Barak Obama :
Une consolidation pour l'amitié judéo-noire
La victoire de Barack Obama qui est devenu un mardi soir de novembre 2008 le 44e président des Etats-Unis me rappelle que le peuple juif, dont la longue et douloureuse histoire est marqué par les atrocités et les pogromes, était le peuple qui s’est battu le plus ardemment pour la cause des Noirs.
Cette victoire m’interpelle car les valeurs propres au peuple juif et au vécu israélien ne s’opposent pas aux valeurs de l’égalité entre tous le hommes qui sont chères aux juifs de la diaspora mais aussi aux juifs américains. Peut être aussi parce que la discrimination était toujours la règle contre les juifs.
Il n’est pas donc étrange de voir que ce sont les Juifs qui etainet en première ligne pour participer aux manifestations de la lutte pour la cause des noirs. Des Américains juifs comme Andrew Goodman et Michael Schwerner étaient prêts à mourir aux côtés d’un homme noir, James Chaney, pour la liberté et l’égalité (1).
Pas seulement aux Etats-Unis, l’engagement juif pour la cause des populations noires était universel. De nombreux Juifs ont combattu contre l'Apartheid en Afrique du Sud. Des grands hommes comme Nelson Mandela ou Martin Luther King étaient reconnaissants pour les juifs qui luttaient tout au long du siècle dernier pour l’égalité et les droits de l’Homme.
La responsabilité sociale et la compassion que promeut la tradition juive expliquent encore aujourd’hui l’appui que donnent la grande majorité des juifs américains aux programmes d’aide aux démunis et aux projets d’assurance-maladie dont sont privés des millions d’Américains.
Personne ne peut nier aussi le rôle important que les juifs américains ont joué dans la syndicalisation des industries et des services, dans l’émancipation des femmes noires américaines et dans toute une pléiade de causes progressistes.
Il ne faut pas cesser de rappeler cela aujourd’hui car la propagande antijuive a faillit nous faire croire que les juifs américains étaient des partisans inconditionnels d’un candidat blanc à la Maison Blanche déformant ainsi la réalité pour fomenter, comme d’habitude, le sentiment anti-juif.
Les tenants de ces mensonges ignorent superbement que l’égalité qui est si chère aux juifs israéliens l’est aussi pour la grande majorité des juifs américains dont l’engagement pour les valeurs libérales reste inébranlable. Les juifs américains peuvent surtout être fier qu’Israël soit un État multiethnique et multiconfessionnel. En Israël, tu as des noirs, des blancs , des chinois, des marocains pur souche, des nord -africains qui sont toujours pris pour des musulmans ....Il y a un mélange inimaginable et ça me correspond à aucun pays.
Si les Juifs américains ont voté en masse pour le sénateur noir (78% d'entre eux ont voté Barack Obama alors que seulement 21% se sont prononcés en faveur de John McCain....) c’est parce qu’il sont fiers du combat de leur parents et arrières parents en faveur de la juste cause de leur concitoyens noirs. Mais aussi parce qu’il sont certains le président Barak Obama sera le meilleur garent de la consolidation de l’amitié judéo noire.
D’ailleurs l’un des thèmes de campagne de Barack Obama était l’appel à reconstituer « la coalition judéo noire »qui s’était formée quatre décennies auparavant, au temps de la lutte pour les droits civiques. Les Noirs et les Juifs «ont en commun un ensemble de principes quant à l’exigence que l’État mette un terme aux injustices», déclarait-il alors à l’hebdomadaire juif Forward.(2)
En octobre 2004, peu avant l’élection sénatoriale, Barack Obama revenait, dans une longue interview au Chicago Jewish News, sur l’alliance des Juifs et des Noirs. «Le mouvement des droits civiques, rappela-t-il, n’aurait pas réussi comme il l’a fait sans l’énorme contribution de la communauté juive.» Dans la même interview, il évoquait les violences de l’Intifada palestinienne : «La politique américaine devrait reconnaître la menace démesurée à laquelle Israël fait face, et devrait soutenir le besoin qu’a Israël de définir lui-même les moyens propres à assurer sa sécurité. Si j’avais peur que mon enfant soit victime de l’explosion de son bus scolaire, je tiendrais à prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer ce danger.»(3)
Plus qu’une consolidation de l’amitié judéo noire, M Barack Obama va plus loin en parlant à une reconstitution de la coalition judéo noire du temps de la lutte pour les droits civiques. Il y’a de quoi que nous soyons donc optimistes ; non seulement pour Israël …. mais aussi pour le Darfour !
