de Gaza aux régions du nord n'était plus qu'une piste tout juste bonne pour les transports à dos de chameau ou d'âne... Aucune orange ne poussait et l'on ne voyait aucun vignoble ou verger avant le village de Yabna (Yavné)... Les conditions sanitaires du village étaient affreuses. Il n'y avait pas d'école... La côte ouest était presque désertique. Il y avait peu de villages dans cette région...».

Lewis French, nommé directeur du développement de la Palestine par le gouvernement britannique en 1931, écrit : «Le pays était peuplé de fellahin vivant dans des bâtisses de boue séchée et souffrant d'une malaria endémique... De grandes parties du pays n'étaient pas du tout cultivées... Les fellahins étaient sans cesse soumis au pillage de leurs voisins nomades, les bédouins».Conférence internationale des Alliés de San Rémo, du 19 au 26 avril 1920C'est à cette conférence, qui a eu lieu en Italie, où était réuni le Comité supérieur des Alliés, que la Société des nations prend la décision d'octroyer deux mandats importants à la Grande-Bretagne. Un premier concernant la Palestine nouvellement nommée, et un autre mandat sur la Mésopotamie (Irak).Le premier mandat accordait à la Grande Bretagne, le 24 avril 1920, l'administration du territoire de la Palestine (2). Il incluait la pleine responsabilité et reconnaissance de l'exécution de la Déclaration Balfour (2 novembre 1917). Il édictait, dans des termes clairs et précis, toutes les obligations qui devait être respectées envers la communauté juive de Palestine encore minoritaire à ce moment là, et l'obligation de «la pleine reconnaissance des liens historiques du peuple juif avec la Palestine» ainsi que les raisons de la reconstitution de son foyer national en ce pays. Il ne pouvait y avoir plus claire définition du mandat britannique sur la Palestine.Le deuxième mandat portait sur la Mésopotamie (Irak), ce qui provoqua le 2 juin 1920 une révolte tribale en Irak préparée par les notables chiites contre le gouvernement militaire britannique.

Chassés de la région du Moyen-Euphrate, les Britanniques n'en reprennent le contrôle qu'après plusieurs mois de combats, faisant plus de 8 000 morts du côté irakien. Le coup financier de la reprise en main militaire est considérable pour les Britanniques. (3)C'est alors que Winston Churchill, alors ministre des colonies, profita de cette révolte tribale en Irak pour exiger le transfert à son ministère du contrôle de l'Irak et de la Palestine. Il réunit ensuite au Caire, en mars 1921, tous les principaux responsables britanniques du Proche-Orient pour redéfinir la politique anglaise dans la région. (4) Traité de Sèvre, 10 août 1920 Par ce traité, les provinces turques du Moyen-Orient sont détachées de l'Empire turc et soumises au contrôle permanent des Alliés, et confiées à la Société des nations, qui à son tour les confiera à la France et à l'Angleterre. Ce Traité, signé par les mandataires du dernier sultan ottoman Mehmed VI (1918–1922), est refusé par le gouvernement d'Ankara, dirigé par Mustafa Kemal, et par la plupart des Turcs dans presque la totalité du pays. Ils ne reconnaissaient que l'autorité du gouvernement d'Ankara. Ce dernier sera rendu caduc, trois ans plus tard par le traité de Lausanne signé le 24 juillet 1923. Par ce traité la Turquie renonçait définitivement en vertu du droit international à toute revendication sur ses anciens territoires de Palestine, de part et d'autre du Jourdain. C'est ainsi que la souveraineté sur la Palestine à été transmise à la Société des Nations (SDN) qui par la suite a confié par mandat le territoire de la Palestine à la Grande-Bretagne. Réunion britannique au Caire en mars 1921La solution trouvée à cette rencontre au Caire sous la gouverne du Secrétaire aux colonie de l'époque, Winston Churchill, réunissant seulement les responsables britanniques du Moyen-Orient, fut celle de diviser tous les territoires sous mandat britannique au Proche-Orient. Seule exception : la partie du territoire Palestinien à l'ouest du Jourdain, qui sera dorénavant la seule à être nommée officiellement «Palestine».

