MEMOIRE
PARTAGEE
10 mai
COMMEMORATION
DE L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE
DANS
LA LUCARNE
PASSERELLE
Source : Télérama.fr
CE SOIR A 20h 50
SUR FRANCE 3
Tropiques amers
Sous-titre : Un nouveau mondeTéléfilm dramatique
Réalisateur :
Jean-Claude Flamand Barny
Acteur : Fatou N'Diaye (Adèle), Jacky Ido (Koyaba), Jean-Claude Adelin (Théophile Bonaventure), Jean-Michel Martial (Amédée), Léa Bosco (Olympe Bonaventure), Thiam Aissatou (Rosalie), Kevin Dust (Jacquier), Nicolas Herman (François de Rochant), Moonha Njaay (Manon), Marc Berman (monsieur de Rochant), Delphine Rich (madame de Rochant), Marc Ponette (Christian de Chabot)Scénario : Virginie Brac, Myriam CottiasDialogue : Virginie BracMusique : Michaël Hastant Plus de détails : -->Année : 2007
1er primetime : OUI
Épisode : 1/5
Pays : France
Résumé
En 1788, le comte de Rochant, aristocrate désargenté, arrive au port de Saint-Pierre de la Martinique en qualité d'intendant au roi de France. Il est accompagné de sa femme, de son fils François et de sa fille Olympe, destinée à Théophile Bonaventure, un riche propriétaire de plantation de canne à sucre. En chemin, les Rochant s'arrêtent à une vente d'esclaves. Olympe est fascinée par Koyaba, un esclave rebelle. Dédaignant les conseils d'Amédée, intendant de son domaine, Théophile cède au caprice de sa future épouse et achète Koyaba. Le mariage est célébré et la famille de Rochant s'installe dans la plantation. Elle découvre la société antillaise à la veille de la Révolution française...
Critique de télérama
Saint-Pierre de la Martinique, 1788. Entre Olympe, l’aristocrate très Ancien Régime qui rêve encore des fastes versaillais, et Théophile Bonaventure, le self-made-man à qui la société antillaise et son système esclavagiste a ouvert la route de la prospérité, le fossé est immense.Ce premier épisode fait de cette rencontre impossible la toile de fond du film. Car le vrai fil rouge de cette épopée martiniquaise est le parcours long et douloureux d’une jeune esclave, Adèle, vers l’affranchissement. Jolie, futée, fille d’Amédée, l’intendant et homme de confiance du maître, elle va s’éprendre de Koyaba, jeune chef mandingue qui vient d’être raflé en Afrique, tout en devenant l’objet du désir (passionné) de Théophile. La route sera longue, car si l’idée de l’abolition de l’esclavage fait son chemin d’Haïti jusqu’à la Convention, elle est loin d’avoir de l’écho en Martinique, devenue brutalement propriété anglaise.Ce téléfilm réussi nous montre donc de l’intérieur la vie d’une « habitation » où deux mondes parallèles se côtoient et se mêlent parfois, mais dont l’un, celui des « békés », a le pouvoir de vie et de mort sur l’autre, celui des esclaves. Si la place de chacun y est soigneusement décrite, selon des critères historiques dont les scénaristes se sont soigneusement nourries, la crédibilité du projet tient à la qualité de l’interprétation des trois héros principaux. Car entre ces trois-là, les enjeux sont forts : amour-haine entre Théophile et Adèle ; confiance, cruauté et trahison entre Théophile et Amédée ; doute, tendresse et conflit entre Adèle et son père. Jean-Claude Adelin est un Théophile puissamment ambigu, Fatou N’Diaye fait preuve d’une grâce incroyablement solide, quant à Jean-Michel Martial, il a la carrure patiente d’un sage. Ils nous tiendront en haleine jusqu’à la fin, au fil de trois convaincantes soirées.
Emmanuelle Bouchez
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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