DEVOUS
AMOI
L'édito de DIASPORABLOGJ
LE P.S.
AU BORD DE LA CRISE DE NERF
Le Parti Socialiste du duo Royal - Hollande est sous tension. Ses heures sont comptées.
Pourtant, une fois encore lors de cette campagne des législatives, le Parti Socialiste s’est trompé d’époque, s’est coupé du monde. Il ne s’est pas rendu compte que l’ère du politique aujourd’hui, à l’aube du 21è siècle, se joue à propositions contre propositions, efficacité contre inefficacité, professionnels contre amateurs. Quant à Ségolène Royale qui croit que même perdante, elle est gagnante, elle préfère interpréter sa partition en solo et prend un piteux plaisir à vouloir mélanger les genres, présidentielles – législatives, législative - présidentielle. C’ est du pareil au même. On continue à faire dans le "tous sauf Sarkozy". Et l'on a bien vu le résultat.
Elle n’a sans doute pas compris ou n’a pas voulu comprendre qu’on avait changer d’élection. Ce qui rend, à quelques heures de la première partie du second round, le PS bien pathétique.
Et ce visage patibulaire qu’offre le Parti Socialiste de lui-même, risque bien ce dimanche, si les sondages ont, une fois plus, raison, de se réduire en ombre de son propre déclin. Même en sauvant les quelques meubles qui lui reste, le P. S. ne pourra pas échapper longtemps à la remise en question de son socle idéologique, au lendemain de ces élections. Le P. S. n’a pas d’autre choix que de se refaire une virginité pour mieux être en phase avec un monde en pleine mutation. Pendant que le train de la mondialisation filait à grande allure, le P. S. est resté sur le quai de la gare, attendant, sans doute, d’autres lendemains. Mais pour le P.S. le lendemain, c’est toujours hier. D’où sa difficulté à se réformer, à remodeler son statut, d’être une réelle opposition, force proposition. A faire du socialisme neuf, dépoussiéré, rajeuni, plus conforme aux attentes du peuple.
Le P. S. n’a pas su faire les comptes des années Mitterrand, ni se pencher en 2002 sur les raisons de l’échec de Jospin. Bref, le P. S. est en mal de bilan, dans l’incapacité par conséquent de se relever et de conforter ses positions. Et face au rouleau compresseur Sarkozy, qui commence à faire ses effets, sa réaction ne résonne plus. Les Français, même avec les 17 millions qui ont adhéré, à la présidentielle, à Ségolène Royal, n’entendent plus le Parti Socialiste. La voix du Parti de Blum, de Mendès-France, est inaudible. Le son ne passe plus. C’est dire, ce qu’adviendra le Parti Socialiste, si par, malchance, le score du 1er tour des élections législatives devait se réduire en peau de chagrin. On doit s’attendre à véritable « carnage », déballage des combats internes, le concours des ambitieux. Pire encore, si, après les votes du 10 et 17 Juin, Nicolas Sarkozy poursuivait son embauche, pour compléter le gouvernement, de personnalités venant de la gauche .
« La gauche est enfermée dans une spirale d’échec », observent ce soir dans LE MONDE, deux chercheurs de Sciences PO, Gérard Grumberg et Zaki Laïdi. Et ils ajoutent : « Au delà du modèle sociale-démocratie dépassée, elle doit désormais trouver la synthèse entre son aspiration à l’égalité et la réalité du monde contemporain ».
Une bien longue distance à parcourir pour ce bon vieux Parti. Le temps de "fabriquer",- qui sait?- un Sarkozy de gauche, comme le suggère un militant du Parti de la rue de Solférino.
Bernard Koch
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