Cette décision permettait aux britanniques d'arranger leurs affaires avec Hussein ibn Ali, chérif de la Mecque et roi du Hedjaz. Ils créèrent ainsi, pour les deux fils de Hussein Ibn Ali, deux royaumes au Proche Orient : le royaume d'Irak avec pour roi Fayçal, que les Français venaient de chasser de Syrie en juillet 1920, et l'émirat de Transjordanie (5), situé sur le territoire Palestinien à l'est du Jourdain, avec pour émir un autre fils d'Hussein ibn Ali, Abdullah ibn Hussein (1882-1951). La création par les Britanniques de l'Émirat de Transjordanie en 1921 sur la plus grande partie de la Palestine à l'est du Jourdain, partie qui devait à l'origine servir au reclassement des Arabes palestinien après l'établissement du foyer national juifs en Palestine, est une décision complètement arbitraire de la part des britanniques. Elle a été prise sans aucune consultation avec les Juifs palestiniens et les Arabes palestiniens. Cette modification importante unilatérale du mandat britannique de la Société des nations constitue pour les Britanniques une violation flagrante de leur mandat, tel qu'octroyé par la Société des nations à la Conférence des Alliés de San Rémo en avril 1920 concernant la politique du partage des territoires conquis et de l'engagement formel de créer un foyer national juif en Palestine.Les Anglais pensaient-ils sérieusement pouvoir, par ce moyen factice, honorer leurs engagements contractés durant la première Grande Guerre envers le chérif de La Mecque Hussein Ibn Ali, roi du Hedjaz, sans porter préjudice aux intérêt de la France, au mouvement sioniste et, surtout, à l'Empire britannique ?En fin de compte, ce que le Secrétaire aux colonie de l'époque, Winston Churchill à réussi à prendre comme décision à cette réunion du Caire, dans un nouvel effort d'apaisement envers les Arabes a été de retrancher sans aucune consultation les 4/5 de la Palestine, soit 91 000 kilomètre carrés de la superficie totale du territoire Palestinien mandataire qui était de 120 000 kilomètres carrés pour y créer l'Émirat arabe de Transjordanie, devenu en 1946 le Royaume de Jordanie Ce qui ne laissa que 1/4, 20 % du territoire Palestinien mandataire restant pour y créer désormais deux pays pour deux Peuples. Ce qui va compliquer encore d'avantage la situation et causer d'énormes problèmes de violences encore connus aujourd'hui au Proche-Orient.Violences en PalestineDès février 1920, les notables et les grands féodaux arabes de Jérusalem réveillent et attisent dans la masse le ferment nationaliste. Apparaît alors le plus acharné des démagogues de Jérusalem, Nadj-Amin-el-Husseini. Il est le principal responsable de l'agitation qui saisit la foule arabe.

À Jérusalem, à l'occasion de la Pâque de 1920, les Arabes attaquent les Juifs à coups de pierres, de matraques, de couteaux et pillent maisons et magasins juifs. Cent quatre-vingt juifs sont blessés, dont plusieurs à mort. Vladimir Jabotinsky est trouvé coupable par l'occupant britanniques d'avoir organisé la défense des Juifs sauvagement attaqués. Dans un but d'apaisement, le gouvernement britannique nomme alors un Haut-commissaire. Il s’agit de Sir Herbert Samuel, un israélite anglais. Arrivé le 1er juillet 1920, il proclame une amnistie générale et Jabotinski est libéré. Il nomme Nadj-Amin-el-Husseini qui devient en 1921 le grand Mufti de Jérusalem, chef des Arabes de palestine.Après la chute, en juillet 1920, du régime de Fayçal à Damas sous les attaques des troupes françaises, l'idée de la Palestine comme région de la Syrie du Sud est abandonnée. Les Arabes locaux commencent à se définir comme Palestiniens.

