"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, mars 23, 2011

LASAUVAGERIE
DELAREPRESSION
SYRIENNE
CONTRELAREVOLTE

DUPEUPLESYRIEN
Source : rue89.com en ligne le 23 mars





Syrie :
« On ne nous laisse pas
récupérer les cadavres »


Par
Zineb Dryef



Depuis le 15 mars, les autorités syriennes ne parviennent plus à contenir le mouvement de colère parti de la ville de Daraa, dans le sud du pays. Ces quatre derniers jours, 26 personnes ont été tuées lors d'affrontements avec la police, dont quinze ce mercredi après-midi. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur des jeunes manifestants. On compte des centaines de blessés .
« Les blessés ne sont pas soignés »

Un riverain de Rue89 nous a écrit dans la nuit de mardi à mercredi :

« Les choses se compliquent à Daraa. Les blessés ne sont pas soignés à l'hôpital par crainte d'être arrêtés par les services de sécurité. Ils sont soignés à la mosquée Al Oumari.

Des centaines des jeunes sont restés dans la mosquée pour y passer la nuit mais vers 1h30, les services secrets et les unités spéciales de Mher Al-Assad [frère du président, ndlr] ont attaqué la mosquée : bombes lacrymos, balles réelles, hélicos. 300 jeunes se sont battus à main nues contre les services des sécurité.

Les ambulances ont été interdites d'accès pour évacuer les blessés. Une vingtaine de personnes sont dans un état grave. Il y a eu quelques décès parmi les blessés qui n'ont pas réussi à fuir. Le médecin qui soignait les blessés, Ali Mahameed, a été tué.

Les manifestants ont prévu de se rassembler pour enterrer les morts mais cela ne se passe pas bien, les services de sécurité ne laissent pas les familles récupérer les cadavres. »


Les images de Daraa sont très rares, les téléphones et Internet ont été coupés dans la région, où le mouvement prend de l'ampleur. A Enkhel, Jassem et Nawa, plusieurs milliers de personnes ont défilé contre le régime. Un seul mot d'ordre, « une Syrie sans Bachar al-Assad en 2011 ». C'est ainsi qu'est intitulé le compte Facebook du mouvement qui a appelé à la première manifestation le 15 mars.

Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées, dont l'écrivain Louaï Hussein qui, dans un communiqué publié sur Internet, a manifesté sa solidarité avec les protestataires.

L'armée encercle actuellement la ville, située à un peu plus de 100 kilomètres de Damas.

Les manifestants doivent faire face à l'un des régimes les plus autoritaires du monde arabe. Le parti Baas gouverne en vertu de l'état d'urgence depuis 1963 et Bachar al-Assad, arrivé au pouvoir en 2000, a largement déçu en poursuivant la politique autoritaire et répressive menée par son père et ses réformes économiques n'ont pas mis à frein au creusement des inégalités dans le pays.


« Une direction dangereuse pour le pouvoir »

Un spécialiste de la région souligne que si le mouvement est effectivement d'ampleur dans le sud de la Syrie, Damas et les grandes villes demeurent assez calmes, à l'exception de quelques manifestations de soutien au régime menées en voiture par la jeunesse dorée de la capitale. Ce calme apparent serait en réalité précaire :

« Il y a trois semaines, personne ne pensait que ça pouvait flamber quelque part en Syrie, mais la très mauvaise réaction du régime rend imprévisible la suite des évènements. Les régimes autoritaires ne savent pas se séparer de leurs mauvaises habitudes. Dans une situation émeutière, faire usage d'une force disproportionnée et avoir des morts, c'est prendre une direction très très dangereuse pour le pouvoir. »

Selon la version officielle du régime syrien, les manifestants seraient en réalité des gangs armés qui sèmeraient la terreur à Daraa. La TAP, l'agence de presse tunisienne, rapporte ainsi que les officiels syriens accusent des « parties étrangères » de propager des photos et des vidéos « mensongères » pour pousser la population à s'insurger contre Bachar al-Assad

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