ISRAELIENS
PALESTINIENS
UNERENCONTRE
AUXETATSUNIS
SOUSHAUTEPRESSION
Source : la revue de presse de
l'Ambassade de France en Israël
diffusée le 25 août
L’imbroglio
Eli Berdenstein,
Amit Cohen et Arik Bender
Maariv
Le gouvernement américain craint que les pourparlers entre Israël et les Palestiniens, qui débuteront la semaine prochaine à Washington, ne se terminent très rapidement par un désaccord, voire même quelques jours après avoir commencé. « Personne ne danse dans les rues pour manifester son optimisme en prévision de l’ouverture des pourparlers », a déclaré un responsable à Washington où le Premier ministre Netanyahu se rendra dans une situation délicate. En effet, la poursuite du gel de la construction menace l’aile droite de sa coalition tandis que l’annonce de la fin de ce gel entraînera, du moins selon Abou Mazen, la fin immédiate des pourparlers.
« Le gouvernement américain craint que les pourparlers ne se terminent par un échec à un stade précoce et c’est pourquoi il ne fait aucune promesse concernant ce qui viendra après la cérémonie de Washington ou le futur cadre des pourparlers. Les Américains considèrent pour l’heure le gel de la construction comme le premier et le plus important obstacle à surmonter pour assurer l’avenir des pourparlers », a déclaré un responsable israélien.
Selon un responsable américain, « les Palestiniens sont parvenus à retarder la reprise des pourparlers jusqu’à la dernière minute du gel et, à présent, les Américains sont sous pression et craignent que les pourparlers échouent à cause de cela ».
Le gouvernement américain attend d’Israël qu’il décide de ne pas reprendre la construction. « Ce qui intéresse les Palestiniens ce sont les colonies, tandis que ce qui intéresse Israël c’est la sécurité. Notre position concernant la construction est bien connue et elle n’a pas changé », a déclaré un haut fonctionnaire américain impliqué dans le processus. L’émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, a tenu des propos semblables lors de son entretien avec le Premier ministre Netanyahu.
Face à ces craintes d’échec prématuré, le gouvernement américain fait d’importants efforts pour parvenir à une formule sur laquelle pourraient s’accorder Israël et les Palestiniens et qui pourrait « satisfaire les deux camps ».
Pour tenter de parvenir à cette formule, le directeur Moyen-Orient au conseil pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, Dan Shapiro, viendra cette semaine dans la région et pourrait tenir une rencontre tripartite avec le conseiller du Premier ministre Netanyahu, Yitzhak Molho, et le chef de l’équipe palestinienne de négociation, Saëb Erekat.
Par ailleurs, des responsables à Washington ont fait savoir hier que la prochaine session des pourparlers se tiendrait en Egypte à la mi-septembre et que les sessions suivantes se dérouleraient à Jérusalem et à Jéricho.
Le président de l’Autorité palestinienne, Abou Mazen, a fait savoir au gouvernement américain que si le gel de la construction prend fin le mois prochain, les Palestiniens mettront fin aux pourparlers avec Israël. Saëb Erakat, a déclaré : « Si, après le 26 septembre, Netanyahu approuve de nouveaux appels d’offres dans les colonies, cela signifiera qu’il met fin de sa propre initiative aux pourparlers ». Le gouvernement Fayyad a lui aussi adressé un message semblable : « L’avenir du processus de paix dépend maintenant du sérieux avec lequel Israël considérera les négociations et de son engagement à cesser la colonisation ».
Le Premier ministre Netanyahu devra composer avec, d’une part les demandes arabes et, de l’autre, celles de la droite israélienne. Le président du groupe parlementaire Likoud et de la coalition, Zéev Elkin, et le député Arié Eldad de l’Union Nationale ont d’ores et déjà annoncé qu’ils seront « sur leurs gardes » et s’assureront que la construction en Cisjordanie reprendra dès la fin du gel.
Hier, de hauts responsables palestiniens ont confirmé que l’Egypte et la Jordanie prendront une part active aux pourparlers avec Israël et participeront à la rédaction de l’accord. « La Jordanie aura son mot à dire concernant les frontières et la sécurité ainsi que sur Jérusalem et les lieux saints », ont déclaré des responsables palestiniens au journal al-Quds al-Arabi.
Selon cette proposition, l’espace aérien restera sous contrôle israélien et des échanges de territoires seront effectués pour permettre à Israël d’annexer un certain nombre de localités. Des forces internationales seront déployées le long de la frontière entre la Jordanie et le futur Etat palestinien tandis que les forces jordaniennes renforceront elles aussi leur présence le long de cette frontière./.
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