Le nouveau locataire de la Maison Blanche sait très bien qu’il a une dette en vers le Peuple Juif qui a aidé a émanciper les noirs américains. D’ailleurs il aime à souligner que son prénom ‘Barack’, «béni» en swahili (dérivé de l’arabe) est étymologiquement lié au prénom hébreu ‘Baroukh’. Si il n’y avait pas de Juif dans sa famille, son épouse a un cousin juif noir, Capers Funnye, un rabbin de Chicago.
Ira Silverstein, juif orthodoxe qui a partagé son bureau pendant 8 ans avec Barack Obama au Sénat d’Illinois a offert la possibilité au futur locataire de la Maison Blanche de découvrir la dimension religieuse du judaïsme. Silverstein a témoigné aussi qu’Obama s’exprimait chaleureusement envers Israël et il a même passé une loi locale autorisant que des fonds de retraites achètent des « Bonds » du Trésor israélien.
Barack Obama, le nouveau président noir à la tête de la première puissance du Monde a un respect particulier pour le sionisme. Il a évoqué le sionisme comme «la préservation d’une culture pour un peuple déraciné, avec le projet d’un retour à la terre ancestrale ayant parfois exercé une forte attirance sur le jeune métis qu j’étais, en quête de racines ». Sa formation intellectuelle a été influencée par des auteurs juifs comme Philip Roth ou Léon Uris confirmant «l’attachement sentimental et la sympathie pour Israël ; l’idée d’un État juif jouissant de la sécurité est une idée fondamentalement juste, et une idée nécessaire». Le Jerusalem Post a même publié un article soulignant que «son rapport à Israël est personnel, authentique et intransigeant».
Le 26 février 2008, Barack Obama a participe à un débat télévisé avec Hillary Clinton. «J’ai un des plus forts soutiens de la part de la communauté juive, dans ma ville de Chicago et dans cette campagne présidentielle». Ce soutien, dit-il, provient de ce qu’il est «un ami résolu d’Israël» dont «la sécurité» est pour lui «sacro-sainte».
Autre raison, selon lui, à ses bonnes relations avec les Juifs: «Ils savent que non seulement je ne tolérerais aucune forme d’antisémitisme, mais aussi que je veux reconstruire ce qui est à mes yeux une relation historique entre la communauté afro-américaine et la communauté juive» Abraham Foxman, le directeur général de l’Anti-Defamation League, la principale organisation de lutte contre l’antisémitisme s’est félicité …
Le 18 mars 2008, Barack Obama avait réussit un coup de maître. Il a prononcé un magnifique discours salué par la presse de l’Outre Atlantique. C’était, le discours de « Philadelphie »que certains présentent déjà comme l’un des textes majeurs de la politique américaine contemporaine. Dans ce discours, Obama avait commencé par faire le constat que l’esclavage est «le péché originel» de la nation américaine. Mais c’est pour souligner aussitôt la remarquable aptitude de l’Amérique à conjurer les démons du passé, une aptitude dont sa propre candidature était le témoignage. Et il n’a pas passé sous silence pour rendre hommage à Israël, constamment menacé par l’islamisme au Proche Orient.
Dans ce discours Obama a dénoncé «une vision profondément déformée de notre pays, une vision qui considère le racisme blanc comme endémique et qui élève tout ce qu’il y a de mal en Amérique au-dessus de tout ce que nous connaissons de bon en Amérique, une vision qui considère les conflits du Moyen-Orient comme foncièrement ancrés dans les actions de solides alliés comme Israël, et non comme résultant des idéologies perverses et haineuses de l’islam extrémiste».
Ce discours émouvant était l’un des grands moments de la campagne de Barack Obama, Il contient beaucoup de passages manifestement destinés à rassurer les amis d’Israël: le candidat a confirmé son attachement au «solide allié» qu’est Israël et il a condamné « les idéologies perverses et haineuses » de l’islamisme extrémiste.
Si donc il y’a un Peuple qui peut se réjouir, plus que les autres, de la victoire du premier Président noir à la tête de la première puissance du Monde c’est bien le Peuple juif qui s’était battu le plus ardemment pour la cause des Noirs et qui mérite aujourd’hui la reconnaissance de Barack Obama.
C’est le Peuple juif lui même exterminé, qui a subit les atrocités des pogromes en Russie, en Europe, ce Peuple massacré, convertit de force, expulsé d’Espagne, des pays arabes, ce peuple massacré, spolié de ses biens, brûlé, violé, anéantit par la barbarie mondiale, oui ce Peuple qu’on appelle les "JUIFS" et dont je considère comme ami avec "FIERTE" CE PEUPLE, qui aime la paix, ce Peuple aime la Justice pour touts les Hommes.
Ftouh Souhail, Tunis
Citoyen du Monde
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