PERPEXITE
DESISRAELIENS
FACEAUXPOLITIQUES
Source : israelvalley.com en ligne le 15 mars 2012
ISRAËLVALLEY-SONDAGES :
PERES BIEN SÛR,
LE LIKOUD ET PUIS…
PLUS GRAND CHOSE !
par
Matti Ben-Avraham
Une fois l’an, aux alentours de Pourim, le quotidien Haaretz confie à l’Institut Dialogue un sondage général, placé sous l’autorité du professeur Camille Fuchs, du département des statistiques de l’université de Tel-Aviv. Une sorte d’état des lieux annuel, touchant l’indice de popularité de personnalités d’influence, les partis, ainsi que des questions d’actualité.
Le grand vainqueur de ce sondage est Shimon Peres. Alors qu’il aborde la dernière ligne droite de son mandat (élu le 13 juin 2007 pour sept ans), le président de l’Etat, 89 ans en août prochain, atteint un sommet de popularité. 81% des personnes interrogées se sont déclarées hautement satisfaites de la manière dont il remplit sa tâche. Quelle revanche pour ce politique, considéré comme le mal-aimé du public israélien.
En deuxième position, émerge le chef d’état-major Benny Gantz, avec 66% de vote favorables. Surprenant, dans la mesure le général-en-chef des armées n’a pris ses fonctions que voici peu. Il semble que, spontanément, l’opinion publique lui accorde une grande confiance. Il doit à une opposition de 10% de précéder au classement le président de la Knesset, Reuven Rivlin, 66% également mais rejeté par 17% des opinions exprimées. Une estime méritée car Reuven Rivlin, Likoud dans l’âme, a su s’opposer aux parlementaires – y compris de son parti – qui tentaient d’attenter aux principes de la démocratie israélienne. Sur ce podium des 66% a pris place aussi le professeur Stanley Fisher, gouverneur de la banque d’Israël. Le public a parfaitement compris à qui revient le mérité de la bonne tenue de l’économie du pays.
A la suite de ce quatuor d’élite, le sondage place, dans l’ordre : Dorit Beinich (Ex-présidente de la Cour suprême) 57%, Mikha Lindenstrauss (Contrôleur de l’Etat) et Binyamin Netanyahou (premier ministre) 53%, Yonatan Danino (Directeur général de la police) 49%, Ehud Barak (ministre de la Défense) et Yoram Cohen (Sécurité intérieur) 46%, Tamir Fredo (Mossad) 44%, Avigdor Lieberman (ministre des Affaires étrangères) 42%, Ofer Yeini (président de la Histadrout) 38%, Yuval Steinitz (ministre des Fiances) 33%, Tzipi Livni (présidente de Kadima, chef de l’opposition) 31%.
Ce classement, qui n’est qu’un instantané de l’humeur du public israélien début mars, présente cependant deux caractéristiques intéressantes. Et d’une, les non-élus occupent 6 des 10 premières places, le 1er ministre n’émergeant qu’à la 7ème place, avec 40 % d’opposants contre 23% au juge Mikha Lindenstrauss. Et de deux, au plan économique, le ministre des Finances ne parvient pas à s’imposer. Il est perçu, au mieux, comme un corps étranger dans le monde de la gestion, au pire comme la doublure du chef du gouvernement.
En ce qui concerne les partis politiques, les choses sont claires : le Likoud de Binyamin Netanyahou est en progression constante, totalisant 37 mandats, soit 8 mandats de mieux depuis novembre 2011. Il n’est pas loin de son meilleur score, celui de 2003, 38 mandats, sous la direction d’Ariel Sharon… Le Likoud décramponne partenaires et adversaires : Israël Beytenou suit avec 16 mandats (1depuis novembre dernier), parti travailliste 14 (-5), Kadima 10 (-7), Shass 9, Yair Lapid 7, Union nationale et Foyer juif 5 (-2), Judaïsme de la Tora 7 (1), Meretz 5 (-1), Partis arabes 10.
A l’arrivée, si les législatives se déroulaient en ce moment, l’actuel bloc de droite issue des dernières élections se maintiendrait en place, avec cependant un changement dans le rapport des forces : le Likoud renforcerait son assise, tandis que ses deux partenaires principaux – Israël Beytenou et Shass – ne seraient plus en mesure de faire tomber le gouvernement en cas de départ. Davantage, si aux primaires de Kadima, à la fin du mois, Shaul Mofaz l’emportait sur Tzipi Livni, Binyamin Netanyahou gagnera en liberté de manœuvre, car il y a de fortes chances pour que Kadima accepte de participer à une coalition sous l’autorité de Binyamin Netanyahou. D’où la question : et pourquoi le premier ministre ne met-il pas à profit cette conjoncture favorable pour provoquer des élections anticipées ? Peut-être la crainte de perdre dans l’affaire Ehud Barak dont le parti, Indépendance, ne parvient pas à franchir le seuil de l’éligibilité !
Or, si Binyamin Netanyahou tient à lever la menace iranienne, avec ou sans l’approbation de Washington – il l’a dit clairement mercredi à la Knesset, il ne peut le faire sans le concours de son ministre de la Défense. D’autant plus que seuls 26 % des participants au sondage « Dialogue-Haaretz « ont dit soutenir une frappe israélienne, sans le concours des Etats-Unis.
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