AVIGDOR
LIEBERMAN
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Source : dépêche AFP diffusée le 4 mai


Israël:
après Rome Lieberman poursuit à Paris
sa tournée européenne



ROME


Après Rome, où il doit être reçu ce matin par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, le ministre israélien des Affaires étrangères, l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman poursuit à Paris sa tournée européenne.
L'Italie a plaidé lundi en faveur d'un renforcement des relations entre l'Union européenne et Israël, malgré les réticences sur cette question, au premier jour de la tournée en Europe d'Avigdor Lieberman.
"Le renforcement des relations entre l'Europe et Israël ne doit pas s'arrêter parce que l'Europe peut jouer un rôle majeur" dans le règlement de la crise au Proche-Orient, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, après avoir reçu son homologue.

La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, a récemment affirmé que le moment n'était pas "venu pour aller au-delà du niveau actuel des relations" UE-Israël, en raison de l'incertitude sur l'évolution du processus de paix et le refus du nouveau gouvernement israélien de s'engager en faveur d'une solution à deux Etats, palestinien et israélien.

M. Frattini, dont le pays est un des plus fidèles alliés d'Israël, a dans le même temps assuré à la presse avoir "fortement exprimé le souhait que la paix entre la Palestine et Israël soit un objectif clair" du nouveau gouvernement israélien de droite.
Avigdor Lieberman a commencé lundi à Rome une première tournée européenne, qui le conduira successivement à Paris, Berlin et Prague, pour tenter de rassurer sur les intentions du gouvernement de Benjamin Netanyahu.
M. Lieberman a lui aussi appelé au renforcement des relations d'Israël avec l'UE, "axe central" de la diplomatie de son pays, au cours de cette conférence de presse commune.
"Le renforcement de nos relations (...) ne doit pas être lié à d'autres problèmes", a-t-il fait valoir.
"Je vous propose de vous armer de beaucoup de patience, notre gouvernement n'existe que depuis cinq semaines et nous n'avons pas de plans prêts pour tous les sujets", a-t-il fait valoir.
"Nous sommes en train de cristalliser nos positions et je suis venu à Rome pour entendre l'avis d'un ami", a-t-il ajouté.

M. Lieberman a rappelé que toutes les tentatives de règlement entre Israéliens et Palestiniens avaient échoué ces 16 dernières années, depuis les accords d'Oslo en 1993, pour souligner que son gouvernement "ne voulait pas proclamer des slogans, mais obtenir des résultats".
Il a également estimé que "le problème principal" dans la région, était "l'Iran qui se nucléarise et qui est un facteur déstabilisant pour toute la région et le monde entier".

Le chef de la diplomatie italienne lui a apporté son soutien, assurant que "toute la communauté internationale était préoccupée en raison de l'influence iranienne" dans la région.
"La compréhension pour les préoccupations d'Israël (en ce qui concerne l'Iran, ndlr) doit être totale", a assuré M. Frattini.

Le chef de la diplomatie israélienne doit être reçu ce mardi par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
L'Italie est l'un des plus fidèles soutiens d'Israël depuis le retour de Silvio Berlusconi au pouvoir en 2008.

L'Italie a notamment boycotté fin avril la conférence "Durban II" contre le racisme organisée par l'ONU à Genève, en désaccord avec le projet initial de déclaration et qui a été le théâtre d'une violente diatribe du président iranien contre Israël.