En décembre 1920 a lieu le troisième Congrès islamo-chrétien de Haïfa, qui réclame l'arrêt du sionisme en Palestine et l'instauration d'un État arabe sous l'influence britannique.À plusieurs reprise, les Britanniques proposent de créer une Agence arabe, ou encore un Conseil législatif où les arabes auraient la majorité. Loin de saisir ces occasions, le Grand Mufti et son entourage repoussent ces possibilités avec fureur. Leurs objectifs étaient clairs : la liquidation de la présence juive en Palestine, la fin du mandat britanniques sur la Palestine, et la création immédiate d'un État palestinien purement arabe en Palestine.Devant le refus britannique, le défilé juif du 1er mai 1921 à Jaffa est attaqué par des manifestants arabes, et à Tel-Aviv on tue des Juifs sans défense, tel que le poète Haïm Brenner et sa famille.

À la suite de ces actes de violences, fait surprenant, les autorités britanniques laissèrent armes et munitions aux arabes, tandis que tout Juif porteur d'un révolver est aussitôt arrêté. La police palestinienne était composé majoritairement d'Arabes et de Britanniques et fermaient les yeux sur les méfaits organisés par les chefs religieux musulmans arabes. Malgré tout, la population juive de Palestine ne cesse d'augmenter. Des kilomètres carrés de terre en friche ou couverte de marécages, sont achetés et mis en culture : des villages sont fondés ; des forêts plantées ; une université inaugurée à Jérusalem. La communauté juive s'organise ; les dons rassemblés à l'étranger par l'Organisation sioniste permettent le financement de l'immigration et de la scolarisation, la création d'un réseau de dispensaires et assurent le développement agricole du pays.Des dizaines de milliers d'Arabes entrent en Palestine de tous les pays voisins. Ils n'ont pas besoin de visas. Pour eux les frontières de la Palestine sont ouvertes. C'est aux Juifs que les Britanniques limitent le nombre de visas accordés chaque année. Malgré ces difficultés les juifs viennent par vagues. Ils viennent de partout. Aux pionniers socialistes succèdent des réfugiés, classes moyennes fuyant les restrictions économiques qui leurs sont imposées en Pologne, et s'installent dans les villes de Jérusalem, Tel Aviv (qui en devient une) et Haïfa.

Les Arabes essaient d'empêcher cet afflux. En 1929, ils massacrent, entre autres, les Juifs d'Hébron. (6) Premier livre blanc de Churchill, 3 juin 1922 Ce Premier livre blanc britannique fait suite à la Conférence britannique du Caire. Il officialise le nom Palestine au seul territoire situé à l'ouest du Jourdain, tandis que les terres situées à l'est du Jourdain sont dès lors transmises à l'émir Abdallah, et nommées Transjordanie. Le droit du retour du peuple juif sur la terre de ses ancêtres, alors nommée Palestine, est réaffirmé. Mais on pose désormais une restriction à l'immigration juive: le niveau des moyens financiers des candidats. C'est ainsi que la Société des nations va sanctionner les décisions de la réunion du Caire et accorde, le 24 juillet 1922, un nouveau Mandat britannique sur la Palestine, où la Transjordanie à l'est du Jourdain est détachée du territoire destiné à abriter le foyer National Juif.

Dorénavant, seul le territoire à l'ouest du Jourdain sera officiellement désigné territoire palestinien. Mais la Société des Nations impose à son nouveau mandat les mêmes obligations que celles du premier mandat accordé à la Conférence des Alliés de San Rémo en avril 1920, c'est-à-dire, la pleine reconnaissance des liens historiques du peuple juif avec la Palestine et la même responsabilité de l'exécution de la Déclaration Balfour (2 novembre 1917). Cette déclaration édictait en termes clairs les obligations qui devaient être respectées par les Britanniques envers la communauté juive (7) de Palestine. Par exemple : instituer en Palestine un état de faits politique, administratif et économique de nature à assurer l'établissement du foyer national juif, reconnaître un organisme juif convenable émanant de l'Organisation sioniste, et coopérer avec cet organisme en vue du développement de la Palestine et de l'édification du foyer national juif. (8) De plus, en matière d'immigration, le mandat britannique stipulait l'obligation de faciliter l'immigration juive en Palestine dans des conditions convenables et d'encourager l'établissement intensif des Juifs sur les terres du pays, y compris les domaines de l'État et les terres incultes.

