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Source : tdg.ch en ligne le 23 février
La flotte iranienne défie Israël
en Méditerranée
Pour l’Etat hébreu, les deux navires entrés par le canal de Suez sont une provocation de Téhéran.
La marine israélienne a élevé son niveau d’alerte à la suite de l’entrée hier en Méditerranée de deux navires iraniens. L’Etat hébreu considère en effet cette initiative «avec la plus grande gravité», a assuré le premier ministre, Benjamin Netanyahou. A l’en croire, l’Iran veut ainsi profiter de l’effervescence régionale «pour étendre son influence». C’est aussi l’avis de son bouillant chef de la diplomatie, Avigdor Lieberman, qui parle de «provocation» à laquelle la communauté internationale doit, selon lui, répondre «avec fermeté».
A l’évidence, les deux navires – une petite frégate et son pétrolier ravitailleur, construits il y a vingt ans en Grande-Bretagne – ne constituent pas une menace militaire pour les vedettes lance-missiles ultramodernes de la marine israélienne et encore moins pour les porte-avions de la sixième flotte américaine.
«Nous savons exactement où ces deux bâtiments se trouvent et suivons attentivement leurs mouvements», indique un haut responsable à Jérusalem. Il met en revanche en garde contre les tentatives de l’Iran «de s’infiltrer partout où c’est possible, à la faveur de l’onde de choc déferlant sur le monde arabe et musulman». Et d’ajouter que l’Iran «se moque des sanctions internationales, menant un travail systématique de sape», notamment au Yémen et en Irak.
Dans la même veine, le vice-premier ministre israélien, Sylvan Shalom, lance cet avertissement: «L’Iran tente de prendre une part plus active dans toutes les révolutions agitant la région. Il faut empêcher qu’il fasse main basse sur ses ressources en pétrole pour les 150 ans à venir.»
Egalement très alarmiste, Ménashé Amir, chef du département en langue farsi de la radio israélienne, rappelle que l’Iran a planifié la mainmise du Hezbollah chiite sur le Liban en envoyant dans ce pays, en 1982, un corps expéditionnaire symbolique de 500 pasdarans (gardiens de la révolution).
Selon lui, «l’Iran prétend avoir envoyé ses deux navires de guerre en mission de routine mais veut en fait s’appuyer sur ses alliés, la Turquie, la Syrie, le Liban, le Hezbollah et le Hamas palestinien, pour s’installer durablement en Méditerranée orientale, afin de faire planer sur l’Europe et Israël la menace de ses missiles balistiques d’une portée de 2000 km».
Cet inquiétant message ne peut qu’encourager et renforcer les extrémistes islamistes de tous crins en Egypte, au Liban, en Syrie, au Maroc ou en Algérie. Quand bien même les nouvelles autorités égyptiennes interdiraient, au mépris de la Convention de Constantinople (1888), le canal de Suez à la marine de guerre iranienne, celle-ci pourrait contourner l’Afrique afin de ravitailler en armes et munitions sa flotte ou ses alliés en Méditerranée. Autant dire que le moindre incident avec la marine israélienne pourrait mettre le feu aux poudres.
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