SILENCECOMPLICE
DELAPLANETE
FACEAUGENOCIDE
COMMISENSYRIE
Source : larepubliquedespyrennees.fr en ligne
le 15 mars 2012
Silence, on tue !
Par
Jean Guisnel
Editorial
C'était il y un an exactement. Le 15 mars 2011, la révolution arabe, qui avait successivement fait basculer la Tunisie et l'Égypte, touchait la Syrie écrasée depuis près d'un demi-siècle par une clique minoritaire, le parti Baas. Longtemps soumis au joug d'Hafez al-Assad, ce pays a été remis après sa mort aux mains de son fils, le bon docteur Bachar, passé sans sourciller de l'ophtalmologie à la dictature.
Pourquoi la Syrie échapperait-elle au printemps arabe ? Ben Ali « dégagé », Moubarak jeté aux oubliettes par les militaires restant au pouvoir, on s'est dit que plus coriace certes, Bachar al-Assad finirait néanmoins dans la même charrette de l'Histoire. C'était sans compter avec le rôle de pivot de ce régime, sorte de cheville du Moyen-Orient. Tous les principaux acteurs de la région s'accommodent fort bien de ce sanguinaire chef d'Etat : Israël le préfère à tout autre ennemi ; l'Iran le soutient et se sert de lui pour agiter le Hezbollah libanais. Quant aux Occidentaux, ils le préfèrent à ceux qui le remplaceraient. Héritier des assassins des soldats français immolés à Beyrouth en 1983, n'avait-il pas reçu de la France l'indignité d'une place dans la tribune officielle le 14 juillet 2008, pour voir défiler l'armée française devant lui ? C'est tout dire...
Ne nous étonnons donc pas aujourd'hui si après un an de massacres, de meurtres et de martyre qui ont vu des milliers de Syriens périr sous les coups des sbires du régime, les choses en sont au même point. Sous prétexte de ne pas faire bouger les précaires équilibres du Moyen-Orient, personne n'a levé le petit doigt pour aider les révoltés. Kadhafi qui ne pesait rien, ni militairement, ni politiquement, tout en étant assis sur des réserves pétrolières gigantesques, a été balayé par une coalition militaire qui n'a pas perdu un seul homme. Mais attaquer Bachar al-Assad aurait présenté de tout autres risques. Surtout celui de voir le Moyen-Orient sombrer dans un nouveau chaos, comme une surinfection vient frapper un malade déjà atteint.
Ah, pour les mots, nos dirigeants ne craignent personne ! Ils s'indignent, vouent le sinistre Assad aux gémonies, et ne font... rien ! Faut-il s'en étonner ? Même pas...
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