Par ailleurs, l'adoption d'une loi sur la nationalité devait faciliter aux juifs leur établissement en Palestine de façon permanente et leur permettre d'acquérir la nationalité palestinienne.De 1922 à 1928, les représentant du gouvernement mandataire se succède, mais rien ne peut apaiser la flambée arabe. À la suite de tout ce désordre, alors que l'implantation sioniste pacifique ralentit avec la dépression économique, le mouvement arabe palestinien se déchire entre factions diverses. L'opposition au sionisme se fait donc moins virulente. Tandis que le nationalisme arabe se restreint à de petits cercles.Durant ce temps, le Mufti de Jérusalem, Had-Amid-el-Husseini, s'active sans relâche pour préparer une attaque contre l'implantation sioniste et la politique britannique, décrivant le sionisme comme une menace pour les lieux saint musulmans du Mont du Temple et exploitant les conflits quand aux droits de prières au Mur occidental.En 1929, un soulèvement sanglant déferle de Jérusalem sur tout le pays avec une ampleur et une violence sans précédant, et met fin à la mixité dans les quartiers judéo-arabes. Les Juifs de Naplouse (Sheshem), Jénine et Gaza, abandonnent ces villes.À Hébron, le 23 août 1929, selon un témoignage de Sir John Chancellor, on déplore des meurtres sauvages perpétrés sur des membres sans défenses de la communauté juive, sans égard à l'âge ni au sexe, accompagnés d'actes de férocité indicibles. Incendie des fermes et des maisons dans les villes et les campagnes, pillages et destruction des biens. Publication du deuxième Livre blanc de Sidney Passfield, octobre 1930.

À la suite des soulèvements sanglants des Arabes palestiniens en 1929, un deuxième Livre blanc est publié en 1930. C’est un net recul dans l'établissement du foyer Juif en Palestine. On rend encore plus difficile l'immigration juive en Palestine. On justifie ces restrictions par la hausse du chômage que provoque l'émigration juive en Palestine. On limite aussi l'acquisition de terres par des Juifs. Et pour terminer, le Livre blanc propose aux Arabes palestiniens un conseil législatif, constitué majoritairement de membres arabes, la population arabe étant majoritaire. Le Grand Mufti et son entourage rejettent encore une fois cette offre avec fureur. En 1931, à la suite de protestations virulentes des institutions sionistes mondiales, ce livre est annulé. Pour les Juifs, il ne leur restent qu'une solution : organiser clandestinement leur résistance. C'est à quoi répond la création de la Haganah de Vladimir Jabotinsky, qui sera dirigée à partir de 1943 par Menahem Begin, à laquelle s'ajoute l'Irgoun (né d'une scission de la Haganah en 1931) et le groupe Stern.

Les Juifs d'Europe essaient de se réfugier en Palestine. Jusque là, malgré une situation explosive, les communautés juive et arabe collaborent ensemble tant bien que mal sous le mandat britannique. Elles avaient un certain nombre de points en communs. Cependant, à partir de 1935, les pays arabes voisins manifestent une violente opposition à l'émigration clandestine des Juifs en Palestine. Cette immigration est provoquée par les persécutions des Juifs par les nazis en Europe. À ce moment là, un antagonisme encore plus fort se développe entre les deux communautés.En 1936, les Arabes palestiniens se constituent en groupe de guérilla avec le soutient des pays arabes voisins, et s'en prennent aussi bien aux colonies juives qu'aux Britanniques. Les Britanniques proposent une solution de règlement aux deux partisPour mettre fin aux violences en Palestine, qu'ils encourageaient en sous main et qui menaçait de s'aggraver dangereusement pour eux, les Britanniques créent une commission d'étude qui recommande aux deux partis de partager le territoire Palestinien mandataire, environ 20% de ce qui restait, en deux États : un État arabe, et un État Juif avec une enclave britannique.

