"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, juillet 21, 2008

CHANGEMENT
ALATÊTE

DUHAUTCOMMISSAIRE
AUXDROITSDELHOMME
DELONU
Source : le site africatime via letemps.ch

en ligne le 21 juillet



La juge sud-africaine
qui devrait succéder à Louise Arbour


NATIONS UNIES. De plus en plus de rumeurs font état d'une nomination de Navanethem Pillay à la tête du Haut-Commissariat aux droits de l'homme.

Portrait.
Elle a 67 ans et est Sud-Africaine. Navanethem Pillay devrait être la nouvelle haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Présentée comme favorite depuis quelques semaines, la juge serait - selon une rumeur de plus en plus persistante - en passe d'être nommée par Ban Ki-moon. Alors qu'il ne restait plus que trois candidats en lice, dont l'Argentin Juan Mendez et la Pakistanaise Hina Jilani, le secrétaire général de l'ONU avait laissé entendre qu'il souhaitait une femme pour diriger le Haut-Commissariat sis au Palais Wilson, à Genève. Succédant à la Canadienne Louise Arbour, qui, comme ses prédécesseurs, n'a pas souhaité prolonger son mandat de quatre ans, le nouveau haut-commissaire va au-devant d'une tâche difficile. Il héritera certes d'un Haut-Commissariat dont le budget a quasiment doublé et dont la présence sur le terrain s'est considérablement renforcée. Mais il devra aussi contenir les attaques croissantes de certains Etats membres du Conseil des droits de l'homme pour réduire son indépendance. Il aura aussi la redoutable tâche de défendre l'universalité des droits humains lors de la Conférence d'examen de Durban sur le racisme, qui se tiendra à Genève du 20 au 24 avril 2009.

Lors de la conférence sur le racisme de 2001, la haut-commissaire irlandaise Mary Robinson avait été au cœur de la cible. Impuissante face à la déferlante des organisations non gouvernementales qui avaient fait du rendez-vous un règlement de comptes contre Israël. Née dans la province sud-africaine du Natal dont la capitale est... Durban, Navanethem Pillay aura peut-être plus de chance. Juge à la Cour pénale internationale, la Sud-Africaine a présidé le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

Directrice de la Fondation des droits de l'homme en Afrique du Sud, Yasmin Sooka connaît bien Navanethem Pillay: «Elle a été une remarquable avocate de détenus de l'apartheid. Elle a laissé une image telle qu'on parle encore d'elle comme candidate à la Cour constitutionnelle d'Afrique du Sud. Elle a par ailleurs imposé une nouvelle norme au Tribunal pénal international pour le Rwanda en parlant des viols comme d'une arme de guerre.» Au TPIR, certains jugent toutefois son bilan «très moyen» et estiment qu'il lui manquait des compétences managériales pour diligenter le travail du tribunal. Quand le juge en chef du TPIR, Erik Mose, a repris le flambeau après Navanethem Pillay, la productivité du tribunal a considérablement augmenté. Yasmin Sooka souligne toutefois que Navanethem Pillay est une personne «très tranquille, mesurée dans ses réponses. Elle dégage une confiance sereine. Elle fait aussi preuve d'une grande intégrité, mais elle est, il est vrai, très timide.» Diplômée en droit de Harvard, la juge laisse un sentiment mélangé à la Cour pénale internationale. On pense qu'elle met davantage sa personne en avant que les droits de l'homme. C'est précisément l'inquiétude de plusieurs ONG, qui ont suivi son parcours quand elle travaillait encore en Afrique du Sud. Selon elles, elle aurait des contacts difficiles avec la société civile en raison de ses positions relativement conservatrices en matière de droits humains. Yasmin Sooka pense pour sa part qu'elle est «la bonne personne au bon moment».

Hormis Bertrand Ramcharan, qui avait assuré l'intérim après la mort du haut-commissaire Sergio Viera de Mello, Navanethem Pillay serait le cinquième haut-commissaire depuis sa création, en 1994. «Elle peut contribuer à intégrer le continent africain dans la communauté internationale des droits de l'homme», poursuit Yasmin Sooka. C'est d'autant plus de circonstance que le Conseil des droits de l'homme, créé au printemps 2006, a pour nouveau président un Nigérian. Si Mary Robinson avait marqué son mandat en raison de son habileté politique et de son carnet d'adresses sur la scène internationale, Sergio Viera de Mello par son talent diplomatique et Louise Arbour par son indépendance, Navanethem Pillay a le même type de profil que la Canadienne, qui a toujours insisté sur la nature juridique des droits de l'homme pour mieux les défendre devant les juges. Le terrain est quelque peu miné. Depuis sa création, le Conseil des droits de l'homme est sous le feu des critiques. Plusieurs ONG et Etats occidentaux estiment qu'il est devenu l'instrument des pays en voie de développement et de l'Organisation de la Conférence islamique, qu'il est l'incarnation du choc des civilisations. Navanethem Pillay aurait la redoutable mission de défendre l'universalité des droits de l'homme avec sa sensibilité africaine, tout en évitant le piège du relativisme culturel. Pour Genève, qui se veut capitale des droits humains, l'enjeu est considérable à l'heure où, à New York, le Conseil des droits de l'homme a bien mauvaise presse. Stéphane BussardLundi 21 juillet 2008

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