"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, mai 01, 2007

PASSERELLE
Source : infolive.tv


L'EDITO
d'OLIVIER RAFOWICZ


Commission d'avant-guerre
ou d'après-guerre?

Aujourd’hui, en ouvrant les journaux quotidiens, les Israéliens peuvent lire que selon la commission Winograd, le leadership composé par Olmert, Peretz, Haloutz n’a pas été à la hauteur de la tâche.
Au-delà des critiques qui affluent et de l’atmosphère nauséabonde qui règne autour de la publication des conclusions de la commission chargée de pointer les manquements de la seconde guerre du Liban, la rue israélienne s’interroge. Et moi, citoyen israélien, je me demande si le tremblement de terre qui semble s’approcher, ne va pas en créer un autre, plus important et surtout plus grave.

Ce n’est pas un secret que le Moyen-Orient vit une période d’instabilité et de confusion totale. Les dirigeants modérés du monde arabe doivent mettre un peu d’eau dans leur vin - excusez l'ironie - pour ne pas déclencher la fureur des islamistes intégristes. Et à leur habitude, il est possible que ces pouvoirs menacés par les extrémistes ressortent leur éternelle martingale, afin de se donner un peu d'air : faire d'Israël le responsable de tous leurs maux.
Cette porte de secours a en effet été, reste et apparemment restera encore pour longtemps "le problème sioniste". Or, si Israël aux yeux du monde, et en particulier aux yeux du monde arabe, se présente comme un colosse sans tête, ceci pourrait éveiller les appétits guerriers et terroristes des ennemis d’Israël.
Jusqu’à présent, cette guerre du Liban II - qui aurait dû se nommer la guerre entre Tsahal et l’armée terroriste du Hezbollah - a créé une lame de fond qui balaie sur son passage les anciennes conceptions stratégiques. Elle aura aussi jeté à terre des leaders inexpérimentés dans le domaine sécuritaire et un chef d’état-major un peu trop sûr de lui. Elle aura surtout rappelé ce principe oublié : les guerres d’Israël sont menées par les dirigeants politiques et non pas par les militaires.
Cet oubli n’aurait pas été grave si le résultat avait été à la hauteur de la volonté de l’échelon militaire supérieur. Or, les Israéliens qui se sont mobilisés et qui sont partis au combat, où ils ont perdu leur frère, leur fils, leur père, attendaient autre chose et sont rentrés déçus.Sauf que les Israéliens ne peuvent être déçus par leurs dirigeants. Car en Israël plus qu'ailleurs, les décisions prises par le gouvernement, ont une portée existentielle. En Israël, une déception n’entraîne pas seulement une autre déception, mais peut provoquer une catastrophe totale par la suite. Donc : il faut réagir.

Désormais, deux conséquences vont se faire face. La première est interne à l’Etat d’Israël : des changements politiques radicaux vont avoir lieu, sous la pression de la rue et des familles des soldats morts au combat. Encore plus que d’habitude ils exigeront personnellement des comptes personnels à des leaders reconnus comme inefficaces par la commission Winograd.
On peut déjà entendre un père endeuillé hurler devant les caméras: "Olmert, Peretz, vous n’avez pas été à la hauteur de votre mission et mon fils en est mort". Ces images vont se reproduire dans les jours qui viennent. D’abord elles choqueront, avant de devenir des rengaines quotidiennes, qui deviendront insupportables aux oreilles des dirigeants. Puis, dans un deuxième temps, Hassan Nassrallah réunira ses troupes de la mort à Beyrouth pour scander dans un arabe salué de cris de haine: "Nous avons réussi à détruire le gouvernement de l’Etat d’Israël. Dieu est grand ! Bientôt nous libérerons Jérusalem".
Dans tous les cas de figure, le monde arabe, comme l’avait souligné en 2006 le roi Abdallah de Jordanie, perçoit Israël comme plus faible qu’auparavant. Il va donc très vite falloir que les responsables oublient leurs ego personnels et laissent la place à d’autres qui sauront diriger Israël. Les nouvelles menaces stratégiques qui pèsent sur l'Etat hébreu exigent en effet la capacité d'assumer de très lourdes responsabilités.

Israël ne peut se permettre de nouvelles erreurs : ses ennemis guettent leur proie comme des vautours.
Depuis l’arrivée du nouveau chef d’état-major, Gaby Ashkenazi, les choses commencent à évoluer dans une autre direction : un vent d’après- guerre qui peut être aussi un vent d’avant-guerre. Les hommes de qualité font la force de l’Etat d’Israël. Cette qualité existe mais encore reste-t-il à la mettre là où il faut.


Olivier Rafowicz
Infolive.tv

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