Les dirigeants de la Communauté juive acceptent le principe comme base de discussion. Mais les Arabes palestiniens accueillent la proposition par un refus catégorique.Le 17 mai 1939, troisième Livre blanc, de Malcolm Mac DonaldPour mettre fin aux troubles encourager en sous-main par les Anglais, ils réunissent à Londres, en février 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, une Conférence Anglo-Judéo-arabe. Ils publient les résultats dans un troisième Livre blanc, le dernier, qui mettait presque fin à l'émigration juive en Palestine au moment où les Juifs d'Europe avait le plus besoin de trouver un refuge, cherchant désespérément un pays qui voudrait bien les accepter pour pouvoir échapper à l'extermination que l’Allemagne préparait en Europe.Ce troisième Livre blanc mentionnait (assez vaguement) la création d'un État unitaire en Palestine pour 1949, forcément à majorité arabe, et indépendant. Le gouvernement britannique annonçait dans ce document, sans équivoque, qu’il n’était nullement dans ses intentions de transformer la Palestine (20% restant du territoire original) en un État juif. Cela mettait fin potentiellement aux espoirs sionistes en Palestine.Entre temps, le Mufti de Jérusalem, Nadj-Amin-el-Husseini, qui avait été nommé à ses fonctions par sir Herbert Samuel, se mettait au service d'Hitler à Berlin, et collabora avec les Nazis aux massacres des Juifs d'Europe. Il participa activement à de nombreux massacres de Juifs en Europe. Pour ce faire aidé dans cette têche, il avait constitué trois divisions de soldats musulmans : les Waffen SS 13e Handschar ("Couteau"), le 23e Kama ("Poignard") et le 21e Skenderberg, une unité albanaise d'environ 4 000 hommes. Le 23e Kama était composée de musulmans de Bosnie, et comptera au maximum 3 793 hommes. Les Waffen SS 13e Handschar étaient la plus grande unité, elle pouvait s'enorgueillir d'environ 20 000 volontaires bosniaques musulmans. Ce qui faisait en tout environ près de 28 000 soldats musulmans pour aider Hitler à anéantir les Juifs d'Europe. Nadj-Amin-el-Husseini intéressé aux méthodes des nazis pour anéantir les Juifs d'Europe, il visita les camps de concentration en compagnie d'Adolf Eichman, et notamment les chambres à gaz d'Auschwitz. (9 a)

Tandis que Nadj-Amin-el-Husseini s'adonnait ainsi à ses penchants sanguinaires anti-juifs avec l'Allemagne nazie, David Ben Gourion, devenu le chef de la communauté juive de Palestine et président de l'Organisation sioniste mondiale, résumait ainsi la situation : «Nous nous battrons sur deux fronts ! Nous combattrons le Livre blanc comme s'il n'y avait pas de guerre ! Nous ferons la guerre comme s'il n'y avait pas de Livre blanc !». Par dizaine de milliers, les Juifs de Palestine s'engagent aux côtés des Alliés. Une brigade juive se battra contre les Allemands en Europe. Et des milliers d'autres Juifs organisent la lutte contre les Anglais pour mettre fin au mandat britannique et rassembler dans le pays ceux qui survivront aux massacres nazis. La Guerre terminée en 1945, les survivants de l'Holocauste en Europe essayent d'émigrer en Palestine. Les Britanniques persistent, conformément aux directives du Troisième Livre blanc, à refuser l'entrée aux survivant d'Auschwitz, qu'ils parquent dans des camps de personnes déplacées.Les Juifs continuerons de se battre sur deux fronts : celui de l'immigration clandestine avec de vieux rafiots, dont le plus célèbre fut l'Exodus, forçant le blocus imposé par la flotte britannique, et celui de la résistance, avec les opérations menées contre les Britanniques par la Haganah, l'Irgoun et le Groupe Stern. (9)Les opérations contre les troupes d'occupation britannique devenant de plus en plus audacieuses, rendent la Palestine ingouvernable. Désemparé, Sir Ernest Bevin, secrétaire aux Affaires étrangères britannique, décide le 18 février 1947 de porter le problème de la Palestine devant l'ONU, non sans espérer un échec des Nations unies qui permettrait le retour en force de la Grande-Bretagne.» (10)Le 28 avril 1947, l'assemblée générale de l'ONU, réunie en session extraordinaire, crée un Comité spécial des Nations Unis sur la Palestine (UNSCOP), qui est chargé d'établir un rapport et de faire des recommandations.

