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Source : israelvalley.com en ligne le 12 avril



Différentes troupes théâtrales françaises
viendront se produire à Tel-Aviv en 2009

Par Gilles Sitruk



INTERVIEW de Tobie Nathan, Conseiller de Coopération et d’action culturelle, Ambassade France en Israël

Tobie Nathan :
” Notre idée est de fêter les 60 ans d’Israël avec les israéliens, autour de la musique classique. Nous allons donc organiser de mai à juillet prochain une série de 8 concerts franco-israéliens, à Jérusalem, Tel-Aviv, Haïfa.
Des chefs français viendront ainsi conduire des orchestres israéliens, ou des orchestres français viendront spécialement jouer sous la baguette de grands chefs israéliens… Un grand concert de musiques françaises, très spectaculaire et interprété par un orchestre israélien, avec une soliste française, clôturera cette saison au Musée de Tel-Aviv le 7 juillet, période marquant aussi le début de la présidence Française de l’Union Européenne.
Je signale l’exposition qui se déroulera dans notre Institut français de Tel-Aviv, avec le concours et la présence du magazine Paris-Match, axée sur les évènements de 1948 à 2008, à partir de superbes photos du journal, prises en Israël et en France lors de la création du pays, et complétée par une série de photos ponctuant les évènements dans les deux pays durant l’année marquant chacune des six décennies depuis 1948. L’ensemble de ces évènements figure d’ailleurs dans notre nouveau magazine A propos que nous diffusons en Israël…


Ce programme riche et passionnant est-il un prolongement de la façon dont a évolué la perception des israéliens non-francophones à l’égard de la culture, du cinéma et des artistes français ?

T.N. Tout le monde sait qu’il y a eu des hauts et des bas entre les 2 pays. Je dois dire que depuis quelques années, l’on constate que la relation franco-israélienne, connaît un très net réchauffement depuis peu, faite de confiance et d’amitié.
Quelle que soit l’époque, la culture française n’a jamais disparu dans le cœur de très nombreux israéliens. La France est restée pour eux la Terre des Arts et des Lettres, et leur goût pour cette culture n’a jamais faibli, considérant toujours le français comme la langue de la distinction. Aujourd’hui, je constate qu’il existe un véritable appétit des israéliens pour la culture et la langue françaises. Une certaine France est revenue à la mode, comme manger, boire et s’habiller français. Ce qui ne signifie pas forcément qu’on veut parler français. C’est comme un amour à distance… mais qui me paraît se rapprocher de plus en plus…
Ainsi, nous multiplions les initiatives au sein de l’Institut Français pour aller de plus en plus vers les israéliens non-francophones, en organisant des colloques en hébreu, autour de thématiques françaises.
J’ajouterai enfin que nous avons en 2009, un très grand projet centré sur le théâtre, pour marquer le centenaire de Tel-Aviv. Ainsi, différentes troupes théâtrales françaises viendront se produire dans la ville.


Le nouvel Institut Français qui a été inauguré en juin 2007 à Tel Aviv, a-t-il trouvé ses marques et insufflé un nouveau dynamisme à la présence culturelle française en Israël ?

T.N. : Tout à fait ! Notre nouvel Institut a donné un souffle nouveau à nos activités car nous sommes désormais très visibles sur le boulevard Rothschild, dans un quartier à la mode, au cœur de Tel-Aviv. Cette visibilité fait que les nombreux israéliens qui s’y promènent, nous rendent plus volontiers visite, nous posent des questions, profitant de nos expositions et s’intéressant davantage à nos programmes.
En outre, nous avons réuni au même endroit, l’Institut Français et le service culturel de l’Ambassade dans un très beau bâtiment rénové de 1700 m2, l’un des plus vieux édifices de Tel-Aviv. Toutes choses qui rendent naturellement notre travail exaltant et encore plus efficace. D’autant que nous disposons d’un auditorium d’une centaine de places, qui nous permet d’organiser une conférence hebdomadaire, avec des écrivains français renommés, des comédiens célèbres et des intellectuels passionnants pour débattre de nombreux sujets.