"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, septembre 25, 2010

EVENEMENTMEDIA
INTERVIEWDUN
SPECIALISTEKOWEITIEN
DELAGEOSTRATEGIESUR
LESITEDELACHAMBREDE
COMMERCEFRANCEISRAËL
Source : israelvalley.com en ligne
le 24 septembre


SAMI ALFARAJ,
CONSEILLER EN SÉCURITÉ
DU KOWEÏT : "L'IRAN UNE MENACE
POUR LA REGION"

INTERVIEW EXCLUSIVE


Par
Maxime Perez

Publié le 24 septembre 2010



Dr. Sami Alfaraj est le directeur du Centre pour les Études Stratégiques au Koweït, qui a été créé en 1997 et constitue le premier centre de conseil sur les questions stratégiques dans la région du Golfe. Il est consultant auprès du Conseil de Coopération du Golfe, du gouvernement koweïtien, d’organisations parlementaires et d’agences gouvernementales dans toute la région du Golfe.


ISRAELVALLEY :
L’Assemblée générale de l’ONU se tient en ce moment à New York. C’est là qu’a été voté, en juin dernier, le dernier volet de sanctions à l’encontre de l’Iran. Trois mois après, le régime de Téhéran continue toujours de défier la communauté internationale. Quelle est la stratégie en cours ?

Dr Sami Alfaraj :
L’approche de la communauté internationale vis-à-vis de l’Iran se traduit par des sanctions économiques qui sont appliquées parallèlement à la conduite de négociations. Elles constituent avant tout un outil de pression politique. Mais les Iraniens y répondent en tentant de déstabiliser la région. Les pays en première ligne sont l’Irak, le Yémen, l’Egypte, le Liban et bien entendu Israël. Le régime de Téhéran utilise des organisations satellites comme le Hamas, le Hezbollah et divers groupuscules jihadistes dans cette optique. Les monarchies du Golfe, qui détiennent d’importantes réserves de pétrole, seront assurément des cibles prioritaires en cas d’escalade militaire. Il parait évident qu’une guerre aura des répercussions économiques désastreuses pour le monde entier. Aujourd’hui, les sanctions onusiennes contre l’Iran n’auront d’efficacité que si elles sont renforcées par des mesures supplétives prises par les Etats-Unis, l’Union européenne, le monde arabe et même les grandes puissances asiatiques. Le cas échéant, je vous garantie que les Iraniens iront au bout de leurs ambitions nucléaires.


Chaque semaine, le régime iranien annonce le développement de nouvelles armes : missiles, navires de guerre, drones, etc. Comment évaluez-vous sa force militaire ?

L’Iran dispose d’une immense armée (ndlr : 750.000 hommes) mais cela ne reflète pas nécessairement sa qualité. Prenons l’exemple de ses missiles. A l’instar de Saddam Hussein en 1991, les forces iraniennes possèdent suffisamment de vecteurs de courte et de longue portée pour frapper lourdement Israël et les pays du Golfe. En mer, les gardiens de la révolution peuvent également mener des attaques simultanées car ils disposent d’une importante flotte de navires. La puissance militaire de l’Iran ne doit clairement pas être sous-estimée, sa capacité de nuisance est réelle et se développe. Mais elle permet tout au plus une tactique de harcèlement, pas un engagement dans un conflit frontal. Les avions de combat iraniens ne résisteraient à aucune défense anti-aérienne.


Faut-il craindre une attaque
iranienne contre l’Irak ?

C’est l’un des scénarios envisagés par les stratèges occidentaux. En cas de guerre, une invasion de l’Irak depuis la frontière nord du Koweït est la seule option qui se présentera à l’Iran pour détourner une éventuelle attaque américaine sur son sol. Qui plus est, si des troupes américaines sont massées à la frontière irako-iranienne, Téhéran n’aura pas d’autre choix que d’engager ses troupes. Mais nous n’y sommes pas encore. Pour l’heure, l’Iran tente d’empêcher la constitution d’un gouvernement irakien stable, constitué d’éléments chiites et sunnites modérés.


Ces derniers mois, les Etats-Unis ont réalisé d’importants contrats d’armements avec l’Arabie Saoudite et certains pays du Golfe. Faut-il y voir un signal ?

Ce n’est pas un secret, des préparatifs sont en cours aujourd’hui et incluent un renforcement militaire des pays du Golfe dans la perspective d’une confrontation avec l’Iran, non pas nucléaire mais conventionnelle. De la même façon qu’Israël s’efforce de maintenir une avance technologique sur les pays arabes de la région, les monarchies du Golfe se doivent de moderniser leurs forces armées vis-à-vis de l’Iran qu’elles considèrent comme une menace. A l’exception de l’Arabie Saoudite, il est d’ailleurs intéressant de noter qu’Israël ne s’oppose pas à la militarisation des pays du Golfe. C’est une évolution majeure dans la vision sécuritaire israélienne. Il y a aujourd’hui une compréhension mutuelle sur la nécessité de renforcer le front contre l’Iran.


La guerre vous parait-elle inévitable ?

Le compte-à-rebours est lancé, nous sommes clairement engagés dans cette logique, comme le prouve la course aux armements qui se déroule actuellement au Moyen-Orient. Il faut bien comprendre que la question iranienne ne peut être réduite qu’à son programme nucléaire. Les pays arabes redoutent avant tout de voir s’étendre l’influence chiite dans la région. Il y a un consensus autour de la menace posée par l’Iran. Celle-ci est d’ailleurs renforcée par les déclarations belliqueuses des dirigeants du régime. L’opinion est donc préparée.


Y a-t-il aujourd’hui des contacts entre les pays du Golfe et Israël au sujet de l’Iran ?

Certains pays du Golfe réfléchissent à l’éventualité de laisser l’aviation israélienne emprunter leurs couloirs aériens. Ce débat existe au Koweït où, il y a trois mois, j’ai présenté aux autorités une carte dans laquelle figuraient les différentes trajectoires que pourraient utiliser les bombardiers israéliens. Mais à ma connaissance, cette question n’a jamais été évoquée directement entre les monarchies du Golfe et Israël. En revanche, il existe aujourd’hui une coopération en termes de renseignements, du moins des échanges de points de vue. Ce qui est discuté, ce sont par exemple l’entrainement de cellules terroristes depuis l’Iran ou l’Irak, les éventuelles cibles israéliennes à l’étranger et les activités du Hamas.

Propos recueillis par Maxime Perez

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