L’UNSCOP rencontre les trois parties concernées : les Juifs, les Arabes, et les autorités britanniques. Les membres de la mission de l’UNSCOP assistent à un évènement clé : l'épisode de l'Exodus, ce bateau d'immigrants, dont de nombreux passagers sont des rescapés des camps de la mort, arraisonné par les destroyers de la marine britannique, et dont les passagers sont ramenés de force à bord de bateaux prisons en France et en Allemagne. Le 31 août 1947, le Comité spécial de l'ONU (UNSCOP), dont faisaient partie des hommes d'État et des juristes de onze États-membres, recommande la fin du mandat britannique et le partage de ce qui reste de la Palestine mandataire en deux États indépendants, l'un Arabe et l'autre Juif, liés par une union économique avec un statut international pour Jérusalem. Aussitôt les Arabes palestiniens et les gouvernements de tous les États arabes font savoir qu'ils s'opposeront par la force à l'application de ces recommandations. Le 24 novembre 1947, le général Hussein, porte-parole du Haut Comité arabe de Palestine, déclare aux Nations Unies : « La ligne de partage proposée ne sera rien d'autre qu'une ligne de feu et de sang ».Le 29 novembre 1947, se référent à ses propositions, la résolution 181 de l'ONU est adoptée par l'Assemblée Générale des Nations Unies.

Les Juifs acceptent la résolution 181. Les Arabes palestiniens la refusent, encouragés en cela par les États arabes voisins. » (11)Réaction de la Grande Bretagne à la Résolution 181 La Grande Bretagne déclare qu'elle n'appuiera pas l'application de la Résolution 181 des Nations Unies et qu'elle refusera l'entrée en Palestine à une autre commission de l'ONU. Elle ajoute que, dorénavant, elle bornera sa responsabilité au maintient de l'ordre et de la loi jusqu'à la fin de son mandat. En principe, les Britannique sont neutres, mais en fait, Sir Ernest Bevin, secrétaire aux Affaires étrangères britannique, soutient l'annexion de la partie arabe du plan de partage au royaume de Jordanie.(12) Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations Unies approuve l'adoption de la Résolution 181 par une majorité de plus des deux tiers (minimum requis). L'Angleterre s'est abstenue de voter en faveur de cette décision historique.Le 30 novembre 1947, la Ligue arabe faisait publier son programme visant à occuper la Palestine par les armées des États membres de la Ligue et empêcher par la force l'établissement d'un État juif. (13) Soutenu par les États arabes, le Haut Comité arabe lança des attaques contre les Juifs à travers tout le pays. Jamal Husseini, Président du Comité, déclara au Conseil de Sécurité de l'ONU : « Nous n'avons jamais dissimulé le fait d'avoir commencé la bataille ». (comptes rendus officiels de l'ONU, 3ème année, 23 avril 1948.)Une commission composée de membres de cinq puissances fut nommée par l'Assemblée générale des Nations Unies pour superviser la réalisation de la Résolution 181 ; elle déclara dans son rapport du 10 avril 1948 : « Des bandes arabes armées venant des États arabes voisins se sont infiltrées dans le territoire de la Palestine et, jointes aux forces arabes locales, mettent en échec par la violence les buts de la Résolution 181. ». (Doc. ONU, A/532, Ch. V. par. 2). Malgré les menaces de guerre totale des pays arabes et les appels au massacre et à l'extermination des Juifs en Palestine, les Britanniques maintiennent encore le blocus des frontières et interdissent l'immigration juive et les importations d'armes. Entre temps, les irréguliers s'infiltrent en grand nombre à travers la Transjordanie, où est stationnée la Légion arabe de l'Anglais Glubb Pacha, et donnent l'assaut aux colonies juives de l'Est et du Nord d'Israël.Les munitions manquent cruellement aux combattants juifs, jusqu'à ce que la Tchécoslovaquie décide de contourner le blocus anglais et d'envoyer des armes et des munitions à la nouvelle armée d'Israël. Le 11 mars 1948, devant l'obligation de se défendre, la Haganah, l'Irgoun et le Groupe Stern se regroupent pour constituer la nouvelle armée d'Israël.

