"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, juin 19, 2008

LESELECTIONS
AUGRAND
RABBINATDEFRANCE
Source : l'express.fr en ligne le 18 juin



La bataille des rabbins
Par Claire Chartier,


Qui sera la plus haute autorité religieuse des juifs de France ? L'affrontement entre le sortant, Joseph Sitruk, et Gilles Bernheim tourne au duel sans merci.

Tous les matins, dès potron-minet, Gilles Bernheim fait son jogging. Le rabbin de la synagogue parisienne de la Victoire l'a compris : dans la course au grand rabbinat de France, dont l'élection aura lieu le 22 juin, mieux vaut avoir du souffle et le pied assuré, car les peaux de banane ne manquent pas. Elles se sont même multipliées, tant la joute était rude contre Joseph Sitruk, sortant, depuis vingt ans, figure emblématique de la communauté juive. Ce dernier, âgé de 63 ans, proche des courants ultra-orthodoxes israéliens, a su animer la communauté durant ses mandats à force de rassemblements populaires, grâce à un charisme et un sens de la communication inégalés. Son challenger, 56 ans, agrégé de philosophie, orthodoxe tendance libérale, mise sur son aura d'intellectuel et sa réputation de rabbin d'ouverture.

Dès le début du printemps, Rafi Marciano, directeur de campagne de Gilles Bernheim, attaque au micro de Radio J, sur l'air de « 20 ans, ça suffit ». Le responsable communautaire glisse quelques mots sur le délicat état de santé du grand rabbin, hémiplégique depuis un accident vasculaire, en 2001. Les partisans de Joseph Sitruk détestent être chatouillés sur ce sujet sensible.


Rumeurs et vidéo truquée

Dans une lettre ouverte à Gilles Bernheim - envoyée à tout le monde sauf à l'intéressé - un membre éminent de la communauté de Sarcelles riposte, en reprochant au candidat, vice-président de l'Amitié judéo-chrétienne de France, de fréquenter d'un peu trop près les catholiques. La lettre brûlot cite des passages d'un livre que Gilles Bernheim a publié peu avant la campagne sur les conditions du dialogue théologique avec la religion chrétienne, Le Rabbin et le cardinal (Fayard), écrit avec l'évêque de Lyon, Mgr Barbarin. Le message est clair : voter pour Bernheim le « christianisant », c'est voter contre le judaïsme religieux.

Rumeurs et courriers vinaigrés envahissent le Net. Le grand rabbin séfarade d'Israël, Shlomo Amar, à qui une bonne âme a lu quelques passages de l'ouvrage incriminé, invite à mots couverts les électeurs à voter Sitruk. Quelques jours plus tard, une vidéo truquée déboule sur Dailymotion. On y découvre Bernheim déblatérant à propos de son rival. Celui-ci s'émeut, envoie une lettre à son concurrent, qui ne dit mot. « Il ne faut pas descendre dans les bas-fonds d'une élection », réplique Michaël Abizdid, directeur de campagne de Joseph Sitruk.
D'autres s'en chargent. Outrés, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et le Fonds social juif unifié s'invitent dans la campagne en demandant aux uns et aux autres de « faire preuve de retenue ». « On se dirait chez les démocrates américains durant les primaires », grince un membre de la communauté.


Pour le gagnant, la campagne aura été dure. Mais l'après-22 juin risque d'être pire.

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Une unité menacée

Les élections du 22 juin désigneront le prochain grand rabbin de France, dont le mandat est fixé à sept ans, et le nouveau président du Consistoire central, institution créée par Napoléon en 1808. Seuls sont appelés à voter les grands électeurs, représentants communautaires laïques ou rabbins, au nombre de 300 environ. Depuis une dizaine d'années, la communauté juive peine de plus en plus à préserver son unité. Des synagogues s'ouvrent hors du canal consistorial et s'organisent en réseaux autonomes. Le Crif, la voix politique de la communauté, tend à s'imposer et les dons se dispersent, fragilisant la situation financière des consistoires. Une fragmentation que n'a pas su empêcher Joseph Sitruk, « autocentré sur son rôle de leader », explique la chercheuse du CNRS Martine Cohen.




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