À la fin du mois de mars 1948, la situation de la communauté juive de Palestine est devenue précaire. La guerre des routes par l'armée de libération arabe porte ses fruits. La ville de Jérusalem, où habite cent mille juifs, soit un sixième de la population juive de la Palestine, est complètement encerclée et ne peut être ravitaillée. La Guerre des Routes, Jérusalem est encerclée « Au début d'avril 1948, la Haganah passe à l'offensive pour désenclaver et ravitailler la ville de Jérusalem afin de permettre aux convois de réemprunter la route de Tel Aviv-Jérusalem. La première opération débute dans la nuit du 2 au 3 avril 1948, et se poursuivra jusqu'au 20 avril 1948. Le 9 avril 1948, dans le cadre de cette opération, le village arabe palestinien de Deir Yassin, situé sur la route à 4 kilomètres de Jérusalem, est déclaré être occupé par des irréguliers arabes et des soldats irakiens qui en avaient fait leur base d'opération d'où ils contrôlaient trois kilomètre de route et maintenaient sous leur feu les villages juifs de Bet-Hakerem et de Bayit-Vaganen. Ils harcelaient aussi avec la participation d'un grand nombre des habitants du village de Deir Yassin continuellement les positions de défenses juives. La décision fut donc prise d'attaquer le village et un groupe de 120 hommes, 80 de l'Irgoun et 40 du Groupe Stern, furent chargés de l’attaque.

Dans la préparation de l'opération, il était prévu de ne pas faire courir de risque à la population civile de Deir Yassin. À partir d’une voiture équipée d'un haut parleur réglé à pleine puissance, un appel fut lancé à la population de quitter les lieux. Il faut croire que l'appel ainsi fait ne parvint qu'aux premières maisons du village, dont les habitants obéirent et furent ainsi sauvés. Un feu nourri en provenance des maisons du village on accueilli les attaquants. Deux combattants de l'Irgoun et un du Groupe Stern furent tués. Plusieurs autres blessés durent être évacués vers Jérusalem. C'est alors que les officiers, selon les témoignages prirent la décision qui allait déterminer le cours de la bataille. S'ils voulaient prendre le village comme prévu, il fallait réduire le feu de l'ennemi au silence. Les attaquants se lancèrent à l'assaut, maison par maison, arrosant systématiquement l'objectif à la grenade et à la mitraillette. Le combat dura plusieurs heures. Les propagandistes de la Ligue arabe ont prétendu que les habitants de Deir Yassin avaient été massacrés comme des agneaux qu'on mène à l'abattoir. Rien n'est plus faux. Les villageois, mêlés aux irréguliers arabes et aux soldats irakiens qu'ils avaient hébergés dans leur village, s'étaient âprement défendus. Les combattants juifs étaient constamment pris sous un feu incessant en provenance de toutes les maisons du village. L'énorme quantité d'armes récupérées à la fin du combat, le nombre de soldats syriens et irakiens identifiés parmi les victimes, témoignent de la vigueur des combats. Les combattants juifs ont été aussi accusés d'avoir mutilé leurs victimes. Une telle accusation ne s'explique que parce qu'elle émane de source arabe. Dans tous les engagements où nous avions le dessous, les prisonniers (juifs) étaient systématiquement soumis à la torture et, une fois morts, ils étaient mutilés. Chaque fois que les Anglais livraient des Juifs aux foules arabes fanatisées, leurs victimes encore vivantes étaient mutilées. Il était donc normal que les propagandistes arabes prêtent aux combattants d'Israël leurs propres habitudes. » Nathan Yalin-Mor (14)


La Première guerre israélo-arabe

Le 15 mai 1948 se terminait le Mandat britannique et, quelques heures seulement après la proclamation de l'Indépendance d'Israël, les armées de l'Égypte, de la Jordanie, de la Syrie, du Liban et de l'Irak, appuyées par des contingents de l'Arabie saoudite, envahissaient le jeune État d'Israël.Le but de l'invasion fut défini clairement par le Secrétaire Général de la Ligue arabe du temps, Azzam Pacha, en ces termes : « Cette guerre sera une guerre d'extermination et de massacre. On en parlera comme des massacres mongols et des Croisades. » ( B.B.C., 15 mai 1948)Le ministre des Affaires étrangères soviétique, Andrei Gromyko, qui était alors le délégué de l'URSS à l'ONU, déclara que les opérations militaires arabes étaient « destinées à supprimer le mouvement de libération national en Palestine. » (Archives officielles du Conseil de Sécurité, 3ème année, 24 mai 1948, p. 7)Le délégué des États-Unis, le Sénateur Warren Austin, qualifia l'invasion arabe d'agression. (ibidem 22 mai 1948).M. Trygve, le Secrétaire Général de l'ONU à l'époque affirma : « L’invasion de la Palestine par les États arabes est la première agression armée que le monde ait connue depuis la fin de la guerre. »(In the Cause of Peace, p.174.)

Dans cette guerre de l'indépendance d'Israël, les israéliens ont subi d'énormes pertes : 6 000 morts sur 650 000 habitant, soit 1 % de sa population.À l'automne 1948, le Conseil de Sécurité des Nations Unies convia Israël et les États arabes à négocier des accords de paix. Les États arabes mirent comme préalable aux négociations l'acceptation par Israël du partage voté en 1947. Le but de cette manœuvre était évidemment de faire paraître les Arabes comme les défenseurs du droit international. L'opinion internationale accepta mal ce tour de passe-passe, qualifié de « doctrine de la guerre à responsabilité limité ». Selon cette théorie, un agresseur peut, en effet, rejeter une décision de compromis votée par l'ONU, puis « jouer à la guerre » dans la certitude que s'il perd, il peut demander que le compromis initial soit rétabli. De février à avril 1949, une série d'armistices sont signées à Rhodes entre Israël et les États arabes, à l'exception de l'Irak. L'Égypte accepte, après que les combats aient amené les Israéliens à proximité d'El-Arish, dans le sud du Sinaï. La Grande Bretagne était prête à ce moment là, à assurer la défense de l'Égypte dans le cadre du traité anglo-égyptien, cette nouvelle ne fut ébruitée qu’en 1952.

Collectif Arabes Pour Israel


arabespourisrael@gmail.com




(1) Israël, Guide Mondiale, David Catarivas , Édition Office du Livre (1981), p. 29(
2) Israël une réalité ? Témoignage d'un arabe, L.G. Halal, Éditions Élysée (1975) p.14Terres trop promises, Charles Zorgbide, Édition La manufacture (1990), p.82
(3) http://fr.wikipedia.org/wiki/1920
(4) Terres Trop promises, Charles Zorgbite, Édition La Manufacture (1990), p.129
(5) Sir Alec Kirbride, A Crackle of Thorns, Londre, 1956, pp. 19-27Terres Trop promises, Charles Zorgbibe, Éditions La manufacture (1990), p. 132- 133
(6) Israël, Guide Mondiale, David Catarivas , Édition Office du Livre (1981), p. 30
(7) Israël Faits et Chiffres (1966), Ministère des Affaires Étrangères d'Israël, p.14
(8) F.F. Andrews, The Holy Land under Mandate, vol. 2, Boston (1931)Terres trop Promises, Charles Zorgbibe, Édition La Manufacture (1990), p.84(9 a) Jérusalem Post, Édition du 13 au 19 mai 2008, Histoire, Seth I. Frantzman, pp.18-19. L'auteur de cet article est doctorante à l'Université hébraïque de Jérusalem. Son mémoire de thèse porte sur les Arabes chrétiens dans la guerre 1948.
(9) Israël, Guide Mondiale, David Catarivas, Édition Office du Livre (1981), p.30
(10) Une histoire moderne d'Israël, Élie Barnavi, Champs / Flammarion (1988), p.188
(11) Réalités Israélienne (CID Information, No spécial sept. 1988), p.4 Terre trop promises, Charles Zorgbibe, Édition La Manufacture (1988), p. 143, 144, 146Israël Faits et chiffres (1966) Ministère des Affaires étrangères et Départementde l'Information D'Israël, p.17
(12) Encyclopédie de l'Histoire juive Éditions Liana Levi, Éditions du Scribe (1989)
(13) New York Times, 30 novembre 1947Israël Faits et chiffres (1966) Ministère des Affaires étrangères et Département de l'Information D'Israël, p.17
(14) Israël, Israël…, Nathan Yalin-Mor, Presse de la Renaissance (1978), pp.360, 361, 362,363

http://arabespourisrael.unblog.fr/

Aucun commentaire: